Chilo | Édito
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Comment raconter ses vacances sans endormir son auditoire ?

Comment raconter ses vacances sans endormir son auditoire ?

Comment raconter ses vacances à ses potes

Il faut qu’on aborde un sujet délicat ensemble : ce que l’on fait en vacances intéresse nos ami·es (car ce sont nos ami·es). Mais leur raconter nos aventures en 350 photos sur vidéo-projecteur, 50 stories journalières ou en monologue ininterrompu de 2h : probablement un peu moins… Existe-t-il une façon idéale de raconter nos vacances sans endormir son auditoire ?

On a posé la question à Thibaut, alias Toucan Loufoque, cofondateur de Chilowé, parce qu’il part souvent en vacances, raconte à chaque fois ses aventures et a encore beaucoup d’ami·es qui veulent bien l’écouter.

Sur les réseaux

Les inconvénients

Balancer chaque jour une flopée de photos qui font rêver, sans plus de contexte que ça : est-ce vraiment intéressant ? Mais surtout est-ce que ça ne coupe pas les liens entre nous ? « On raconte ses vacances avant de revenir et donc quand on rentre, on ne raconte plus rien parce qu’on part du principe que comme nos ami·es nous suivent sur les réseaux, ils ont déjà vu notre voyage », observe Thibaut.

Les avantages

Les photos publiées sur les réseaux peuvent devenir une bonne introduction pour une discussion intéressante. Exemple : Bernard voit que Janette à fait du canyoning dans les gorges de Kakuetta au Pays-Basque. Ça tombe bien, il y va dans deux mois et lui demande ses recommandations. Et voilà : une simple photo postée sur Instagram donne naissance à un bel et long échange ponctué de bons plans, de ploufs et de piments d’Espelette.

Chilo-tips : Au lieu de tout montrer dans les moindres détails, on en garde un peu sous le coude pour le retour !

 

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En terrasse

Les inconvénients ?

Le risque, c’est de partir sur un monologue de 2 heures parce qu’on a vécu un voyage tellement incroyable, qu’il faut en raconter les moindres détails. « Il y a quelques années, j’ai rallié le Cambodge à la France en tuk tuk. Forcément je suis rentré très habité par ce projet et à l’époque je brûlais que les gens me posent des questions pour pouvoir embrayer et leur partager », se souvient Thibaut. Conseil : penser à canaliser sa frénésie oratoire.

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Les avantages

Rien ne vaut une bonne discussion en face à face pour raconter avec engouement son périple, mimer la tête du guide quand on a confondu un chamois et un bouquetin ou encore montrer la taille de la vague que l’on a surfée (au moins aussi haute que cet immeuble).

Chilo-tips : Ce sont les conversations qui ravivent les souvenirs. N’ayons pas peur d’en laisser de côté : on aura bien l’occasion de les raconter une autre fois.
raconter ses vacances à ses potes
« C’est moi que tu traites de bouquetin ? » – @Andrei Lazar

Le bon vieux vidéoprojecteur

Les inconvénients

Passer 1h45 à regarder des souvenirs qui ne sont pas les siens amuse seulement 0,3 % de la population selon notre étude au doigt mouillé. La probabilité que nos ami·es soient dedans est mince. D’autre part, « dans le passé, les photos rapportées de voyages étaient quelque chose de rare. Aujourd’hui on vit dans un monde où l’on est envahi par les images, alors on n’a pas forcément envie d’en voir défiler pendant des heures dans un canapé », analyse Thibaut.

Les avantages

Cet engin est certifié « meilleur créateur de souvenirs ». « Moi, la séance photo au vidéoprojecteur, ça me rappelle mon père qui nous sortait l’écran et la vieille machine à diapo pour nous montrer ses expéditions assez engagées sur l’Etna ou à Zermatt. C’était long, fallait qu’il retrouve le carton, branche la bonne prise… On trouvait ça pénible à l’époque, mais du coup je m’en souviens ! Aujourd’hui, mon père n’est plus là et ses séances diapo, c’est un souvenir affectueux auquel je me raccroche avec plaisir », raconte Thibaut.

Chilo-tips : Mieux vaut 10 bonnes photos accompagnées d’anecdotes croustillantes, que 250 photos sans contexte.
Qui se souvient de ça ? – ©jason-leung

Ne rien raconter

Les inconvénients

Ce n’est pas vraiment une bonne dynamique relationnelle pour entrer dans le dialogue et l’échange avec vos proches, dirait notre psy.

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Les avantages

C’est un bon moyen de vivre son voyage pour soi. Si on sait qu’on ne va pas raconter son expérience, on se soucie moins de savoir si la photo souvenir que l’on vient de faire est assez bien cadrée pour obtenir un maximum de petits cœurs sur Instagram. D’ailleurs on ne sort peut-être même pas l’appareil et on ne prend que des photos mentales. On fait uniquement les activités qui nous tentent, sans craindre de se voir dire à son retour :  « quoi ? t’étais dans le Verdon et t’as pas fait de kayak dans les Gorges ? » Bref, on se libère.

Chilo-tips : Tenir un petit carnet avec les bons souvenirs et anecdotes de chaque journée. Le relire dans 5 ans un jour de blues pour se filer la patate.

En parlant de raconter ses vacances : Chilowé lance cet été le concours des meilleures photos de vacances sur les réseaux. Vous avez jusqu’au 29 août pour nous endormir avec les clichés de vos plus beaux spots de bivouac, vos randos en bord de mer et autres aventures estivales !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.