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La rando devrait être remboursée par la Sécu !

La rando devrait être remboursée par la Sécu !

rando en pleine nature
©Kathmandu

Vous souffrez de dépendance au canapé, de nœuds au cerveau et d’une carence aiguë d’éclats de rire ? Voici notre ordonnance : des balades en forêt, des nuits en bivouac, ainsi qu’une bonne dose de rando-pranes et de naturo-phènes !

On a rencontré Kathmandu, la marque néo-zélandaise de vêtements outdoor qui pense que les activités en plein air font ressortir le meilleur de nous-mêmes. Avec eux, on a cherché à savoir comment la rando dans la nature pouvait être un remède efficace pour notre bien-être… Et on a trouvé ! Voici 3 arguments pour demander à ce que les journées de rando soient remboursées par la Sécu.

L’antidote anti-stress

Dans un récent sondage, la marque Kathmandu a demandé à ses client·es ce qui les poussait à aller en pleine nature. Plus de 90% ont répondu que c’était pour se vider la tête et déconnecter. Effet placebo ou réelle antidode anti-stress ? Selon une étude du PNAS, la rando en pleine nature aurait un véritable impact sur certaines zones de notre cerveau. Les chercheur·euses ont étudié les réactions neurologiques de 2 groupes de personnes : l’un parti randonner en pleine nature et l’autre dans un milieu urbain. Les résultats montrent qu’au bout de 90 minutes de balade en pleine nature le cerveau cesse progressivement de ruminer des pensées négatives et diminue son activité neuronale dans certaines zones. Ces réactions n’ont pas été constatées chez les randonneur·ses en zone urbaine.

rando en pleine nature
Happy rando – ©Kathmandu

Faut-il donc remercier les chênes, les bégonias et les fougères que l’on croise en randos ? Oui, tout à fait. D’après une autre étude menée par Lorh et Pearsons-Mims, la simple présence de plantes permettrait de réduire les sensations de malaise physique, le stress et favoriserait le sentiment de bien-être. N’oubliez pas de prendre un pot de géranium à votre prochain entretien d’embauche.

La pilule anti-problèmes

Choix cornéliens ? Panne d’inspiration ? Impasse professionnelle ? Au lieu de se faire des nœuds au cerveau au fond de son canap’, on enfile une bonne paire de baskets et on part se dégourdir les gambettes en pleine nature. Pourquoi ? Parce que cela permet de résoudre pas mal de problèmes. Lors d’une expérience, les professeurs en neurosciences Ruth Ann Atchley et David L. Strayer, ont immergé un groupe de randonneur·ses en pleine nature pendant 4 jours. Ces dernier·es n’avaient accès à aucun objet technologique ou multimédia. Les résultats montrent que les participant·es ont augmenté en moyenne de 50% leurs performances créatives et sont parvenus à résoudre plus facilement divers problèmes. À quand les exams en pleine forêt ?

rando en pleine nature
De rando et d’eau fraîche – ©Kathmandu

La thérapie du bonheur

Pour cette thérapie là, pas besoin de consulter pendant des années. Des chercheurs australiens ont montré qu’il ne fallait pas plus de quatre minutes de rando en pleine nature, pour voir apparaître les premiers effets positifs de cette pratique (voir l’étude). En plus d’une baisse de l’activité neurologique et artérielle, ils ont constaté une libération rapide d’endorphines : celles qu’on appelle les hormones du bonheur.

Randonnée en pleine nature
Viens qu’on papote !

Le fait d’être au contact avec la nature favoriserait également le lien social. Comment est-ce possible ? Dans leur livre « Pourquoi la nature nous fait du bien ? », les professeurs en sciences sociales Nicolas Guéguen et Sébastien Meineri expliquent que lorsque l’on pratique des activités à plusieurs en pleine nature, on ressent un fort sentiment de connexion sociale, de solidarité et d’appartenance au groupe. Au grand air, on est beaucoup plus attentif à ce qui nous entoure et nous devenons donc plus sensibles aux personnes présentes dans cet environnement.

À quand les ordonnances nature ?

Pour l’instant, un décret entré en vigueur en mars 2017, permet de se faire prescrire une activité sportive adaptée (APA) sur ordonnance pour les « affections de longues durées » telles que la « dépression récurrente et les troubles bipolaires ». Malgré l’encadrement législatif du dispositif, la Sécurité sociale ne rembourse pas les activités sportives prescrites. En revanche, il est possible de bénéficier d’une prise en charge par la mutuelle ou un acteur territorial en fonction de son lieu de résidence. Il paraît également que certains médecins prescrivent des ordonnances nature. Si c’est le cas de votre généraliste, n’hésitez pas à nous envoyer son contact à hello@chilowe.com !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.