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3 jours de roadtrip en train de Paris à Clermont-Ferrand

3 jours de roadtrip en train de Paris à Clermont-Ferrand

Parfois, pour s’offrir une pause au milieu de son train-train quotidien, il suffit simplement de sauter dans le train ! Si vous êtes prêt à enfiler votre sac à dos, pour profiter de 3 jours au gré d’un trajet INTERCITÉS, alors vous êtes sur la bonne voie. Ne restez pas à quai, et embarquez avec nous pour ce rail-trip en terres Bourgogne et Auvergnates. Attention, coup de sifflet, à vos rails, prêts, roulez !  

Infos pratiques

  • Durée : 3 jours – 2 nuits
  • Saisons idéales : printemps, été, automne, hiver
  • Niveau : Facile
  • Réalisé par : Marmotte Haltérophile et Vison Bavard

Jour par jour

Jour 1 : Paris – Nevers

7h01. Le soleil est encore au lit quand notre INTERCITÉS quitte la gare de Paris-Bercy. Le temps d’un café, d’un petit somme et d’une poignée de minutes à observer la campagne qui défile sous nos yeux, le personnel de bord annonce déjà « Prochain arrêt, gare de Nevers ». Il est neuf heures. Neuf heures à Nevers (à répéter 10 fois très vite). 

Voyage en INTERCITE
Bye-bye le train-train quotidien ! – ©Marie Hazan

Le ciel étant visiblement très ému de nous voir, nous enfilons nos vestes de pluie, avant d’aller croquer à pleines dents dans une brioche aux pralines, bonne à en faire dérailler nos papilles.

Le ventre bien rempli, on continue sur notre lancée nourricière, et on se rend à l’Épicerie À Table. Sous les conseils d’Élodie, on repart avec un wagon de charcuterie, biscuits et terrine de région pour notre pique-nique du soir.

L'intérieur de l'épicerie À Table
La tête dans le local – ©Marie Hazan

Provisions faites, on suit la ligne bleue peinte au sol. Elle nous aiguille dans la vieille ville pour nous faire découvrir les lieux incontournables. Du quartier des faïenciers à la plus vieille maison médiévale en passant par le palais Ducal, on en prend plein les mirettes. Pendant ce temps, il y a des choses qui ne changent pas : la pluie va toujours bon train, et notre appétit aussi.

Entrée du Comptoir Saint-Sébastien
Le bistro qu’il nous faut – ©Marie Hazan

On va déjeuner au Comptoir St-Sébastien, juste en face de l’épicerie de ce matin. Le faux-filet y est à tomber, et le crottin de Chavignol en dessert finira volontiers de combler les appétits les plus prononcés !

Notre faim et le mauvais temps semblent s’apaiser en même temps. La pluie est repartie. Comme quoi, Never(s) says never.  Ça tombe bien, puisque cet après-midi, c’est canoë ! 

14h, nous avons rendez-vous avec Thierry directement sur les bords de Loire, au Canoë Raid Aventure. Il prend le temps de définir avec nous le trajet, et nous aide à lire la carte qui nous guidera cet après-midi. Après cet accueil aux petits oignons, Thierry nous laisse partir à toute vapeur pour un aller simple sur la Loire.

Canoë sur la Loire
Plus que 2760 coups de pagaie avant l’apéro – ©Marie Hazan

Pendant 3 heures, on descend, avec pour seuls compagnons de route, des oiseaux par dizaines. Pendant qu’ils volent au-dessus de nos têtes, nous, on pagaie. En train, comme en canoë, ce qui compte finalement pour se déplacer de manière responsable, c’est bien d’avoir la bonne rame.

Arrivé un peu avant Soulangy, après un autre stop un peu plus haut sur les berges pour ramasser le bois qui nous réchauffera ce soir, on s’arrête sur la plage qui accueillera notre campement. On monte notre tente, on allume un feu de camp dans les règles de l’art, et on déguste le panier-repas qui attendait son heure sagement dans notre baluchon.
Il n’y a pas à dire, ce chorizo de charolaise au coin du feu à des airs de paradis. 

Pique-nique au bord de la Loire
Tout feu tout flamme – ©Marie Hazan

Mais, un train pouvant en cacher un autre : la pluie décide de revenir nous tenir compagnie pour le reste de la nuit. Comme un coup de sifflet en gare, elle marque pour nous, l’heure du départ (vers de doux rêves).

Jour 2 : Nevers – Vichy

Ce matin, le lever du soleil se fait dans le plus beau des spectacles. La brume danse sur la Loire, pendant que les grands cormorans remontent le fleuve en perçant le brouillard. C’est dans ce décor tout droit sorti d’un rêve qu’on remet le train à quai (ou le canoë à l’eau) pour parcourir les quelques mètres qui nous séparent du point d’arrivée. Là-bas, Thierry nous attend pour nous ramener au point de départ, avant de rejoindre, de nouveau, la gare.

Au bord de la Loire
Loire, Loire, dis moi qui est le plus beau – ©Marie Hazan

On remonte dans l’INTERCITÉS Paris-Clermont-Ferrand. Après une heure de trajet confortablement installé, on descend de nouveau avant le terminus, en gare de Vichy. Il est 11h55, et sans crier gare, notre estomac se met déjà à nous rappeler qu’il est là. On file à fond de train vers Le Grand Marché de Vichy, où on fait le plein de produits du coin. On les déguste ensuite au soleil, au bout d’un ponton du parc Kennedy, au bord de l’Allier. Tout roule, comme sur des rails.

Sur le quai de la gare
On the rail again – ©Marie Hazan

La peau du ventre bien tendue, on emprunte les Vivélos de la ville pour regagner la cabane dans laquelle nous passerons la nuit. Une fois nos sacs à dos déposés, on repart plus léger pour une promenade sur nos Vivélos (et à vive allure).

Toujours la tête dans le guidon – ©Marie Hazan

On suit l’itinéraire de la boucle des lacs, circuit de la Via Allier qui nous permet d’emprunter les bords de la rivière. On profite de la balade pour s’offrir une dégustation d’eau gratuite directement à la Source des Célestins. Se laisser porter par le fil de l’eau à vélo, le tout sans faire de vague ou naviguer en eaux troubles, de source sûre, c’est plutôt coule.

Cabane au Monde de Charlie
Dans ma cabane, dans ma forêt, dans la montagne je suis paix – ©Marie Hazan

Une fois les vélos reposés, on rentre se poser à notre tour pour profiter de notre cabane dans les arbres, au milieu du havre de paix Le Monde de Charlie, véritable point de nature à deux pas de la ville. On sort les jumelles, et on observe les oiseaux et écureuils mener leur meilleure vie dans les grands ifs (« arbres » ou « sapins » en 2 ou 3 lettres, dans vos prochains mots fléchés).

Observer la nature
Coucou les écureuils – ©Marie Hazan

On finit la journée par un bon plat chaud dans la guinguette du Tahiti plage, au bord de l’eau. La journée se termine comme elle avait commencé : le soleil nous offre un nouveau moment hors du temps, en se couvrant, cette fois, d’un manteau d’un rose captivant.

Jour 3 : Vichy – Clermont-Ferrand

Si parfois « vendredi » rime avec « tournée des bars », aujourd’hui, il s’accorde mieux avec « tournée des gares ». Après un bon petit déjeuner directement déposé dans un panier sur le balcon de notre cabane, on remonte en train INTERCITÉS pour parcourir la petite demi-heure qui nous sépare de Clermont-Ferrand. Le plan de la journée est clair comme de l’eau de roche : on visite, et on déguste toutes les spécialités locales qu’on peut déguster. Notre maître mot ? « MANGER ».

Attendre le train à la gare
Tchou-tchou, train-train & Co – ©Marie Hazan

Une fois nos sacs à dos déposés à la bagagerie de la gare, on regagne à Vitesse grand V la Halle gourmande St Pierre. Au milieu de toutes ces étales, c’est celle des fromagers, qui nous fait vaciller en premier. Sous les conseils de François, fromager passionné, on goûte (et on se régale avec) les 5 fromages AOP et un gaperon à l’ail, sur le pain du boulanger d’à côté. Comme on a le ventre plus gros que les yeux, il nous reste encore de la place pour partager une truffade à deux.

Déguster local aux Halles Gourmandes de St-Pierre
Avant le transport, le réconfort – ©Marie Hazan

À quelques pas de la Halle, on passe devant La Maison Gaucher, et on s’y arrête pour goûter à l’ail noir de Billom. S’il fallait élire la 8ᵉ merveille du monde, nul doute que cet ail aurait toutes ses chances.

Après avoir fait bonne chère, faisons bonne bière ! On la savoure au bar Le Derrière, qui offre une vue imprenable sur l’arrière-train de la cathédrale.

Une bière en terrasse à Clermont-Ferrant
Pas plus haut que le verre – ©Marie Hazan

On file ensuite acheter le goûter local que l’on dégustera dans le train : on commence par les mythiques pâtes de fruits, inventées dans la région. C’est à La Chaumière, boutique du maître artisan Martial Ray que l’on trouve notre bonheur. Puis, on repasse par la Halle gourmande : il serait dommage de repartir sans croquer dans un croquant d’Auvergne !

Sur le chemin de la gare, on s’offre une dernière boisson chaude chez Emma’s Bookshop, une librairie-café pleine de poésie. À l’intérieur, le calme et la sérénité des livres s’accordent parfaitement avec la vue imprenable que le lieu offre sur l’une des rosaces de la cathédrale.

Vue sur la cathédrale de Clermont-Ferrant
Le ciel bleu.. sur nous peut s’effondrer !– ©Marie Hazan

On mind the gap between the train and the plateform une dernière fois, en remontant dans notre ligne INTERCITÉS, train retour pour Paris. Les fauteuils sont moelleux comme des nuages, et ça tombe bien : après ce road-train (ou rail-trip), nous n’avions pas envie de redescendre du nôtre.

En dégustant nos pâtes de fruits au rythme où les paysages auvergnats défilent sous nos yeux, on réalise que si bien manger, c’est le début du bonheur, alors cette région est sans aucun doute le berceau de l’allégresse. 

Accès

Idée budget

Équipements

  • Un duvet pour la nuit
  • Une tente
  • Des chaussons néoprène ou autres chaussures aquatiques
  • Un bon pull ou une polaire pour la fraîcheur des nuits et du petit matin 
  • Une veste de pluie pour parer les aléas météorologiques
  • Suffisamment d’eau pour tenir le temps de la descente et de la nuit
  • Un pique-nique
  • Des sacs-poubelle pour laisser l’endroit aussi propre qu’on l’a trouvé

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.