Chilo | Édito
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On a interviewé l’homme qui murmurait à l’oreille des vignes

On a interviewé l’homme qui murmurait à l’oreille des vignes

Vignes

En 2050, produira-t-on des vins blancs d’exception en Bretagne et des grands crus en périphérie de Lille ? Le dérèglement climatique est réel. Même s’il y a toujours un tonton grognon pour expliquer qu’en 1948 aussi, il y a eu une vague de chaleur sans précédent. Le truc c’est que depuis 10 ans, ce qui était un aléa climatique est devenu la norme.

Mais au lieu de faire des plans (de vignes) sur la comète, on a posé la question à Fabian Le Bourdiec, fondateur de Vegetal Signals. L’entreprise écoute et analyse l’état des vignes grâce à un système de capteurs inspirés des électrocardiogrammes.

Voici 3 infos qui nous ont marquées :

La hausse des températures a un impact sur le goût du vin car elle augmente le taux d’alcool dans les bouteilles. Un Bordeaux des années 1990 est autour de 12 degrés d’alcool, alors qu’une bouteille de 2024 est plutôt à 14,5. À ce rythme rattrapera-t-il le pineau des Charentes en 2060 ?

Les pays du nord entrent dans le game. Pour la première fois, un vignoble suédois a gagné 3 médailles d’argent à l’International Wine Challenge en 2023 (et sans pot-de-vin promis !). Une aurore boréale, un bain nordique et un petit verre de rouge, what else ?

Ceux qui s’en sortiront sont ceux qui innoveront et s’adapteront au changement climatique (car faire du vin comme avant, dans un monde pas comme avant, ça fait du vin pas comme avant). Exemple : Château Cheval blanc teste l’agroforesterie dans ses vignes. Ils arrachent certains pieds et les remplacent par des pommiers, tilleuls ou érables, créant ainsi une forêt viticole.

 

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.