Combien faut-il gagner d’argent pour être heureux·se ?

Combien faut-il gagner d’argent pour être heureux·se ?

money money money

« L’argent ne fait pas le bonheur ; mais il faut avouer aussi qu’il le facilite beaucoup », dit la Marquise de Merteuil dans Les Liaisons dangereuses. D’accord madame la Marquise, mais concrètement, combien faut-il de pépettes pour être heureux·se ? D’ailleurs est-ce que c’est une somme précise ou est-ce que c’est quand on arrête de regarder son compte ? Le plaisir est-ce que c’est ce qu’on gagne ou comment on le dépense ? Comme le roman de Laclos ne le dit pas, on s’est appuyé sur des études, des experts et des podcasts pour trouver la clef du bonheur pécuniaire.

Notre cerveau aime l’argent

Saviez-vous qu’il existe des neurones de l’argent ? On l’a découvert en écoutant un épisode du podcast Neurosapiens qui décortique le fonctionnement de notre cerveau. On a découvert par exemple que lorsque l’on négociait ou gagnait de l’argent, cela activait notre noyaux accumbens : un ensemble de neurones lié au circuit de la récompense et entretenant des relations avec d’autres structures du cerveau impliquées dans le mécanisme du plaisir. Manger et faire l’amour sont des plaisirs primaires du cerveau et l’argent, la séduction ou la stimulation intellectuelle sont des plaisirs secondaires.

Combien gagner pour être heureux ?
Exemple de noyaux accumbens bien actif – ©Le loup de Wallstreet

 

JEU CONCOURS 💥 @chilowe & @goodvest.fr s’associent pour vous faire gagner 300€ pour investir dans la transition écologique ♻️ À la clé de ce jeu concours : 300€ versés sur votre compte par @goodvest en cas de souscription avant ou après le jeu concours à un de leur produit d’investissement @goodvest. Détails des conditions par ici. Pour particier, direction @chilowe 👀

Fini le bonheur à 4900 euros par mois

En 2010, une étude américaine avait fait couler pas mal d’encre dans les journaux. Son auteur, le prix Nobel d’économie Daniel Kahneman, avait établi que plus on gagnait d’argent, plus on était heureu·se et ce jusqu’à 75.000 dollars par an, soit à l’époque 4900 euros par mois. Au-delà, l’argent n’avait plus autant d’impact sur notre bonheur que le fait de passer du temps avec ceux et celles qu’on aime par exemple.

Ok, ça c’était en 2010, mais aujourd’hui, après une crise du Covid, une guerre en Ukraine et une crise énergétique, qu’en est-il ? Et bien le bonheur aussi a subi l’inflation ma bonne dame ! Selon une nouvelle étude publiée en 2023 et co-écrite par ce même Daniel Kahneman et le chercheur Matthew Killingsworth : plus les gens gagnent d’argent, plus ils sont heureux et ce jusqu’à 500 000 dollars par an… 30% d’entre eux se disent vraiment heureux lorsqu’ils passent le cap des 100 000 dollars par an. En France, cela représente un salaire net d’environ 6 700 € par mois (ce que touche seulement 3% de la population selon l’Observatoire des inégalités) À en vouloir toujours plus, ça devient compliqué d’être heureux·se…

À lire aussi : 👉 Pyramide de Maslow : arrêtons d’en vouloir toujours plus

Trop d’argent pour être heureu·se

Bien sûr, la pauvreté fait le malheur : « la faiblesse des revenus exacerbe la douleur émotionnelle qui accompagne des malheurs comme le divorce, ou le fait d’être en mauvaise santé ou seul », écrit Daniel Kahneman. Mais « trop » gagner peut aussi être une source de malheur. Par exemple, gagner au Loto, c’est le risque de tomber dans l’addiction, de voir ses valeurs renversées, de bouleverser ses relations sociales, de perdre son identité ou même d’avoir honte, explique la psychologue addictologue Elsa Laurent dans un article sur 20 Minutes. Pour le bonheur on repassera…

Combien gagner pour être heureux ?
« Le milliard, le milliard… » – ©Les inconnus

Enfin, gagner trop en travaillant trop, c’est le risque de ne plus avoir de temps pour dépenser cet argent, ni d’énergie pour en profiter ou de cerveaux pour savoir quoi en faire. Pour voir à quoi ça ressemble, on vous recommande l’épisode du podcast Thune : « Échange gros salaire contre santé mentale : bienvenue dans la pub ! »

Gagner moins, mais dépenser mieux

Au rythme auquel augmente le bonheur, faudra-t-il bientôt s’appeler Jeff Bezos pour y goûter ? Heureusement non, car il n’y a pas que ce qu’on gagne qui a du poids dans la balance du bonheur, mais aussi ce que l’on en fait. On peut ainsi décider de mieux placer son argent pour que notre épargne ne serve pas à financer des projets utilisant des énergies fossiles. Par exemple, l’assurance-vie et le Plan d’Épargne Retraite proposés par Goodvest, permettent de choisir en fonction de nos valeurs, les projets qui bénéficieront de notre investissement, comme des solutions pour lutter contre le dérèglement climatique (énergies renouvelables…) ou des forêts gérées durablement. Depuis sa création en 2021, Goodvest a toujours exclu les projets liés aux énergies fossiles et a ainsi permis d’économiser 13 000 tonnes de CO2.

À lire aussi : 👉 Manger bio devrait être gratuit !

On peut aussi choisir de faire des dons. Une étude de 2013 menée dans 136 pays a montré que faire des dons procurait autant de bonheur que de doubler son salaire ! Dans une interview accordée à l’Express, l’économiste spécialiste du bonheur Mickaël Mangot assure que donner procure des sensations de joie et de plaisir immédiat, mais aussi un bonheur plus profond lié à « l’estime de soi, la sensation de connexion aux autres, la sensation d’impact sur son environnement, la sensation de sens à sa vie… »

Enfin, une fois le minimum vital assuré, gagner moins cela peut vouloir dire travailler moins et ainsi passer plus de temps avec ses proches. Gagner moins, c’est limiter certains loisirs, mais comme le dit La Fontaine : « la rareté du fait donne du prix à la chose ».

Et vous, un livre ou un article a-t-il changé votre rapport à l’argent ? Pour quelle asso prenez-vous plaisir à donner de l’argent ? Quel projet responsable dans lequel vous avez investi vous a rendu le/la plus heureux·se ? Envoyez-nous vos reco à marie@chilowe.com

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.