Pas besoin de super-pouvoirs pour vivre une grande aventure. Il suffit de 10 €, d’un sac à dos, d’une région aussi généreuse que l’Occitanie, et d’une bonne dose de confiance. Avec Jaguar Malin on est partis sans téléphone ni carte bleue, avec un seul objectif : traverser l’Occitanie en 4 jours. Pas de plan, pas de réseau. Juste des trains, des jambes, des rencontres et une grosse envie de se laisser porter. Alors, vous venez avec nous ?
Infos pratiques
- Durée : 4 jours – 3 nuits
- Saisons idéales : printemps, été, automne, hiver
- Niveau : Facile
- Réalisé par : Jaguar Malin et Loutre Barbue
Jour par Jour
Jour 1 : Figeac à Cordes-sur-Ciel
On débarque à la gare de Figeac où l’Occitanie nous lance un drôle de défi : traverser la région en 4 jours, en train, sans téléphone ni carte bleue. Juste nous, notre bonne humeur, 10€, un peu de débrouille et surtout notre sésame : le Pass Occitanie Rail Tour, accompagné d’une carte touristique. L’aventure peut commencer.
Pour savoir où aller, on file voir Renate, conseillère SNCF. Elle nous glisse queTHE arrêt à ne pas louper sur la ligne des Bastides (qui mène à Toulouse), c’est Cordes-sur-Ciel, un des Plus Beaux Villages de France. Parfait, le prochain train part à 14h : on a le temps de découvrir Figeac.
Rapidement, on croise Bastien et Vitanie. Ni une ni deux, ils nous invitent à déjeuner chez eux. Mais pas question d’arriver les mains vides : on file à la boucherie Chrisline où Christophe nous prépare un plateau aussi gourmand que sympathique à partager. Résultat ? Un repas improvisé, une belle tablée et quelques histoires en plus dans le sac à dos.
On retourne ensuite à la gare de Figeac. On montre fièrement notre Pass Rail Tour au contrôleur et c’est parti pour ce premier trajet en train au coeur de l’Occitane, entre nature et villages de caractère. Prochain arrêt : Cordes-Vindrac, c’est là qu’on descend pour rejoindre notre stop du jour, le village de Cordes-sur-Ciel. Pour cela, on teste une version très locale du covoiturage avec Margot qui me prend dans sa voiture pendant que Jaguar nous suit tranquillement… avec le vélo de Margot.
La journée se termine en beauté chez Christophe, hôtelier du Raymond VII, qui nous accueille dans son village perché. Il nous embarque visiter le musée d’Art Moderne de Cordes-sur-Ciel, un lieu vivant, chaleureux et encore plus sympa avec notre guide local aux manettes.
Un petit creux ? Direction l’épicerie Les Délices du Terroir pour une dégustation 100 % Occitanie : croquants de Cordes et whisky local (avec modération, toujours). En flânant dans le village, on tombe sur Philippe, un habitant du coin, qui nous partage un bout de sa vie à Cordes… et la vue stylée depuis sa fenêtre.
On termine la journée chez Matteo, Axel et Manon, eux aussi habitants du village, qui nous accueillent autour d’un bon plat réconfortant et d’un apéro bien mérité.
Retour à l’hôtel pour la nuit, la tête pleine de paysages, de visages et une certitude : la vraie richesse, elle est là… dans l’Occitalité.
Jour 2 : Cordes-sur-Ciel à Castelnaudary
Pour ce deuxième jour, il est temps de filer découvrir la Ville Rose… Mais avant toute chose, pause petit dej’ à la boulangerie Garcia où Pierre nous offre une part de brioche maison. Douceur absolue pour lancer la journée.
Cap ensuite sur Albi, sur les bons conseils d’Axel, notre hôte d’hier soir, en empruntant la ligne des Cathédrales. En chemin, on croise Joseph, un antiquaire passionné qui nous en dit un peu plus sur cette ville bourrée de patrimoine. Et puis d’un coup, elle se dresse devant nous : la cathédrale Sainte-Cécile. Monumentale, toute en brique rouge, impressionnante. Et gratuite, s’il vous plaît, ce qui, on ne va pas se mentir, n’est pas pour nous déplaire.
On file ensuite vers Toulouse. À peine arrivés, une idée germe dans la tête de Jaguar : « Il faut qu’on fasse du vélo ! » Ni une ni deux, on pousse la porte de la Maison du Vélo, une asso qui promeut la bicyclette au quotidien et qui nous glisse une pépite d’adresse pour manger : Le Vélo Sentimental, resto locavore tenu par Daniel, installé juste là, dans la maison. Délicieux ET engagé, combo gagnant.
C’est parti pour une virée toulousaine à deux roues avec les vélos prêtés par la Maison du Vélo : canal du Midi, place de la Daurade, place du Capitole… et une petite pause fromage à la violette. Puis on quitte Toulouse, direction Castelnaudary via la ligne du canal du Midi, avec une nouvelle mission dans les sacoches : manger un cassoulet !
À peine descendus du train, on file chez Jean-Michel, boucher passionné, qui nous rappelle les bases de ce plat sacré avant de nous offrir une part de son cassoulet. Régalade assurée mais, le défi n’est pas fini ! On pousse jusqu’à la Maison du Cassoulet, hôtel-restaurant qui nous offre le combo parfait : gîte, couvert et cassoulet fait maison. Que demande le peuple ?
On termine la journée le ventre plein et le sourire au coin des lèvres, lovés dans les draps. Bonus : on garde précieusement la part de cassoulet de Jean-Michel. Avec un peu de chance, ça nous servira de monnaie d’échange demain. Encore une fois, on s’endort avec des étoiles (et des haricots) plein les yeux. L’Occitanie, tu nous régales !
Jour 3 : Castelnaudary à Béziers (via Port-la-Nouvelle et Narbonne)
Réveil en douceur dans la ville du cassoulet, toujours nos 10 euros en poche et l’appétit en éveil. Petit café-croissant au comptoir du coin pour se mettre en jambes, puis on grimpe à bord de la ligne du canal du Midi, la Méditerranée dans le viseur. Grâce au Pass Occitanie Rail Tour, on saute de train en train sans trop réfléchir, le kiff.
Cap sur Port-la-Nouvelle. À peine arrivés, l’envie de poisson se fait sentir. On pousse la porte de la poissonnerie de Sandy et Alain qui nous offrent deux superbes merlus avec un sourire aussi grand que leur générosité. Le mieux ? On peut les faire cuisiner direct dans le resto d’à côté. On a bien tenté de leur refiler un bout de notre cassoulet en échange… mais rien à faire, trop sympas les Occitans ! On fonce donc au restaurant Le Gabian faire préparer nos poissons. On s’est vraiment ré-ga-lés.
Estomacs comblés, on remonte vers Narbonne pour une petite pause d’1h30. À peine descendus du train, Geoffrey nous accueille avec deux affogatos bien frais dans son établissement, Le Petit Moka. Parfait pour recharger les batteries sous le soleil du Sud. On flâne ensuite à pied dans cette ville pleine de charme avant de reprendre le train direction Béziers, via la ligne de la Méditerranée.
Et là… coup de cœur immédiat. Béziers nous accueille dans un décor splendide et les belles rencontres s’enchaînent. Pour fêter ça, on s’offre une nuit dans l’un des hôtels les plus stylés de la ville : l’Hôtel Imperator. Daphnée nous y accueille avec un grand sourire et des bras ouverts. L’Occitalité, la vraie.
On s’installe en terrasse pour l’apéro, puis direction la reco de Daphnée : le restaurant Cocci. Ambiance chaleureuse, aperitivo offert et pizza à 10 € tout pile. Le destin est avec nous ! Il est ensuite temps de regagner notre suite pour une bonne nuit de sommeil. Demain, c’est déjà le dernier jour de cette folle aventure… Mais ce soir, on savoure. Béziers dans le cœur, la Méditerranée toujours en ligne de mire.
Jour 4 : Béziers à Sète
Dernier jour. On se réveille avec l’envie de savourer chaque minute. Notre objectif : rejoindre Sète et l’étang de Thau où nous attend l’équipe de Tourisme en Occitanie pour valider ce défi un peu fou. Avant de filer, détour par les Halles de Béziers pour un petit dej’ de luxe. Café, viennoiseries, sourires à gogo : les commerçants adorent notre concept.
On grimpe ensuite à bord de la ligne de la Méditerranée. Le train file entre mer et étangs, jusqu’à Sète. Là-bas, on retrouve la team Occitanie, Valérie-Anne et Guillaume, qui tamponnent officiellement notre défi : mission accomplie !
Mais pas question de s’arrêter là. Avec eux, on flâne dans les ruelles de la Pointe Courte, ce quartier hors du temps où les chats montent la garde et les cabanes murmurent des histoires de pêche. Et pour clore cette aventure en beauté : une sortie en bateau sur l’étang de Thau avec Rayan, notre skipper du jour. Visite des parcs à huîtres, dégustation à bord, les cheveux au vent et le cœur en joie. Un vrai moment de partage, simple et précieux. On termine les doigts pleins d’iode et les yeux pleins de gratitude.
Ce qu’il faut ? Oser demander. Accepter de recevoir. Se laisser surprendre. Et surtout : faire confiance aux gens. L’Occitanie nous a offert bien plus que ce qu’on aurait pu payer. Alors, vous aussi, partez à la rencontre de l’Occitalité en mode slow, toujours !
Budget & matériels
- 10€ dans votre poche
- Un Pass Occitanie Rail Tour à 10€ par jour pour voyager en illimité dans toute la région (*avec un minimum de 2 jours consécutifs)
- Une bonne paire de chaussure
- Quelques vêtements de rechanges
- Une bose dose de bonne humeur, de joie et d’Occitalité (semble-t-il, c’est gratuit et abondant en Occitanie!!)
Lokki, c’est la plateforme qui fait rimer location avec sensation. Du matos au top, dispo partout en France, pour kiffer sans s’encombrer. Moins de trucs, plus d’aventures : c’est pas ça, la vraie richesse ?

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.