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Détente dans l’Aude autour de l’étang de Bages-Sigean

Détente dans l’Aude autour de l’étang de Bages-Sigean

Couverture Topo Aude

Trois jours dans l’Aude, c’est l’assurance d’un périple où nos mollets travaillent plus que nos neurones (merci les vélos), où les étangs jouent les miroirs parfaits, et où nos papilles auront droit à de véritables festins. Entre la majesté de Narbonne, les flamants roses au style impeccable et le territoire de l’Anse des Galères (bien nommée), préparez-vous à une escapade aussi belle que savoureuse… 

Infos pratiques

  • Durée : 3 jours – 2 nuits
  • Saisons idéales : L‘hiver pour profiter des monts enneigés à l’horizon, le printemps pour la douceur des lieux, l’automne pour les couleurs ambrées.
  • Niveau : Accessible à tous
  • Réalisé par : Balbuzard Dégonflé et Vipère Savante
  • Voir l’itinéraire complet

Jour par jour

J1 : Arrivée à Narbonne puis direction Peyriac-de-Mer

Vue sur la Cathédrale de Narbonne
Saint-Just et Saint-Pasteur sont dans un bateau… – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Arrivés au petit matin après une nuit en couchette dans un train nocturne, on est accueillis par l’air vivifiant de Narbonne. En quelques minutes à pied depuis la gare, on arrive au centre-ville via des ruelles pavées. Pour profiter de l’heure matinale, on passe faire un tour du côté de la majestueuse Cathédrale Saint-Just et Saint-Pasteur à l’architecture inachevée (ils ont dû perdre les plans entre deux pigeons voyageurs). Un petit détour par le Jardin de l’Archevêché jusqu’à la Via Domitia et c’est déjà l’heure de reprendre la route.

Chocolat chaud et gaufres
Un cœur à la crème – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

De là, on traverse le canal de la Robine par le Pont des Marchands pour rejoindre le Cortado, où un petit déjeuner/brunch nous attend : Gaufres croustillantes au chocolat, tartines d’avocat et œufs pochés, accompagné d’un chocolat chaud onctueux. Attention, danger de sieste immédiate après ce combo. Le ventre plein, on digère en déambulant entre les chalets du marché de Noël, juste ouvert et on profite de la vue depuis la Grande Roue. Avant de prendre la route, on fait un dernier stop gourmand aux Halles de Narbonne avec un déjeuner chez Bébelle.

déjeuner aux halles
Des frites ! Des frites, des frites, des frites ! – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Il est temps de quitter l’effervescence urbaine pour la sérénité de la campagne. On retrouve Hugo de Languedoc VTT Évasion, au bord du canal, pour récupérer nos vélos. Le temps de récolter quelques conseils concernant notre trajet, et nous voilà sur la route. On longe le canal de la Robine par la rive gauche, avant de s’enfoncer vers l’est. La ville laisse très rapidement la place à la campagne.

les vélos por le voyage
On enclenche la pédale et roulez jeunesse ! – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Le chemin passe d’abord par l’est de l’étang de Bages-Sigean avant de remonter vers l’ouest. Si le trajet passe normalement par l’Anse des Galères, qui promet de splendides paysages, la pluie empêche de passer par là à vélo. La terre, argileuse, accroche aux roues et à vite fait de les bloquer. Quant à passer en plein cœur des flaques, c’est risquer de finir « embourbé jusqu’aux genoux ! » parole de bageois (habitant de Bages). Pour nous c’était option 2 : déviation au sec par le chemin de l’Arborétum direction la destination du jour : Peyriac-de-Mer.

Vue sur Bages
L’heure de rencontrer les Bages-roudeurs du coin – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

En passant par les terres et les hauteurs, on profite d’une très belle vue sur l’étang Saint-Paul et celui de Bages-Sigean et on en profite pour faire un petit coucou au village de Bages, qu’on retrouvera demain. Le temps de visiter le village, de manger un bout Ô Vieux Tonneaux et on finit la journée à la Chambre d’hôte du moulin pour un repos bien mérité où Sébastien, notre hôte, nous reçoit comme des rois.

J2 : De Peyriac-de-Mer à Gruissan

Balade sur les pontons
Le premier qui tomber à l’eau paie l’apéro – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Après un bon petit déj’ fait maison (avec un déliiicieux cake maison) et un dernier tour dans la ville, il est déjà l’heure de reprendre la route par l’étang du Doul et la Promenade des Pontons. Un vrai défi d’équilibre : entre pédaler et admirer, gare à ne pas finir à l’eau.

Flamants roses
Tu devrais lever un peu le pied Flamant – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Le chemin continue par la route de Bages, peu fréquentée, qui serpente entre l’étang de Saint-Paul et celui de Bages-Sigean. L’occasion de s’arrêter pour profiter des paysages ou prendre en photos les flamants roses qui habitent la région à l’année. Attention, ces divas roses refusent de poser si vous faites trop de bruit. La route passe par quelques petites îles, qui proposent des points d’arrêts réguliers avant d’arriver à Bages, ville médiévale par excellence, perchée au sommet d’un rocher.

Développement photo argentique
Rien à voir avec Patrick – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

On profite de cette matinée pour visiter les ruelles de ce village médiéval qui accorde une place importante à l’art. On pose les vélos sur la place de la Mairie puis on file rejoindre Fanette Bruel qui tient un atelier de photographie argentique à l’entrée ouest de la ville. Elle aime photographier la nature autour de chez elle avant d’expérimenter différents papiers pour y développer l’image en noir et blanc, créant des tirages uniques aux teintes bleutées.

restaurant au portanel
Il y a anguille sous roche – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Après avoir exploré les ruelles et admiré les œuvres d’art, une pause gourmande s’impose. Spécialisé dans l’anguille, un poisson serpentiforme que l’on retrouve dans la région, Au Portanel propose de découvrir ce plat typique via un menu qui nous montre le poisson sous toutes ses formes. Pour les frileux de la poiscaille on peut se rabattre sur des poissons plus classiques ou opter pour une assiette avec viande.

Vue sur Gruissan
Deux chocolatines et un Gruissan s’il vous plaît – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Repus et prêts à reprendre l’aventure, on enfourche à nouveau nos vélos, direction Gruissan. La route remonte d’abord vers Narbonne avant de s’orienter à l’est, traversant la fameuse Anse des Galères, bien nommée ! Après la pluie, ce passage devient une véritable épreuve, avec une terre argileuse qui colle aux pneus et s’accumule sous le garde-boue. On rejoint (heureusement), assez rapidement une piste cyclable qui passe par le Petit Mandirac avant de faire un détour sur l’île Saint-Martin, pour profiter d’un côté des vignes, de l’autre des marais salants. Comme à l’aller, il est possible de contourner l’Anse des Galères en passant par le chemin de l’arboretum, un choix plus safe si la météo est un peu capricieuse…

Chateau de Gruissan
Oh zut le soleil a ruiné la photo – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Arrivés à Gruissan, nous avons le temps de visiter les ruines du château et de profiter du coucher de soleil sur les toits de la ville avec vue 360° sur ses monuments. Nous déposons ensuite nos bagages à la Maison d’hôtes Alizée reconnaissable à sa belle devanture d’un jaune flashy. La soirée se termine autour d’une table du Sarment, qui propose viande ou poisson au choix.

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J3 : Retour par le Canal de Sainte-Marie

plage des chalets
Oh Marie, si tu chalet – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Journée tranquille où l’on peut profiter un peu plus longtemps de la douceur des draps. Nous partageons un petit déjeuner avec notre hôte, dans sa cuisine à l’architecture typique de la région. Elle en profite pour nous donner quelques conseils sur les lieux à visiter et où passer et on file donc direction la plage des chalets de Gruissan, rendu célèbre par 37°2 le matin, un film de Jean-Jacques Beineix.

Le Salin de l'île Saint-Martin de Gruissan
Ah bon ? Le sel ne vient pas des baleines ? – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

On embraye avec une visite guidée (à pied cette fois-ci) des Salins de l’île Saint-Martin. On y découvre une petite partie des 80 bassins de rétention d’eau. Notre guide nous montre principalement les 3 où sont réalisées la récolte du sel et de la fleur de sel. Ce jour-là, le vent est inexistant, et l’eau calme se transforme en miroir où se reflète le Canigou, pic de 2785m d’altitude assez fameux.

Restaurant près des marais salants
Sur la plage abandonnée, coquillages et crustacés – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

Cette matinée aux marais salants s’achève en beauté par un plateau de fruits de mer au bord de l’eau au restaurant de la Cambuse du saunier, accompagné par les rayons du soleil. Quelques moineaux espiègles viennent égayer notre déjeuner, guettant avec patience la moindre miette à grappiller.

Piste cyclable vers Narbonne
À l’Aude du départ – ©Benoît Dupuis-Tordjeman

On finit ensuite en remontant vers Narbonne le long du canal Sainte-Marie. À droite, l’eau. À gauche, des vignobles à perte de vue. Le paysage alterne entre vert et bleu au fur et à mesure que nous remontons vers le nord. Une fois de retour à Narbonne et les vélos rendus, on profite des quelques heures restantes pour visiter une dernière fois la ville avant d’embarquer pour un retour vers Paris.

Accès

  • Gare la plus proche : Gare de Narbonne

Idée budget

Ce qu’il faut prévoir

  • Des chaussures confortables, aussi bien pour marcher que pour pédaler.
  • Un sac de rando suffisamment petit pour rentrer dans les sacoches du vélo !
  • Une gourde d’eau
  • Une casquette et des lunettes de soleil
  • Des vêtements chauds pour le soir
  • Anti-moustique

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.