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Road trip en train et vélo depuis Bordeaux, entre la Dordogne et le Périgord

Road trip en train et vélo depuis Bordeaux, entre la Dordogne et le Périgord

Vallée de la Dordogne
©AlbanGilbert-CRTNA

Mesdames et messieurs, bienvenue à bord de notre train du bonheur en Nouvelle-Aquitaine. Il desservira des cités labélisées Les Plus Beaux Villages de France, des itinéraires à vélo au milieu des vignes, de jolies villes et bastides périgourdines, des marchés remplis de produit locaux en circuit court et bien d’autres petites pépites. Pour découvrir toutes ces richesses à son rythme, on échauffe nos mollets et on prend ses billets pour un road-trip en train et vélo de 7 jours, au départ de Bordeaux. Une boucle au cœur de la Dordogne et du Périgord pour expérimenter un nouveau mode de voyage et vivre un moment d’évasion garanti bas carbone !

Jour 1 – Bordeaux

C’est le jour-J : coup de sifflet ! On quitte notre train-train quotidien et on rejoint celui qui mène à Bordeaux. Un voyage à vélo sans vélo, c’est un poil trop challengeant : une fois arrivé, on commence donc par louer des VTT pour la semaine. Puis, on passe chercher notre pique-nique aux Halles de Bacalan. Gratton de Lormont dans le sac, on rejoint la gare de Blanquefort, point de départ d’une petite excursion de 9km à vélo dans les vignobles des portes du Médoc. On fait une halte au Château Saint-Ahon et on ramène un vin si bon qu’on en perdrait presque les pédales. Après cette journée bien remplie, on ne pousse pas le bouchon plus loin et on rentre à Bordeaux pour la nuit.

à vélo autour de bordeaux
En roue libre © Cloé Tourdot Fuentes, Gironde tourisme

Infos pratiques :

  • Location de VTT : chez Véloce, 80€ la semaine (accessible en tram depuis la gare) ou chez Paulette, 120€ la semaine (25 min à pied de la gare).
  • Pour dîner : le restaurant Les Récoltants, pour leurs grandes tablées et leur cuisine à base de produits tout droit venus de producteurs du coin et de la ferme du resto, située à 20 km.

Jour 2 – Bergerac

Retour en gare de Bordeaux pour attaquer ce séjour dont le trajet est le cœur de l’expérience : cap sur Bergerac. On pose les vélos, et on arpente les ruelles médiévales de la ville de Cyrano. Pour trouver les deux statues à son effigie au milieu des maisons à colombage, cherchez un nez qui dépasse (Que dis-je ? Un roc ! Un pic !) Après le déj’, on part dégourdir nos mollets sur la boucle du Pécharmant, une randonnée aussi charmante que son nom : 8km au milieu des vignobles, vue sur le château de Montbazillac. En rentrant, on déguste un verre de vin dans la cour ombragée du Cloitre des Récollets. Un lieu plein de charme… On a eu du nez, comme dirait Cyrano !

Bergerac
Raisin royal – ©Pays de Bergerac, Château Montbazillac

Infos pratiques :

  • TER Bordeaux-Bergerac : le D33 ou le L33. 1h15 à 1h30 de trajet, à travers les étendues viticoles.
  • Pour déjeuner : Une cuillère pour maman, avec une cuisine locale et respectueuse de l’environnement, à deux pas de la place Pélissière.
  • Pour boire un (second) verre le soir : le bar à vin l’Anthonnoir.
  • Où dormir : la Maison B, à 3 coups de pédales de la gare.

Jour 3 – Tournée des plus beaux villages de Dordogne

Bergerac > Belvès (7km)

Après avoir rejoint Siorac-en-Périgord par les rails, on rejoint le Pays de Belvès en pédalant. En Occitan, « Belvès » signifie « Belle vue ». Et face au panorama sur le Périgord Noir que nous offre ce village, on comprend pourquoi ! On se balade au milieu des maisons caractéristiques de la région et on se met à l’ombre de la grande Halle, sur la Place d’armes. Eh hop, il est déjà l’heure de mettre les voiles (ou plutôt, de lever la béquille).

Belvès > Castelnaud-la-chapelle (19 km)

15 km en VTT, ça use, ça use. Alors pour éviter le coup de pompe, on s’arrête prendre des forces au Tournepique : un resto au pied de Castelnaud, avec vue imprenable sur la Dordogne et le château. On gagne ensuite le Château de Castelnaud en se baladant sous les passages voûtés du village, puis on se rend au point de vue de la « Croix de la mission » pour admirer la vallée de la Dordogne.

Castelnau Dordogne
Le pompon sur la Dordogne ©AlbanGilbert-CRTNA – Castelnaud

Castelnaud-la-chapelle > Beynac-et-Cazenac (4 km)

On se remet en selle pour rejoindre notre 3ème plus beau village de France : Beynac-et- Cazenac. Ce décor a tout pour nous charmer : des maisons qui semblent avoir été sculptées dans la roche, des toits de lauzes, des ruelles pavées et des vestiges médiévaux. Dopés par ce lieu magique, nos mollets nous portent jusqu’au sommet d’une falaise vertigineuse, devant le château de Beynac. Eh là, comme un air de déjà-vu… C’est ici qu’a été tourné l’un des plus grands films français : Les visiteurs ! Jour. Nuit. Jour… Nuit. Il est l’heure d’aller dormir.

Infos pratiques :

  • TER de Bergerac à Siorac-en-Périgord : le D33 ou le L33 (40 à 50 min).
  • Où dormir : au Clos Versailles Beynac, à quelques minutes du château, avec vue sur la vallée.
  • Pour dîner : La Petite Tonnelle, une cuisine périgourdine dans un cadre authentique.
  • Autre visite sympa : les maisons troglodytiques sous la halle de Belvès.

Jour 4 – Sarlat

Le matin, on remonte sur nos fidèles destriers à 2 roues et on arrive, quelques belles montées plus loin, à Sarlat. Il nous en reste sous la pédale, alors on continue sur la voie verte Sarlat-Cazoulès. Elle longe la Dordogne, dans le calme, au milieu de la verdure. À hauteur de Roufillac, notre estomac gronde, on rentre manger des pommes de terre sarladaises à La Couleuvrine. L’après-midi, les papilles encore en émois, on part à la découverte de la capitale du Périgord Noir et de son quartier médiéval. À la recherche de la maison de la Boétie et des nombreux hôtels particuliers cachés, on arpente les ruelles. Le nez en l’air, on contemple les toits de lauzes, les colombages et les fenêtres ornées.

Sarlat
Il est passé par ici, il repassera Sarlat – ©Déclic&Décolle

Infos pratiques :

  • Où dormir : Aux jolies chambres d’hôtes Le Temps Retrouvé ou Maison Lou Piade
  • Pour dîner : La Crèmerie, pour se faire une overdose de fromage !
  • Pour prendre de la hauteur : le belvédère de l’église Sainte-Marie, en empruntant l’ascenseur de verre

Jour 5 – Sur la Flow Vélo

Avant de foncer, tête dans le guidon, sur la Flow Vélo (un tracé qui relie le Périgord à l’Atlantique), on s’occupe du pique-nique ! Par les impressionnantes portes de 15m de haut, on entre dans l’ancienne Église Sainte-Marie de Sarlat, transformée en marché couvert. Un Cabécou et une Trappe d’Echourgnac dans le sac, on part pour 37 km de paysages bucoliques et de villages typiques. On s’arrête à Saint-Amand-de-Coly ou devant les châteaux de la Roussie et de Lacypierre pour reposer nos gambettes et en prendre plein les mirettes. Pour le déjeuner, on file sans hésiter à la ferme-auberge des Genestes à Saint-Géniès. Arrivé à Terrasson, on saute dans un TER direction Périgueux pour une nuit bien méritée.

Terrasson
Flow devant ! – ©Déclic&Décolle

Infos pratiques :

  • TER Terasson – Périgueux : le L32 (40 à 50 min).
  • Où dormir : Dans la chambre d’hôte Lit pour toi.
  • Pour dîner : Le Troquet où l’on ne cuisine que des produits frais


Jour 6 – Périgueux

Quoi de mieux pour commencer la journée qu’un tour au marché ? Quelques étales de produits au canard plus tard, on part découvrir la ville historique. On passe par l’Église de Saint-Front, classée à l’Unesco, qui semble tout droit venue d’Orient. Puis, on traverse le quartier gallo-romain et on se perd dans le Musée Vesunna. Bâti sur les vestiges d’une demeure gallo-romaine, le lieu retrace les origines de la ville. Après une matinée historique, place à une après-midi sportive. On se balade le long de la voie verte des berges de l’Isle. En roue libre ou un pied devant l’autre, elle permet de traverser toute l’agglomération loin des moteurs !

Périgueux
Vue frontale de la cathédrale Saint-front – ©AlbanGilbert

Infos pratiques :

  • Pour dîner : L’Épicurien, un gastronomique accessible pour un dernier dîner en beauté.
  • Itinéraire de la voie verte des berges de l’Isle.

Jour 7 – Retour à Bordeaux

Par les rails, on regagne « Le port de la lune ». Un surnom que porte Bordeaux depuis le Moyen-âge, à cause du méandre en forme de croissant, que forme la Garonne. En descendant gare Saint-Jean, ce n’est pas de lune mais de notre petit nuage que l’on redescend, pour remettre les pieds sur Terre. Le temps de rendre le vélo et de prendre un dernier petit café au Diplomate, c’est déjà l’heure… Les vacances sont allées bon train : on prend désormais celui qui nous ramène à la maison !

Infos pratiques :

  • TER Périgueux – Bordeaux : Le L31, L32 ou le D31 (1h30).

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.