Amoureux de vélo et de nature, cette micro-aventure est faite pour vous ! Direction Dreux plus précisément, à une heure de Paris en train. On traverse le Drouais ainsi que de la vallée de l’Avre et celle de la Blaise (à l’aise) : c’est l’assurance de croiser plus d’animaux que d’automobilistes. Cela tombe plutôt bien, c’est justement ce que l’on vient chercher pour se dépayser.
Le vélo est le moyen le plus efficace pour parcourir de nombreux kilomètres sur un temps réduit. Ce sera notre choix de transport pour ce week-end. Le gravel permet de s’aventurer hors des sentiers battus, à travers champs de colza, sentiers forestiers, villages de caractère et petits cours d’eau. Il ne nous en faut pas plus pour être enthousiastes à l’idée d’aller explorer une petite partie du département d’Eure-et-Loir !
Ce topo en un coup d'oeil
- Gare la plus proche : Dreux
- Depuis Paris : Paris Montparnasse > Dreux (Transilien N ou train Nomad)
- Un vélo avec des pneus de 38mm
- Tenue de vélo
- Tenue de rechange pour le soir
- Une tente si vous optez pour l’option camping (possibilité de se loger en dur au camping également)
- Baskets
- 1 micropolaire / doudoune fine
- 1 veste imperméable
Récit
C’est le sourire aux lèvres que Nicolas, alias Loutre Nomade, et sa bande d’amis rejoignent la gare de Montparnasse à l’approche du week-end. Seulement une heure de train pour se retrouver entre potes, son deux roues entre les jambes à arpenter les petits sentiers perchés ! Tous les ingrédients sont réunis pour ce groupe de sept cyclistes en quête d’aventure, de découverte et de rigolades à quelques pas de Paris. Une recette alléchante pour cette micro-aventure format week-end !
Au programme, une boucle de 148 kilomètres qui commence à Dreux et se termine au même point. (Oui oui… C’est l’idée d’une boucle !)
Avec un groupe hétéroclite, composé de pratiquants forcenés comme de nouveaux pratiquants, où Louis se rappellera de sa petite chute sans gravité, Baudy de ses crevaisons, et chacun de nous du sprint final pour rejoindre le train juste à temps. Ces petits événements qui pimentent l’aventure et créent les souvenirs. Comme si ces chemins en pleine nature, parfois légèrement engagés, n’avaient pas suffi. En selle pour un week-end perché !
Jour 1 – Par le Nord jusqu’à La Ferté-Vidame – 85 kilomètres
Arrivé la veille pour découvrir Dreux, on attend avec Gwen le reste de la troupe qui arrive depuis Paris. Il est 10 heures, on trouve une boulangerie et un café dans le centre de Dreux pour prendre quelques forces avant la journée qui nous attend.
Une heure plus tard, après un rapide check de la carte, la jauge d’énergie et de caféine est plein… On peut commencer cette découverte du Perche.
À peine sortie de Dreux que nos GPS nous indiquent un petit chemin de terre qui s’en va s’enfoncer dans la forêt. On suit le balisage blanc et rouge du GR® 22 qui nous aide aussi à nous repérer. Parfois sur le vélo, parfois à côté pour le pousser sur une montée un peu engagée, on avance dans de magnifiques chemins forestiers où la végétation s’éveille avec l’arrivée du printemps.
Déjà une bonne heure qu’on s’amuse dans la forêt puis les champs, avec la sueur qui accompagne nos efforts quand un Percheron (c’est comme ça qu’on appelle les habitants du coin) s’interroge et s’amuse de nous voir essoufflés si proche de notre point de départ, Dreux. On prend conscience que la route est encore longue et pleine de surprises jusqu’à notre étape du soir, la Ferté-Vidame.
On prend enfin un peu de distance avec Dreux, par une belle route qui longe l’aqueduc de l’Avre, un peu avant le mignon village de Montreuil. L’Avre est un cours d’eau qu’on va suivre une bonne partie de la journée.
Il nous aura fallu deux heures et demie pour parcourir les trente premiers kilomètres et deux crevaisons pour arriver jusqu’à Nonancourt. Dans cette ville, on y trouve tout ce que l’on souhaite pour se ravitailler. Boulangerie, pizzeria, supermarchés. On achète quelques victuailles, on reprend les vélos quelques minutes, quelques coups de pédales plus tard on trouve une table où on se pose pour le pique-nique. Un petit rayon de soleil, quelques baguettes, de la bière locale et du fromage. Simple, basique, so french !
L’après-midi, de Nonancourt à Verneuil d’Avre et d’Iton, on poursuit par le GR® qui longe l’Avre. Plusieurs passages de ponts, puis de petits villages. On se ravitaille en eau dans le cimetière de l’église Saint-Denis d’Acon. Cette partie, sans difficulté, est particulièrement jolie et sauvage. Le pied !
Notre route continue à travers les champs de colza, puis par quelques petites portions de route qui nous permettent d’avaler un peu de kilomètres plus rapidement. On termine la journée par la forêt à proximité du camping Les Abrias du Perche de la Ferté-Vidame. Un régal. Si vous souhaitez faire un bivouac, l’étang Neuf qui se trouve dans cette même forêt sera l’endroit idéal !
Pour notre part, on est accueilli au camping par les adorables gérants. On célèbre cette belle journée autour d’une bière rafraîchissante (encore oui !). Au programme, montage des tentes, soirée choucroute (option veggie possible), petite douche et repos avant la dernière journée sur les sentiers.
Jour 2 : De la Ferté-Vidame à Dreux – 63 kilomètres
De bon matin le chant des oiseaux nous réveille (ou était-ce le bruit des gouttes de pluie sur nos tentes ?). On petit-déjeune au camping, avant de replier les tentes dans nos sacoches qu’on accroche aux vélos. À neuf heures trente, la joyeuse troupe est prête pour profiter de cette nouvelle journée et des 63 derniers kilomètres de la boucle.
Vingt kilomètres nous séparent de Senonches. Une partie dans la forêt qui nous permet d’être un peu abrités de la pluie fine. Le chemin est boueux en ce début de mars, on alterne entre parties à pied et à vélo. C’est fun et beau ! Une longue ligne droite de route nous amène à Senonches, jolie ville où on y trouve tout ce dont on a besoin, une boulangerie et une petite épicerie. (Il n’y aura plus rien jusqu’à Dreux). On dévalise la boulangerie Aux Délices de Senonches, on range les provisions dans les sacoches et on retourne sur la selle !
Notre chemin se poursuit pour rejoindre la Blaise, un nouveau cours d’eau en suivant le marquage de l’ancien GR® 351 sur les 43 derniers kilomètres de la boucle. On traverse forêts, champs de colza, petits hameaux, à toute vitesse et le vent dans le dos. Les paysages sont variés, très nature, on ne croise pas une voiture : c’est un régal !
La fringale pointant le bout de son nez, on fait un petit crochet par le café de la Blaise à Crecy-Couvé (il faut quitter la trace sur quelques centaines de mètres). Un chouette café associatif où vous pourrez faire une petite pause en intérieur ou dans le jardin, avec plein de bons produits.
On quitte le café à toute vitesse, le temps presse pour avoir notre train (il y a un départ toutes les heures). C’est sans compter sur la crevaison qui nous challenge dans cette mission que l’on s’est donnée. Nous sommes arrivés à la gare de Dreux… Cinq minutes avant le départ du train. Mission accomplie ! On rentre le vélo dans le Transilien, fatigués mais le sourire aux lèvres !
On est tous d’accord sur ce point, cette trace est superbe ! On recherchait du dépaysement et de la déconnexion à deux pas de Paris… C’est chose faite !
