Avez-vous déjà ressenti une envie soudaine de frites ? C’est ce qu’on appelle le syndrome du frite from desire. Seul remède : foncer en Belgique et en profiter pour se faire un petit week-end nature culture et confiture dans le Plat Pays ! Pour Marie et Clémence, aka Mouette et Canari, ça sera une virée wallonne dans la jolie ville de Liège et ses alentours en pleine nature.
Ce topo en un coup d'oeil
Récit
Au programme de ce séjour wallon : visite en plein air de Liège, découverte de ses spécialités et de ses facettes cachées avant de filer randonner dans des contrées pas si lointaines mais fort dépaysantes ! Pour le reste, on ne change pas une formule magique qui marche : des camps de base douillets pour passer la nuit, des spécialités locales toutes plus bonnes les unes que les autres et des coins de nature à en oublier qu’on est juste partie 3 jours.
Jour 1 – Visite de Liège
Après 2 heures de train depuis Paris, on arrive dans la jolie gare de Liège et sa grande canopée colorée. On file direct faire le plein de chlorophylle au parc de la Boverie, petit poumon vert situé sur une île au milieu de la Meuse. Après avoir déambulé dans les allées ombragées, on attrape la navette fluviale qui nous emmène jusqu’au cœur historique de la ville.
Alors qu’on s’apprête à attaquer la visite de la ville, nos ventres nous rappellent qu’il est midi. Pour une transition en douceur on s’assied à la table du restau français le Paris-Brest qui propose des plats raffinés, surprenant et surtout délicieux. La meilleure note va à la Daurade marinée avec piquillos framboise, crème de laitue, vinaigrette de mûres et stracciatella (il s’agit d’un seul plat au cas où il y aurait un doute).
On file ensuite à l’office de tourisme pour faire le plein de bons plans et de plans de la ville. On veut de l’original, du beau, du confidentiel, du local, du vieux et du moderne. Aucun souci ! On repart avec un parcours 100% personnalisé à faire en toute autonomie et qui démarre par l’impressionnant graffiti Crystal flower, situé à l’îlot Saint-Georges.
Puis, direction la montagne de Bueren et ses 374 marches. Au lieu de les monter comme tout le monde, on bifurque sur un petit chemin à gauche au pied des marches qui nous fait grimper dans un dédale de ruelles étroites. En haut, on tombe sur un joli coin de verdure avec vue sur la ville où les Liégeois viennent flâner et bouquiner.
En redescendant on fait une halte à la brasserie C pour prendre un jus d’eucalyptus à la fraîche au bord du bassin à poisson. Notre exploration urbaine reprend ensuite de plus belle avec la découverte de petites impasses qui cachent de vieux immeubles et des jardins secrets.
Toute cette marche ça creuse, alors on s’en va tester 2 spécialités liégeoises : la gaufre et la frite. Ça tombe bien, les meilleures de la ville se trouvent dans la même rue et appartiennent aux membres d’une même famille. On attaque avec la friterie Saperlipopette a la patate. Ça sera une classique Boulette à la sauce liégeoise pour Marie et une croquette parmesan pour Clémence avec des belles frites dorées. Autant vous dire que la Belgique ne faillit pas à sa réputation : elles sont fantasfrites !
Pour le dessert, on file deux maisons plus loin à la boutique Gaufrette saperlipopette. Marie opte pour la gaufre à la vanille et Clémence pour celle à la cannelle. L’histoire dit qu’elles n’ont pas pu départager laquelle était la meilleure. Pour digérer, on file diguer des vinyles dans la fripe La Madrague, qui regorge de pépites vestimentaires et musicales à prix raisonnables.
Quelques belles trouvailles plus tard, on termine notre journée au Pot au lait, un lieu emblématique et très apprécié des Liégeois où règne une ambiance conviviale. Après avoir débattu, une bière à la main, sous une tête de sanglier, si ce lieu était plus un bar ou un cabinet de curiosités géant, il est temps d’aller dormir.
Notre camp de base se trouve au Yust, un hôtel juste à côté de la gare, où l’on avait pu laisser nos valises le matin en arrivant. Moderne et ultraconfort, on y dort d’une traite.
Jour 2 – Hamoir et ses environs
Après avoir avalé le délicieux buffet à volonté fait maison de l’hôtel Yust, on file à la gare prendre un train jusqu’à Hamoir. À la sortie de la gare, on passe prendre notre pique-nique à Néblon Le Bio. Cette épicerie locale a tout ce qu’il faut : des fromages locaux, du pain, des fruits et autres gourmandises pour se faire un festin sur le pouce. Bon, on l’avoue : ils font aussi d’incroyables glaces artisanales qu’on n’a pas pu s’empêcher de goûter à 10h du matin avant de partir en rando. Mais comme dit le dicton : glace du matin, bonheur sur le chemin (surtout si c’est une 2 boules yaourt-pistache).
Sur cette courte rando d’1h30, en comptant les pauses pour respirer de grandes bouffées d’air, il n’y a pas de difficulté particulière jusqu’à son terminus : Comblain la Tour. On peut même la faire en baskets de ville, voire en tongs selon Clémence. Ce chemin tout plat partagé avec des vélos passe par la forêt et les champs de vaches, tout en longeant les bords de L’Ourthe où naviguent des kayakistes. C’est reposant, c’est ressourçant et on ne compte plus des spots où s’arrêter pique-niquer.
Après ce shot de nature, un petit shot de sensations fortes nous attend à notre arrivée à Comblain la Tour à Adrenaline the rock. Au milieu de cet espace tout de nature et de grandes parois rocheuses, on retrouve notre accompagnateur Jean-François. Sympa et souriant comme 100% des Wallons croisés pendant ce séjour, il nous emmène enchaîner les ponts de singe, voie de via ferata et sauts dans le vide…
Après avoir ri (autant que crié) à gorges déployées, on rejoint notre camp de base pour la nuit : une incroyable cabane dans les arbres, tenue par de charmants hôtes : Sophie et Christian. Dans la Cabane de l’hêtre aimé, on prend l’apéro avec un jus à la fleur de sureau depuis la terrasse perchée avec vue sur la forêt et les champs. Si vous avez plus de chance que nous, vous pourriez même y voir des chevreuils.
Pour le dîner on se fait plaisir chez Sophie et Nicolas, un restaurant où les petits plats du Plat Pays sont mis dans les grands ! On opte pour le menu en 5 plats qui sont tous une explosion de saveurs et mettent à l’honneur les produits locaux issus des petits producteurs du coin. Mention spéciale pour le lard accompagné de sa sauce marinée à la bière locale et le beurre parfumé à l’hêtre. On peut savourer le tout dans le joli jardin, en terrasse ou dans un intérieur chaleureux.
Jour 3 – Bomal à Liège
Le lendemain matin on est réveillé par l’autre locataire de la cabane : Mr. écureuil. On découvre le gros panier laissé par nos hôtes avec un bon petit dej’ dedans. On savoure nos viennoiseries, jus frais, yaourts et fromages avant de filer à la gare direction Bomal, point de départ de notre rando. Cette fois, de bonnes chaussures de marche sont de rigueur pour être à l’aise dans les montées en forêt et les sentiers à travers champs.
Jolis points de vue et belles étendues de verdure sont de la partie jusqu’au magnifique village de Durbuy. Et celui-là : il vaut VRAIMENT le détour. Dedans on y trouve des petits restaurants, des ruelles pavées, des boutiques de déco, des magasins bourrés de spécialités locales, de jolis bâtiments en pierre et un impressionnant château plongeant sur l’Ourthe. On a envie de s’arrêter à tous les coins de ruelles, mais on opte pour la boucherie Bodson qui propose des sandwichs avec de la charcuterie locale : parfaits pour le dej ! On y trouve également du saucisson dans tous les sens, alors on en prend un à la bière de Durbuy pour les collègues au bureau.
Après une déambulation digestive dans les rues de Durbuy, on reprend notre marche par les petites routes jusqu’à Barveaux. C’est donc par monts et Barveaux que nous arrivons à la gare où un train nous attend pour nous emmener à Liège où un autre train nous attend pour Paris !
