Comment s’habiller un jour de poudreuse ?
La météo est au beau fixe, on a étudié le bulletin Risque avalanche de Météo France avec l’équipe du refuge ou un guide de montagne et le Arva est dans le sac à dos : c’est l’heure d’aller tâter de la poudreuse en ski de rando ou ski freeride. De belles pentes enneigées loin des pistes, qui n’attendent que nos traces de ski : le bonheur. À condition tout de même d’avoir les bons vêtements. Ceux qui permettent d’avoir chaud (mais pas trop) et de rester au sec à l’extérieur comme à l’intérieur ! Voici des conseils pour s’habiller un jour de poudreuse.
Sommaire
Règle N°1 : Se connaître
Avant d’enfiler 30 couches de vêtements ou de sortir la carte bleue pour acheter la dernière doudoune technique du rayon, il convient de faire le point sur soi. On ne s’habille pas de la même manière selon les personnes. Par exemple, s’il fait particulièrement froid et qu’on est frileux·se, il va falloir superposer les couches bien chaudes. « Si on part sur une grosse journée bien sportive et qu’on a tendance à pas mal transpirer pendant l’effort, on enlève quelques couches et on mise sur des vêtements qui respirent ou avec des ventilations », suggère Magali Vauge, ingénieur textile chez Rossignol. C’est bon vous avez fait le point ? On passe à la suite.
Règle N°2 : Gérer les couches
En montagne, on parle souvent de la règle des 3 couches pour rester au sec et au chaud. Une première couche chaude qui évacue la transpiration, une seconde couche pour garder la chaleur et une 3ème couche imperméable pour se protéger de la neige ou la pluie. Mais du coup, entre les sous-vêtements, le t-shirt, le pull, le manteau et l’imperméable : qui est qui ?
Pour une sortie freeride ou ski de rando, l’équipement recommandé c’est : un t-shirt manches longues technique pour la première couche (que l’on appelle « sous-couche » ou « sous-vêments »), une veste 4 saisons pour la seconde couche et une veste technique 3 couches imperméables pour la troisième couche. « Avec une première couche technique bien chaude sous notre veste 4 saisons Opside, on a la même chaleur qu’avec une grosse veste de ski », assure Magali Vauge.
Règle N°3 : Choisir les bonnes matières
Ce n’est pas le tout d’empiler les couches, il faut aussi bien les choisir. La clef c’est d’avoir des vêtements isolant ET respirant en même temps. Sinon : on a chaud, on transpire, ça humidifie les vêtements, ils deviennent froids et on a froid. « Pour la première couche, on évite le coton et on opte pour une matière chaude et respirante comme la laine de mérinos ou le polyester avec un traitement de transfert d’humidité », recommande Magali Vauge.
En seconde couche, la veste 4 saisons doit également être chaude ET respirante, « sinon on est comme dans une armure », souligne l’experte. Pour ça, on ne lésine pas sur la qualité de la doublure. « Elles peuvent être en duvet ou en ouate, un enchevêtrement de fibres généralement polyesters. Il faut en choisir une certifiée comme les PrimaLoft®, bien respirante », suggère Magali Vauge. Pour la troisième couche, l’experte recommande une veste 3 couches techniques, aussi appelée SHELL, faite avec un tissu extérieur imperméable et…. respirant.
Règle N°4 : Choisir la bonne taille
Ce qui nous tient bien au chaud dans nos vêtements « c’est l’air emprisonné dedans », rappelle Magali Vauge. Si on est comprimé dans toutes nos couches, l’air ne circule pas (et on n’est pas non plus à l’aise pour rider notre poudreuse en toute liberté). Mais si nos vêtements sont trop larges, il y a alors trop d’air qui circule sans être emprisonné et on a froid. « L’idéal c’est donc des vêtements pas trop amples, prêts du corps sans le comprimer. »
Règle N°5 : Ne rien négliger
Règle N°5 : les règles 1 à 4 s’appliquent partout. On choisira donc une salopette ou un pantalon pas trop serré pour pouvoir rider dans tous les sens, bien chaud et respirant pour être à l’aise pendant l’effort. On n’oublie pas non plus les accessoires avec des chaussettes, des sous-vêtements, des sous-gants et un bonnet dans des matières techniques chaudes et respirantes. Enfin, on choisit une bonne paire de gants techniques imperméables pour garder les extrémités au sec.
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.