Flower power : 4 choses à savoir sur la gentiane jaune
On la surnomme la fée jaune, le gratte-ciel végétal ou encore la reine des amères… Je suis, je suis, je suis… ? La gentiane jaune bien sûr ! Certain·es d’entre vous (suivez mon regard) la connaissent sous sa forme liquoreuse avec un petit tonic bien frais en terrasse. Mais la gentiane n’est pas qu’une base de boisson alcoolisée : c’est surtout une super-plante des montagnes aux vertus médicinales reconnues depuis des centaines d’années. Ce remède naturel méritait donc bien sa fiche sur Chilowé ! Voici 4 choses à savoir sur la gentiane avant d’en consommer (avec modération).
Sommaire
Reconnaître la grande dame jaune
On ne trouve pas de la gentiane jaune à tous les coins de montagnes de France ou d’Europe. Pour tomber dessus, il faut monter entre 800 et 2300 m d’altitude. Elle est facilement reconnaissable à sa longue tige sans bras sur laquelle fleurissent par touffes des petites fleurs jaunes. Ce n’est qu’à partir de sa 7ème bougie qu’elle commence à fleurir. Vous trouvez que c’est tard pour commencer à bourgeonner ? Peut-être, mais cette grande dame peut vivre et fleurir jusqu’à 60 ans, alors calmos les pressé·es.
Découvrir les pouvoirs de la gentiane
Les racines de la gentiane jaune sont utilisées comme remède végétal depuis l’Antiquité. Ces dernières, très amères, aident à la digestion en stimulant les sécrétions salivaires. Elles soulagent également les maux d’estomac et purifient le foie. S’il y a par ici des bidous un peu fragiles, qui n’ont pas la digestion facile, cette plante est votre nouvel allié. On évite toutefois d’en donner aux enfants et d’en consommer si l’on a un ulcère gastro-duodénal ou que l’on prend des antidépresseurs. Enfin bien sûr : les vertus de la gentiane sont efficaces lorsque celle-ci est prise sous forme médicinale, pas en liqueur (on vous voyait venir les petits malins de l’apéro).
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Se procurer de la gentiane
Ce n’est pas parce qu’on trouve cette plante à l’état sauvage dans la nature que c’est open bar. La récolte de la gentiane est ultra réglementée et même interdite aux particuliers dans plusieurs départements comme les Alpes-de-Haute-Provence, les Alpes-Maritimes, la Haute-Saône, le Var, les Ardennes, l’Aube, la Marne, la Haute-Marne ou le Vaucluse. De plus, pour récupérer les racines de gentianes en respectant l’environnement, il faut avoir le coup de main et le matériel : une fourche du diable, un outil ancestral que vous n’êtes pas prêts de trouver au coin de la rue.
Enfin, il faut rester vigilant car la gentiane peut être confondue avec le vératre blanc, une plante des montagnes ultra toxique, voire mortelle. Pas très flower power le vératre blanc… Le mieux, c’est donc de se procurer les racines de gentiane directement chez un herboriste ou en pharmacie.
La consommer
On en consomme avec modération si c’est en liqueur, mais aussi si c’est en infusion ! Pas plus de 2 à 3 tasses par jour. Pour la préparation, on trempe 5 grammes de racines séchées dans 50 cl d’eau pendant 5 à 15 min. Pour celles et ceux qui trouvent la gentiane trop amère, on recommande la recette de Bernard Bertrand tirée du livre Des Gentianes et des hommes : broyez 100g de racines sèches et versez-les dans 1 litre d’eau. Portez à ébullition, laissez reposer 1h, puis filtrez et ajoutez 1kg de sucre ainsi qu’un jus de citron. Refaites bouillir environ 10 minutes jusqu’à obtenir un petit sirop à ajouter dans un thé ou des pâtisseries.
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