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Faire le tour de l’île d’Oléron en 5 étapes

Faire le tour de l’île d’Oléron en 5 étapes

Plage de La Boierie
@Arthur Habudzik

Quand on pense à Oléron, on imagine souvent des plages à perte de vue, des huîtres qui chantent sous la dent et les glaces qui fondent plus vite que la vitesse de la lumière. Mais cette île, c’est bien plus qu’une carte postale. C’est un vrai terrain de jeu pour les explorateurs du dimanche, les amoureux de la forêt ou les chasseurs de mimosa. Sur près de 100 kilomètres, on traverse plusieurs espaces naturels préservés, on aperçoit le Fort Boyard, on découvre une citadelle, un port de pêche et on monte en haut du phare de Chassiron.. Allez, on enfile nos pompes, on va voir ce que les bernaches racontent quand personne ne les écoute.

Étape 1 : Du viaduc d’Oléron au village de Boyardville

Limicoles dans l'eau
Ça me Limicoles à la peau- ©LPO

Première étape : la côte est ! En partant du viaduc d’Oléron, on démarre avec un monument plus vieux que notre grand-oncle Michel : le dolmen d’Ors (aussi appelé La Piare dans le patois du coin). Un vestige néolithique classé monument historique depuis 1940 qui ravit les foufous d’histoire. Un peu plus loin on profite d’une pause pour admirer la vue sur le Fort Louvois. Prochain arrêt : le port ostréicole et ses belles cabanes ostréicoles reconverties en ateliers d’artistes et la citadelle du Château d’Oléron, lieu de culture, d’expos et de flâneries pour les locaux (à ce stade, notre taux d’iode dans le sang a déjà quadruplé).

Fort Royer sur la réserve
Il est trop Fort Royer- ©OTIOMN

On longe la réserve naturelle de Moëze-Oléron, grande aire de repos pour les limicoles et autres bécasseaux sanderling où on n’oublie pas de lever les yeux pour admirer le ballet des oiseaux dans cette lumière si particulière à l’île. Un petit crochet par les claires d’affinage, un clin d’œil au pont Napoléon (qui n’a rien de napoléonien, mais qui en jette), on longe le chenal de la Perrotine et hop, on arrive au Fort-Royer. Un port ostréicole qu’on peut visiter avec un guide pour devenir des pros de l’huître !

Infos pratiques

Étape 2 : De Boyardville à St Denis d’Oléron

Vue sur le Fort Boyard
On passe partout à Boyardville – ©Arthur Habudzik

Deuxième étape : On monte vers le nord de l’île ! On commence cette étape comme dans une émission culte française : par Boyardville, ce village au bord du chenal de la Perrotine qui a été construit pour loger les ouvriers de Fort Boyard. En parlant de ça, quand on entre dans la forêt des Saumonards, on poursuit notre chemin direct vers un point de vue de dingue sur le Fort. Depuis la plage des Saumonards, on aperçoit les îles Madame et Aix, la pointe de Fouras et même l’île de Ré si on plisse les yeux.

Chemin d'Oléron
Par ici la compagnie – ©OTIOMN

On continue vers l’ex star du commerce de sel et de pinard, j’ai nommé le port du Douhet. Un peu plus loin, la digue de La Brée-les-Bains et ses cyprès centenaires qui bordent le front de mer. Un coucou à la pointe de Prouard pour observer le gravelot à collier interrompu et on atteint le port de plaisance de Saint-Denis. Autrefois haut lieu du commerce maritime, aujourd’hui QG des voiliers et des petits cafés qui sentent bon le chocolat chaud.

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Étape 3 : De St Denis d’Oléron à Domino

Plage de la Boierie
Je vois la vie en bleu – ©OTIOMN

Troisième étape : la pointe de Chassiron ! On quitte le port et la plage de La Boirie juste à côté. Et c’était pas n’importe quelle plage : ici, des cabines en bois peintes à la main ponctuent le sable comme des bonbons colorés. En continuant, tout au nord, on aperçoit au loin une balise en mer, en s’approchant du phare : c’est la balise d’Antioche un rocher sournois qui sort des falaises de Chassiron. On continue vers la pointe de Chassiron avec son phare noir et blanc qui nous regarde de haut et son jardin contemporain en forme de rose des vents. En longeant la mer, on découvre une curiosité typique d’ici : les écluses à poissons. À marée basse, elles dessinent des fers à cheval en pierre sèche.

Phare de Chassiron
Chassiron-ron-ron les petites marionnettes – ©Thierry Richard

Un peu plus loin, on bifurque vers l’intérieur des terres pour explorer le marais Papineau. Cet Espace Naturel Sensible est un paradis pour les oiseaux : hérons, aigrettes, oies et faucons s’y partagent les roseaux. De retour vers la mer, on atteint l’estran rocheux de Chaucre. Son nom viendrait du mot « chancre » — le crabe en patois local. Et pour cause : c’est le QG des crustacés. On termine cette belle boucle à l’ombre des pins, dans la forêt de Domino. Moins connue que ses grandes sœurs de Saint-Trojan ou des Saumonards, elle déploie tout de même 160 hectares de nature douce. Entre chênes verts et pins maritimes, elle joue un rôle crucial contre l’érosion. Pas de doute, on est bien sur la plus sauvage des îles de la côte atlantique.

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Étape 4 : De Domino à Le Grand Village Plage

A côté du port
Wild wild OUEST – ©OTIOMN

Quatrième étape : Plein Ouest ! On repart du bois de la Chardonnière en suivant le sentier, on débouche sur le parking des Bonnes, puis cap au sud, direction les Sables-Vignier. Fun fact : Plus on s’approche de l’océan, moins il y a de végétation et d’arbres, c’est mignon ils n’osent pas déranger les vagues… Un petit sentier sinueux grimpe sur une colline de sable. Là-haut, la vue se déploie comme une carte postale vivante : les plages des Bonnes et des Sables-Vignier. On laisse derrière nous les dunes pour longer les petits villages de La Biroire et La Menounière. Blottis derrière le sable comme des enfants sous une couette. Ici, pas de fioritures : des maisons basses aux murs en pierres du pays, des escaliers en pierre brute, des venelles fleuries où s’accrochent les roses trémières, des puits en pierre. On continue notre balade entre les vignes.

Vignoble Oléronnais
Du vin et des copains et des festins ! – ©Arthur Habudzik

Oui, Oléron est aussi une île de vin et elle est en zone d’appellation Cognac ! On peut déguster nos fruits de mer avec du bon vin blanc et boire un digestif local en fin de repas (et merci pour ça). On s’approche du vieux bourg de La Cotinière à l’architecture traditionnelle des quartiers de pêcheurs. Attention anecdote à ressortir autour d’un verre : Saviez-vous que l’île d’Oléron est la seule île charentaise à posséder un port de pêche ! Et c’est même le premier de Nouvelle Aquitaine. Petit port mais costaud avec ses 95 bateaux, ses 300 marins, et ses 90 espèces qui passent en criée chaque année. Un tour sur la promenade des quais puis on repart par les dunes de Matha. On suit la piste cyclable qui file droit vers la Perroche pour faire coucou à son ancien prieuré. Juste après, on finit cette étape dans la forêt de Saint-Trojan-les-Bains. 8 kilomètres de pins maritimes et de chênes verts, de bruyères et de sangliers (et oui ces supers nageurs traversent le pertuis depuis la forêt de La Coubre).

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Étape 5 : De Le Grand Village au Viaduc

Forêt domaniale de St Trojan-les-bains
Giraud-hier mais pas aujourd’hui – ©OTIOMN

Cinquième étape : on dirait le Sud ! On commence avec la plage de la Giraudière, spot parfait pour s’initier ou se perfectionner en surf, kitesurf ou char à voile. On file ensuite direction la réserve biologique intégrale, dont 158 de ses 2 800 hectares sont laissés à l’état sauvage, sans intervention humaine ! Cap vers la pointe de Gatseau où l’île se faufile vers le pertuis de Maumusson, puis vers le marais des Bris vestige d’une ancienne baie devenue, au fil des siècles, un trésor naturel et agricole. Anecdote : chaque fin d’hiver, le mimosa de Saint-Trojan-les-Bains se couvre de pompons jaunes et parfumés !

Port des Salines
Salut ! Comment Saline ? – ©Lezbroz

En suivant le bord de mer, on tombe sur des villas à l’architecture balnéaire nées à la fin du XIXe siècle. Assez flâné, on rejoint le port ostréicole avant de s’enfoncer de nouveau dans la forêt par le chemin des Préposés. Un coucou au Port des Salines (où on aura peut-être la chance de voir le saunier travailler dans son marais salant), un crochet sur les anciennes lignes de chemin de fer de la gare de la Chevalerie puis on récupère le chenal d’Ors : un très joli chenal ostréicole bordé de cabanes typiques. Jusqu’à notre cher viaduc d’Oléron qui a été un temps le plus long viaduc de France !

Infos pratiques

Pour avoir un max d’infos en plus sur le chemin d’Oléron, ça se passe par ici !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.