Comment reconnaître les traces d’animaux dans la neige ?
L’hiver, les animaux s’adaptent au froid de plusieurs manières : certains migrent, d’autres hibernent, tandis que les autres restent sur place. Ils se débrouillent comme ils le peuvent, continuant à se déplacer pour se nourrir et se mettre à l’abri. La neige permet de les pister et de comprendre un peu mieux comment ils vivent. À la manière d’un détective, observateur et logique, on peut alors reconstituer des histoires qui se sont passées alors qu’on n’était pas là. Voici quelques conseils pour reconnaître les traces d’animaux, sans les embêter !
5 questions à se poser
Avant de rentrer dans les détails de plusieurs types d’empreintes (le dessin laissé par les pattes, les sabots ou la queue) ou de voies (ensemble des empreintes qui indiquent la direction et l’allure de l’animal), voici quelques indices préliminaires à observer :
- L’empreinte est-elle celle d’une patte (renard, lièvre, ours, loup, lynx, lagopède, écureuil) ou d’un sabot (sanglier, chevreuil, chamois) ?
- Quelle est sa taille ? Une petite trace indique un rongeur, un oiseau ou un gros mammifère ?
- Sont-elles toutes de la même taille ? Les belettes, rongeurs et lapins ont de petites pattes avant et des pattes arrières plus longues.
- Combien y a-t-il de doigts ? Les écureuils, les belettes et les blaireaux en ont 5, les félins et les rongeurs 4, et les oiseaux 3.
- Y’a t’il des marques de griffes ? C’est le cas du renard, de l’ours, du blaireau et du loup.
Les empreintes du lièvre
On parle ici du lièvre variable, surnommé “blanchon”, qui vit en altitude et dont le pelage devient blanc à l’arrivée de la neige. Il se déplace en bondissant et en laissant 4 traces : 2 trous côte à côte pour les pattes arrière et 2 trous l’un derrière l’autre pour les pattes avant. Les pattes avant sont à l’arrière et les pattes arrière atterrissent à l’avant quand il bondit ! Sa vitesse peut être déterminée par l’espacement entre les 2 : plus il va vite, plus elles sont éloignées.
À lire aussi : 👉 10 idées pour passer un Nouvel An Chilowé
Les empreintes du chamois
Pas facile pour le chamois de se déplacer avec la neige pour chercher de la nourriture ! Il économise ses forces et privilégie les parois rocheuses où la neige est moins épaisse et où il peut trouver quelques brins d’herbe, un peu de lichen et de mousse. Ses empreintes se distinguent par ses 2 sabots allongés à bords concaves, plus fins et plus longs que ceux du chevreuil.
Les empreintes du chevreuil
Il abonde dans la plupart des massifs forestiers français. Il a 4 doigts dont 2 portent des sabots qui pointent vers l’avant et impriment une forme de cœur sur le sol. Les petits ergots à l’arrière, plus hauts sur la patte, ne se voient que dans une neige suffisamment profonde. La trace fait 4 à 6 cm de long, pour environ 3 cm de large.
À lire aussi : Comment reconnaître les traces d’animaux dans la neige ?
Les empreintes du sanglier
Plutôt noctambule, le sanglier marque ses passages par le bazar qu’il crée partout où il passe. De la neige retournée signale que l’un d’entre eux a cherché à déterrer quelques racines à se mettre sous la dent… Ses empreintes – plus grandes et plus rondes que celles du chevreuil – se reconnaissent par les ongles postérieurs qui marquent systématiquement alors que les gardes (petits doigts à l’arrière) n’apparaissent pas forcément.
Les empreintes de l’écureuil
4 petites pattes, 5 petits doigts qui forment une empreinte de losange ! L’écureuil se déplace par bonds dans la neige : en suivant sa piste, on tombe immanquablement sur un grand arbre au pied duquel on a de bonnes chances de trouver les restes de son déjeuner… Il se nourrit essentiellement des graines contenues dans les cônes des résineux dont il arrache les écailles qu’il laisse tomber sur le sol, où les restes de son festin s’amoncellent régulièrement.
À lire aussi : Comment reconnaître les traces d’animaux dans la neige ?
Les empreintes du renard
Chaque patte laisse la trace d’une petite pelote avec 4 doigts et des griffes, le tout mesure 4 à 5 cm. Elle est assez proche de celle du chien, dont les doigts sont cependant plus écartés. Quand le renard marche, sa voie est très linéaire : les traces sont disposées l’une derrière l’autre. Quand elle dévie, c’est pour chasser ou échapper à un danger : il se met alors à galoper et les traces apparaissent par groupe de 4.
On vous laisse avec cette magnifique vidéo qui permet de prendre conscience de la fragilité de la faune en hiver, avec notamment l’exemple du tétras-lyre, qui s’enfouit sous la poudreuse pour rester à l’abri du froid et des prédateurs.
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.