Je ne crois pas qu’il y ait de bonne ou de mauvaise situation, je pense que la vie c’est avant tout… se préparer du mieux qu’on peut pour se sortir de toutes les galères. Parce qu’un sac à dos qui glisse dans une rivière ou la nuit qui tombe un peu plus tôt que prévu ça se calcule pas, mais ça peut s’anticiper avec les bons tips ! Sortez une feuille et un crayon et prenez-en de la graine.
La vue
Un grand sage à dit un jour « C’est bien de surveiller où on met les pieds pour éviter les mauvaises surprises, mais parfois, faut savoir lever les yeux ». Parce qu’on peut vite se retrouver comme un con au milieu de nulle part, avec un orage qui nous nargue ou la nuit qui pointe le bout de son nez. Pour ça, la vue devient notre boussole, notre détecteur d’embûches, notre meilleure copine quoi.
Vous êtes perdu·e ? Trouvez l’ouest grâce à un axe obtenu avec l’ombre d’un bâton planté dans le sol. On obtient une boussole de fortune (à condition de savoir en amont dans quelle direction est notre point de départ). Technique du planté de bâton certifié par Jean Claude Dus.
La nuit est tombée ? Suivre l’étoile polaire pour retrouver son chemin ce n’est pas qu’un truc de film. Alors au Nord toute !
On a perdu toutes nos affaires ? Repérer aux alentours les déchets de gens qui n’ont malheureusement pas lu notre article sur le leave no trace et on utilise une canette pour se fabriquer un réchaud ou des branches pour se faire un abri de survie.
L’orage gronde ? Trouvez un abri dans le renfoncement d’une falaise, un gros rocher, un arbre mais attention aux grottes c’est peut-être déjà la maison d’une famille de chauves-souris qu’on a (vraiment) pas envie de déranger.
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L’odorat
Quand TOUDINCOU plouf le sac à dos dans la rivière. Bah oui, ça arrive même aux meilleurs. Mais une fois qu’on a repêché notre sac et qu’on a acté que nos provisions étaient foutues, on va quand même pas rester en slip à crever la bouche ouverte. L’odorat c’est un sens qu’on néglige trop souvent. Mais en le travaillant bien, on pourrait presque finir par faire concurrence aux labradors.
Trouvez des plantes comestibles : en cas de force majeure, mère nature veillera toujours sur nous. Les plantes comestibles peuvent être identifiées de plusieurs façons, notamment via leur odeur ! On reconnaît tous la menthe ou le romarin, mais connaissez-vous l’aposéris fétide ? Elle a une odeur très particulière de patate crue et le goût de lardons. Ou l’aspérule odorante qui sent bon la vanille ? Attention cependant à ne pas s’amuser à brouter toutes les plantes si on n’est pas sûr à 300% de quelle espèce on a dans les mains.
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L’ouïe
Avis aux amateurs de peur bleue : la frontière entre l’analyse des bruits ambiants et la paranoïa peut être très fine. Alors on arrête d’imaginer que c’est le craquement d’un ours qui vient nous dévorer et on se focus sur les bruits essentiels.
Trouvez de l’eau : clapotis des ruisseaux, ou les torrents des rivières… On tend l’oreille à la recherche d’eau consommable. Et on vous voit les loupiots, on déconseille de manger de la neige ou boire de l’eau stagnante.
En montagne, un « woomph » sourd sous la neige c’est rarement bon signe. Alors on file mettre ses fesses à l’abri.
On dort sous la tente et on se fait réveiller par un bruit de craquement de branches.
- Option A : c’est une biche curieuse.
- Option B : c’est une branche qui tombe tout naturellement.
- Option C : c’est un ours qui veut voler votre goûter. Dans tous les cas, en restant calme et silencieux, on minimise les risques de confrontation et tout le monde continue sa petite vie.
Le toucher
Qui a dit qu’il fallait 10 ans d’études pour savoir à quel moment on est vraiment dans la galère ? Parce qu’une piqûre, un bobo ou un gros coup de froid est vite arrivé, mieux vaut savoir quels sont les bons réflexes à adopter. Et le seul moyen de prendre la température c’est de se toucher.
En cas d’infection : si autour d’une blessure la peau devient chaude, dure ou douloureuse au toucher, c’est peut-être le signe d’un début d’infection. Si on a laissé le Mercurochrome chez mamie, on nettoie à l’eau claire et on applique de la gomme de sapin baumier pour refermer une plaie en attendant les secours.
Vous ne sentez plus vos doigts de pieds : un engourdissement ça arrive à tout le monde. Mais si les extrémités deviennent insensibles ou rigides au toucher, c’est peut-être le début d’une engelure. Il suffit de réchauffer doucement la zone (et surtout pas avec un feu de camp ou de l’eau brûlante direct, on n’est pas des marshmallows).
Le goût
Le goût, ce n’est pas juste une histoire de baies sauvages ou d’eau claire. En pleine nature, il faut surtout avoir le goût de l’aventure. Parce qu’entre nous, quitter son canap’ pour affronter les éléments, ça demande une petite dose de mental et de volonté. Garder un esprit positif, c’est profiter du voyage même quand le vent souffle fort ou que les chaussettes sont mouillées. Alors on sourit, on chante (même si ça sonne faux) et on savoure chaque instant.
Ceci dit, l’optimisme ne fait pas tout. En montagne, prévenir quelqu’un avant de partir, avoir un détecteur pour les avalanches et un kit de survie dans le sac, c’est comme le fromage dans la tartiflette : indispensable.
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