Week-end rando et gastronomie dans l’Aude
L’automne, c’est sympa. Les arbres se gorgent de couleurs et on ne jure plus que par le chocolat chaud, enfouie sous un plaid. Il n’y a qu’une ombre au tableau : le manque de soleil. Figurez-vous qu’il existe un moyen assez simple de refaire le plein de vitamines D entre deux tartes à la citrouille : passer le week-end dans le sud de la France dans l’Aude ! Au programme de ce topo à faire en autonomie : spécialités occitanes et randos avec panoramas qui tombent à pic !
Infos pratiques
- Durée : 2 jours – 1 nuit
- Saisons idéales : printemps, été, automne, hiver
- Niveau : Facile
- Réalisé par : Marmotte Haltérophile et Vison Bavard
Jour par jour
Jour 1 : Arrivée à Limoux
Ce matin, c’est en gare de Limoux que tout commence. Sac sur le dos et casquette sur la tête (l’inverse étant plus compliqué à réaliser), on se lance à la découverte de cette jolie ville du sud de la France. Sous un soleil qui n’a pas oublié de nous accueillir, on se balade de pont en pont, au fil de l’(e)Aude.
Quand Midi s’en vient dans la région éponyme, on fait une pause plateau de charcuterie locale en terrasse au bar à tapas Vin te 2 avec : terrine et pâté de campagne produits dans l’Aude, boudin blanc, jambon. On finit par une note sucrée à la pâtisserie Pujola Serrat, en goûtant au Saint-Martin : un fond de brioche sucrée, auquel on ajoute une compote de pommes, des raisins secs blancs macérés dans du rhum, et qu’on recouvre de financier aux amandes. Une spécialité limouxine.
Après cet entracte gourmand qui nous aura mis l’Aude à la bouche, on file quelques mètres plus loin, à la Maison des vins. Christophe nous y reçoit pour une présentation des cépages de la région, avant de nous faire déguster les breuvages qui en découlent : la blanquette de Limoux ! Rangez vos couverts, préservez vos assiettes : ici la blanquette ne se mange pas, elle se boit. Mais pas de crainte, même sous forme de vin à bulle, la blanquette est bonne.
Avec ses notes de pommes et de poires, la Blanquette de Limoux, est un vin effervescent. Le cépage principal utilisé est le Mauzac, un cépage endémique Limouxin, produit dans la région depuis des siècles. Anecdote du jour bonjour : c’est en 1531, dans les caves de l’abbaye bénédictine de Saint-Hilaire, qu’un moine se rend compte que le vin qu’il a mis en bouteille « prend mousse ».
Une heure plus tard, assez bullé, on part prendre le bus qui nous amène à Quillan. C’est là-bas que nous passerons la nuit, à la chambre d’hôtes Nostra Demora. On est accueillis et choyés par Fabienne et José, au sein de d’un ancien hôtel qu’ils ont rénové pour l’habiter et accueillir les passants. C’est sur la grande table de leur cuisine que le repas est servi. Au menu : soupe de potimarron, ragoût de pomme de terre et pana cotta. Le tout, cuisiné par José, que l’on voit travailler dans la cuisine ouverte.
Jour 2 : Entre Quillan et Belvianes
Le lendemain, c’est aussi José qui s’est occupé de nous concocter un pique-nique digne d’un chef cuisinier : salade de crudités et généreuses parts de tarte à la patate douce. Aujourd’hui, nous partons explorer la ville à l’heure où blanchit la montagne. Ce village au cœur des Pyrénées Audoises a tout le charme des villages de montagne. L’arrivée dans la ville par le pont vieux est pleine de charme : des maisons de toutes les couleurs se succèdent, bordant les rives de l’Aude.
Bien que petit, le village est un passage obligatoire par les randonneurs : il représente un point de chute parfait pour toutes les randos des avants-monts pyrénéens. Pour rejoindre la notre, on prend le chemin qui suit l’Aude par sa rive droite et on regagne Belvianes. Une jolie boucle de 8 km sans trop de dénivelés ni de difficulté nous attend.
En une heure, nous sommes au pied du sentier du Belvédère du Diable. N’en déplaise à celui qui donne son nom à la balade, nous sommes aux anges !
Toujours sous un soleil qui n’a pas prévu de nous envoyer au diable, on arpente un chemin sur lequel les essences d’arbres se mélangent. Alors que quelques feuilles passent au rouge, nombre d’entre elles n’ont pas encore remercié leurs couleurs d’été.
Si le Diable s’habille en Prada, les arbres, eux aussi, restent bien cou-verts. Lorsque la forêt s’évanouit, on tombe nez à nez avec les à-pics des « murailles du diable » : de grandes falaises de pierre pointues, vertigineuses par leur hauteur. Le spectacle est à couper le souffle !
Les yeux pleins d’étoiles et la peau réchauffée par le soleil d’Automne, on regagne Quillan pour prendre le bus qui nous ramènera en gare de Carcassonne.
Accès
- Gare la plus proche : Gare de Carcassonne
- Train pour Limoux : rejoindre Carcassonne depuis votre ville de départ, puis prendre le TER qui relie les deux villes en moins de 30 minutes. Tous les jours, il y a un départ à 7h12, 10h25 et 12h27.
- Pour rejoindre Quillan depuis Limoux : avec le bus SNCF, départ à 16h37 de Limoux / arrivée 17h21 à Quillan.1€ le billet.
- Pour relier Quillan et Belvianes : suivre ce tracé GPS.
- Retour à Carsassonne depuis Quillan : Prendre la ligne de bus 402 qui relie Quillan à la gare de Carcassonne. Départ de Quillan du lundi au samedi à 17h10. Pas de bus réservable le dimanche.
Budget
- Bar à tapas Vin te 2 : une planche de charcuterie à partager et deux verres de vin, environ 30€.
- Pâtisserie Pujola Serrat, environ 10€ pour deux pâtisseries + un paquet de Pébradous.
- Dégustation blanquette de Limoux Maison des Vins. Prix visite + dégustation = 8€ par personne.
- Chambres d’hôtes Nostra Demora. Chambre et petit-déjeuner, entre 60€ et 100€, et table d’hôte à 20€/adulte et par repas.
Équipements
- En période de chasse (septembre à février), prévoir des vêtements visibles et de quoi signaler votre présence (un sifflet, par exemple) sur les sentiers
- Chaussures de marche
- Gourde 1L
- Sac à dos
- Bâtons de marche
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.