Nos astuces pour se sortir les doigts du c**
Ça fait 2 ans que je veux écrire cet article. Paris, 19h. Il pleut des cordes et je dois traverser toute la ville à vélo pour aller à mon entraînement de natation. La flemme toque à ma porte : « coucou, reste avec moi on va glander un peu au chaud ». Entendez-moi bien, ce murmure est l’un des grands fléaux de notre siècle. C’est un virus qui s’immisce dans notre quotidien, nos gestes et nos ambitions. Il copine avec la routine pour s’en faire un refuge. Il œuvre avec les smartphones pour ramollir les esprits. Le combo flemme – routine – smartphone est aussi imparable qu’un service de Rapha suivi d’un amorti de Federer et d’un passing de Djoko.
On aimerait tous bien changer 2-3 trucs dans nos vies : passer plus de temps dehors, apprendre un nouveau truc, arrêter ceci ou commencer cela… Problème : c’est beaucoup plus dur de changer que de rester dans sa routine. Mais la bonne nouvelle : c’est que c’est simple de changer ! Cela n’est pas facile mais c’est simple. Voici deux astuces qui m’aident à me mettre en mouvement.
Sommaire
Solution 1 : compter jusqu’à 5 – Mel Robbins
Vous avez déjà été sur le point de partir courir puis de rester chez vous regarder un film ? Sur le point de vous réveiller puis de replonger sous la couette ? Notre cerveau nous joue des tours : plus on réfléchit, moins on a de chances de se lancer. Mel Robbins utilise la technique des cinq secondes : faire le décompte cinq – quatre – trois – deux – un pour prendre sa décision et éviter la procrastination.
En gros, quand la flemme toque à ma porte, je ne prends pas le temps d’y répondre. Je suis sur la selle de mon vélo avant de me poser la question d’aller nager ou pas. Je sais qu’en sortant de la piscine, une douce sensation d’allégresse m’enveloppe en guise de récompense. Astuce de Mel : agir dans les 5 secondes suivant l’impulsion première, sinon l’envie ne reviendra jamais.
Solution 2 : se poser des deadlines – Tim Urban
Quand j’avais 12 ans, je me suis promis de ne jamais céder à la flemme. Cette promesse m’a progressivement amené à courir un semi-marathon, étudier en Angleterre, créer mon association et faire le tour du monde à vélo. En partant nager alors qu’il pleuvait dehors, je pensais à la traversée de Gibraltar l’été prochain à laquelle je me suis inscrit.
Pour activer ce que Tim Urban appelle le panic monster et se sortir les doigts du c*, il faut se poser des deadlines. Cette inscription à la traversée de Gibraltar m’a invité à m’entraîner plutôt que de rester dans mon canap’ et avoir la flemme fatale.
Solution 3 : créer des petites habitudes – BJ Fogg
Souvent, on ne commence rien parce que la montagne semble trop haute devant soi. Je n’ai pas commencé par me dire que je voulais faire la traversée de Gibraltar, j’ai commencé par me dire que j’aimais nager et que j’avais envie de le faire plus, car cela me faisait du bien au quotidien. Cela aide de se concentrer sur un changement plus petit et facile.
Au-delà de commencer par un tiny habit, BJ Fogg a un conseil très précieux. Ce prof à Standford qui étudie les comportements propose de lier ce nouveau comportement à un comportement déjà bien ancré dans notre quotidien. Son exemple : faire deux pompes après être allé aux toilettes. Pour moi : aller nager juste avant d’arriver au boulot avec mes affaires sur le vélo. Le passage à l’action est plus facile juste après un événement ou comportement déjà établi.
En résumé entre la règle des 5 secondes, les deadlines et l’ancrage de tiny habits, vous avez déjà de belles méthodes pour vous sortir les doigts du c*. Ce sont les petites victoires sur le quotidien qui nous définissent. Ami.es glandeur.ses, émancipons-nous du diktat de la flemme et regagnons notre liberté pour faire de notre vie une aventure ! Si vous aviez une seule chose que vous souhaiteriez mettre en place / changer ça serait quoi ? Vous y penserez… demain ?
PS : pensez à vous fixer des objectifs qui vous motivent vraiment et à les communiquer autour de vous.
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.
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