10 sommets mythiques en France
On vous a déniché 10 sommets mythiques en France pour le plaisir des yeux, pour le goût de l’effort et pour un shot d’adrénaline. Un trois en un, emballé c’est pesé ! Ils pèsent lourd ces sommets : leur forme singulière, leur panorama à couper le souffle et leur ascension qui raconte un voyage inédit. Soif de culture ou prochaine date avec la nature ? Ces sommets français mythiques, plus ou moins facilement accessibles, sont à découvrir sans plus attendre !
Le Mont Blanc : la crème
Commençons par le commencement… Le Mont Blanc c’est la crème de la crème ! Avec ses 4808 mètres et sa neige “éternelle”, le toit de l’Europe est très convoité. En 1820, le 1er accident mortel lors d’une expédition au Mont Blanc lui vaut le surnom de montagne Maudite. La première mention du Mont Blanc daterait de 1685. Partagé entre la France et l’Italie, chaque pays défend encore sa part de gâteau. La France le prônant comme entièrement français, c’est son côté Obélix…
Partis discrètement le 7 Août 1786, Jacques Balmat et Michel Paccard se mettent en route et partent bivouaquer en haut de la montagne, empruntant l’itinéraire des grands mulets : cette ascension marque le début de l’alpinisme. Marie Paradis est la première femme à atteindre le sommet le 14 juillet 1808, elle porte bien son nom !
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Le Mont Ventoux : le chauve
Qui se frotte au Mont Ventoux, s’y pique ! On le voit de loin ce géant de Provence à 1910 mètres d’altitude, et les cyclistes s’y attaquent, cheveux au vent et mistral gagnant. Le mistral y souffle bien souvent à plus de 100 km/h, on comprend mieux sa réputation de mont venté. Mais il est aussi surnommé le Mont-Chauve : une forêt de mélèzes, de cèdres et de sapins le couvrent jusqu’à 1500 mètres, laissant place à un sommet blanc aride sans végétation.
En 1336, Pétrarque s’y frotte et en laisse une trace poétique : « nulle part au milieu de la Provence, ce géant de Provence où les épreuves que tu as endurées tant de fois aujourd’hui, dans l’ascension de cette montagne, sache bien que tu les rencontres aussi… dans la recherche du bonheur. » Alors en selle Marcel ! Atteindre le sommet du Mont Ventoux c’est la route vers le bonheur !
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Le Pic du Midi de Bigorre : l’étoilé
Non d’un pic ! Dans les Hautes-Pyrénées à 2876 mètres d’altitude, est juché un observatoire astronomique. Là-haut, on profite d’un panorama sur la chaîne de montagnes franco-espagnoles. C’est la sixième réserve internationale de ciel étoilé au monde et la première en Europe. Panoramix en tomberait direct dans sa marmite !
Par temps clair, on peut observer l’ensemble des sommets de la chaîne pyrénéenne de la Côte Basque à Biarritz jusqu’aux Pyrénées Ariégeoises, avec le Pic du Midi d’Ossau, le Vignemale et l’Aneto entre autres. Un panorama qui en met plein les mirettes !
La Meije : le difficile
La Meije, vous pouvez aussi l’appeler sa Meijesté la reine des Écrins ! Montagne du bassin de l’Oisans et en bordure du massif des Écrins, à cheval entre les Hautes-Alpes et l’Isère, elle est composée de trois principaux sommets : le grand pic de la Meije à 3983 mètres, le doigt de Dieu à 3973 mètres et la Meije orientale à 3891 mètres.
La Meije ne se laisse pas conquérir facilement, ce fut le dernier sommet majeur des Alpes à être gravi après 17 tentatives menées entre 1870 et 1877 ! Cette ascension fut réalisée par un français en 1877 par Emmanuel Boileau de Castelnau avec Pierre Gaspard. De par ses maintes tentatives et grâce à l’esthétique de sa silhouette remarquable, parfaitement dissymétrique, on la surnomme la Reine Meije.
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Les Grandes Jorasses : le convoité
Quand on regarde cette montagne on se dit direct « c’est sacrément raide et hostile quand même » ! Ce sommet des Alpes situé dans le Massif du Mont Blanc entre la France et l’Italie, est clairement réservé aux plus coriaces. L’ascension de la face nord des Grandes Jorasses fut considérée comme l’un des grands défis des débuts de l’alpinisme : côté français, c’est une barre de 1200 mètres de granit et des éperons sombres qui plongent cette grandeur dans une hostilité sans faille. Ca fait rêver hein ?
Son point le plus haut a été atteint en 1935 au niveau de la pointe Walker qui culmine à 4208 mètres. Cassin, Tizzoni et Esposito réussissent à gravir à l’éperon en 1938, l’ascension la plus convoitée des Alpes à cette époque.
Le Mont Aiguille : l’Éden
Tel un paquebot arrivé à bon port à Chichilianne au cœur du Vercors, au loin, on ne voit que lui : le Mont Aiguille c’est un géant navire, avec ses 2087 mètres d’altitude. Il s’impose et on devine un immense plateau sommital, une prairie aux allures d’un jardin d’Éden. Certain.e.s y voient même une dent avancée de la falaise du massif du Vercors.
Le Mont Aiguille est une merveille qui ne ressemble à aucune autre ! Sa 1ère ascension a été réalisée en 1492 par Antoine de Ville. Les légendes qui se rapportent au Mont Aiguille ont parfois retenu l’attention des princes. Dans bien des esprits, se juche là-haut, comme une sorte d’Éden, un lieu préservé du monde profane ! Trop fan !
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Le Puy de Sancy : le volcanique
Dans le Massif central, le Puy de Sancy se démarque au milieu des doux sommets voisins : il a l’allure alpine. Situé dans le Puy de Dôme, il culmine à 1885 mètres d’altitude, c’est donc le point culminant du Massif central et le plus haut volcan en France métropolitaine. Ça ne vole peut-être pas haut comparé à d’autres sommets, mais que c’est beau !
On y accéde très facilement en empruntant le téléphérique construit en 1936, puis en gravissant en 20 minutes environ, l’escalier en bois de 864 marches qui mène au sommet et à sa table d’orientation. De là, on peut admirer un panorama féerique digne des steppes mongoles, notamment sur les monts du Cantal.
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La Sainte-Victoire : l’œuvre d’art
Cézanne, ouvre-moi la porte sur le chemin des artistes ! 18 kilomètres de long, 5 kilomètres de large, 1011 mètres d’altitude pour ce massif de calcaire de la Sainte-Victoire qui en impose au cœur de la Provence.
Attendri par le charme aixois, Cézanne lui a refait son portrait dans plus d’une soixantaine d’œuvres qui lui ont été dédiées. Le peintre et sa muse de calcaire nous font alors rêver sur toile. Elle accueille aussi de nombreux.ses randonneur.se.s, VVTistes et grimpeur.se.s qui lui tournent autour et profitent de la vue imprenable au sommet.
Le Pic du Canigou : l’oriental
C’est le sommet oriental de la chaîne des Pyrénées qui culmine à 2784 mètres d’altitude. Accessibles aux randonneur.se.s endurants, évitez l’été si vous voulez y faire un tour.
La 1ère ascension a lieu autour de 1280 : les scouts de la troupe Notre-Dame-la-Real partent avec leur aumônier à la conquête du pic de Canigou. Les ascensions forgent les caractères alors force et robustesse pour cette prouesse !
Le Dôme des Écrins : le classique
La voie normale du Dôme des Écrins nous amène à plus de 4000 mètres (4009 précisément) auprès du glacier Blanc, couleur chantilly. Le glacier Blanc est entouré de sommets permettant de s’initier à la haute montagne avant l’ascension de ce Dôme. Une vue saisissante au sommet, offrant une perspective esthétique sur l’arête ouest de la barre des Écrins ! Du bonheur en barre !
Entre l’Isère et les Hautes-Alpes, l’ascension a pour coutume de se faire depuis le refuge des Écrins à 3170 mètres. C’est une course glaciaire, sans difficulté technique, excepté le franchissement de la rimaye sommitale, alors partez parés de votre accoutrement de montagnard.e : piolets, crampons et casque pour une belle virée alpine en perspective.
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