Quelle espèce sauver en priorité ?
On a une bonne et une mauvaise nouvelle. La mauvaise : 41% des amphibiens, 12% des oiseaux ou encore 26% des mammifères étudiés par les chercheur·ses sont menacés d’extinction dans le monde. Ça fait beaucoup. Alors, lesquels faut-il sauver en priorité ?
La bonne nouvelle c’est qu’on n’a pas à choisir entre la bécassine des marais, le lynx boréal et le brochet aquitain, parce qu’il n’y a pas de « meilleure » espèce. Celle qui en parle le mieux, c’est la militante Camille Etienne. On lui a posé la question et sa réponse file la banane pour la journée !
« Se dire qu’on doit d’abord sauver les pollinisateurs et les abeilles parce qu’ils sont utiles à l’agriculture est une lecture qui peut sembler intéressante de prime abord. Mais je pense qu’on se trompe de direction quand on se pose uniquement la question de sauver ce qui va nous apporter à nous, l’espèce humaine.
Il y a des choses qui sont terriblement inutiles et belles, mais donnent un sens immense et profond à la vie. L’art par exemple : est-ce vraiment utile ? Et pour autant a-t-on envie de vivre dans un monde sans musique ?
C’est la même réflexion que l’on doit apporter à la biodiversité et aux autres espèces. Ne pas les sauver que parce qu’elles nous sont utiles, mais aussi parce qu’en soi, elles méritent de ne pas être embarquées dans notre chute. »
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.