Dernier rapport du GIEC : 7 bonnes nouvelles pour garder espoir
Après 8 ans de travaux, le Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC) a rendu son 6ème et dernier rapport le 20 mars dernier. On ne va pas se mentir, l’état des lieux sur le climat formulé par ces scientifiques de diverses nationalités est complètement alarmant. Mais une phrase a attiré notre attention : « Il existe une fenêtre d’opportunité pour garantir un avenir vivable et durable pour tous, qui se ferme rapidement ». Il y a donc une fenêtre d’espoir pour s’en sortir ! Même si elle a la taille d’un hublot… En épluchant les 36 pages en anglais de la synthèse du GIEC, on a été surpris de voir que tout n’était pas perdu, loin de là. Voici 7 bonnes nouvelles qui nous ont donné envie de nous relever les manches.
C’est maintenant que ça se joue
Selon les experts du GIEC, les réductions d’émissions de gaz à effet de serre « réalisées durant notre décennie détermineront en grande partie si le réchauffement peut être limité à 1,5 °C ou 2 °C ». Pour eux, « les choix et actions mis en œuvre au cours de cette décennie auront des répercussions aujourd’hui et pendant des milliers d’années ». En résumé, la partie se joue maintenant et c’est nous qui avons la main. Comme on dit chez Chilowé, les grandes responsabilités impliquent un grand pouvoir : celui d’agir.
Chaque dixième de degré compte
Selon les prévisions les plus optimistes du rapport, on aura atteint +1,4°C à la fin du siècle. Le scénario le plus pessimiste table sur +4,4°C et l’intermédiaire sur +2,7°C. Les écarts ne sont pas énormes, mais les conséquences oui. Par exemple, les experts craignent qu’à des niveaux « de réchauffement soutenus entre 2°C et 3°C, les calottes glaciaires du Groenland et de l’Antarctique occidental soient presque totalement perdues et de manière irréversible sur plusieurs millénaires, provoquant l’élévation du niveau de la mer sur plusieurs mètres. » L’avenir de la planète se joue donc à quelques dixièmes de degré ce qui signifie que chaque coup compte et peut faire la différence.
On peut rattraper nos erreurs
Aujourd’hui, le train est lancé à grande vitesse et il est quasiment sûr qu’on dépassera les 1,5 °C d’ici la fin du siècle (cela pourrait même arriver dès 2030). « Plus l’ampleur et la durée du dépassement sont élevées, plus les écosystèmes et les sociétés sont exposés », estiment les experts évoquant une longue liste d’impacts négatifs, dont « certains seront irréversibles ». Mais ce train express peut très bien être ralenti, voire même faire marche arrière. Néanmoins, le rapport du GIEC indique que le dépassement peut « être progressivement réduit à nouveau », à condition « d’atteindre et maintenir des émissions mondiales nettes négatives de CO2 » (c’est-à-dire retirer de l’atmosphère le CO2 et autres gaz à effet de serre). Selon le rapport, on y parvient en optant rapidement pour des énergies à très faible ou zéro carbone, en reboisant, en privilégiant une gestion améliorée des forêts, en séquestrant du carbone dans le sol ou encore en restaurant les tourbières.
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Le vert coûte moins cher
À l’heure actuelle, les infrastructures utilisant des énergies fossiles suffisent à elles seules pour dépasser les 1,5 °C. Il faut donc les remplacer par des énergies renouvelables. Bonne nouvelle : ça va nous faire faire des économies. Les experts ont pu observer que l’énergie solaire, l’énergie éolienne ou encore la réduction du gaspillage alimentaire sont des moyens viables pour atténuer les émissions de CO2. Et surtout : elles sont « rentables ». Ils ajoutent que « le maintien de systèmes à forte intensité d’émissions peut, dans certaines régions et certains secteurs, être plus coûteux que la transition vers des systèmes à faibles émissions ».
On a l’argent
Les experts du GIEC l’écrivent noir sur blanc : « il existe suffisamment de capitaux et de liquidités au niveau mondial » pour combler le manque d’investissement pour le climat. Il suffit juste de mettre la main au porte-monnaie. Selon le rapport, les investissements actuels prévus pour limiter le réchauffement climatique à 2 ou 1,5°C doivent être multipliés par 3, voire 6 pour atteindre leur objectif. Ça fait beaucoup de dépenses, mais comme disait ma mamie : « mieux vaut être pauvre et bien portant que riche et en mauvaise santé ».
On a déjà les solutions pour s’adapter
Pas besoin de chercher midi à 14h ! Les politiques et les moyens pour s’adapter au réchauffement climatique qui ont été mis en place ont déjà prouvé leur efficacité. Les experts citent par exemple des techniques de conservation d’humidité du sol, d’irrigation, de stockage de l’eau, le développement de l’agroforesterie et de l’agroécologie, la restauration de zones humides ou encore le verdissement d’espaces urbains. Aujourd’hui, c’est simplement le manque d’engagement ou de financement qui empêche leur déploiement. Mais les solutions sont bien là, à portée de main.
La guerre climatique n’aura pas lieu
Quand on parle de crise du climat, de futurs problèmes d’accès aux ressources vitales ou de réfugiés climatiques, on se demande si ça ne sera pas ça la prochaine guerre mondiale. Devra-t-on se battre pour survivre ? Oui, mais pas entre nous ! Selon les experts du GIEC, c’est en étant solidaire qu’on y arrivera, et en aidant les plus vulnérables qu’on sera efficace. Ils insistent sur l’importance de : « donner la priorité à l’équité climatique, à la justice climatique, à la justice sociale, à l’inclusion et à la transition juste, favorisera les actions ambitieuses d’adaptation et d’atténuation du réchauffement climatique ».
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