Traverser la Corse par le GR20
Vianney a décidé de passer quelques jours seul en se lançant un défi : parcourir le GR 20 fin octobre, en dehors de la saison habituelle. C’est l’occasion pour lui de faire le vide en se concentrant sur des objectifs simples : marcher, contempler, manger, dormir. C’est parti !
Infos pratiques
- Durée : 16 jours
- Saison : Printemps
- Niveau : Dynamique
- Déniché par : Vison Déglingo
Récit
Avant de commencer un nouveau boulot, Vianney décide de passer quelques jours seul en se lançant un défi : parcourir le GR 20 fin octobre, en dehors de la saison habituelle. Avant de replonger dans un train de vie effréné et trépidant, c’est l’occasion pour lui de faire le vide en se concentrant sur des objectifs simples : marcher, contempler, manger, dormir.
Il a une bonne expérience de la montagne et il a décidé de doubler plusieurs étapes. Avec 9 heures de marche et 1000 mètres de dénivelés positifs quotidiens, il retrouve la sensation de se dépasser autrement que par son boulot. Une bonne manière de se sentir pleinement vivant !
Mais la solitude l’attend au tournant, comme un défi qu’il n’avait pas anticipé. Si le GR est très fréquenté pendant l’été, il est largement déserté dès la fin du mois de septembre. Habitué à partager les plaisirs de la rando et l’alpinisme avec des proches, Vianney est totalement dépaysé de se retrouver seul comme un funambule évoluant sur les cimes rocailleuses, sans un poil de réseau et entièrement coupé du monde.
Chaque soir, c’est le même rituel : il découvre son refuge, véritable palace quelque soit sa vétusté. Il allume le poêle à bois, regarde le soleil se coucher sur les montagnes et finit par s’endormir avec le ciel comme couverture et la terre comme oreiller.
A l’arrivée, l’indescriptible sensation d’avoir retrouvé une certaine liberté. “Si tu n’arrives pas à penser, marche ; si tu penses trop, marche ; si tu penses mal, marche encore” écrivait Jean Giono. En pensant à l’effet de ses 11 jours de crapahutage en Corse sur son corps et son esprit, Vianney se dit que les pompes de rando devraient quasiment être remboursées par la Sécu !
Jour par jour
Jour 1
- Calenzana > Ortu di u Piobbu (10,5 km – 1360 D+ et 60 D-)
Côté miam-miam, Vianney a dû porter la majorité de sa nourriture, étant parti fin octobre. En haute saison (de juin à septembre), vous pouvez facilement vous ravitailler à chaque étape, prévoyez quand même d’avoir toujours sur vous 1 ou 2 repas.
Le but, c’est quand même d’avoir le sac le plus léger possible ! Pour les matheux, on a une équation pas évidente pour vous : comment partir léger tout en étant prêts à affronter toutes les conditions de météo possibles ? On vous file notre liste de matos indispensable dans la section infos pratiques.
Jour 2
- Ortu di u Piobbu > Carrozzu (6,5 km – 780 D+ et 910 D-).
Et pour le dodo ? Pendant l’été, c’est tente ou refuge. A partir d’octobre on vous conseille les refuges tout court, car ça caille là-haut ! Selon la saison, ils sont plus ou moins pris d’assaut.
Accès
- Lieu : de Calenzana à Conca (Corse)
- Gare la plus proche :
Idée de budget
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Les nuits en refuge (tarifs différents selon la saison)
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Les repas en refuge et les pique-niques
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Le gros gueuleton à l’arrivée
Ce qu’il faut apporter
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Sac à dos de 40 L
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Sac de couchage (confort 0°C)
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Bonne paire de pompes
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De quoi prévenir et soigner les ampoules
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Chapeau et de la crème solaire
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Polaire et veste gore-tex
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Des gants et un bonnet
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Short et un pantalon
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Au moins 2 L d’eau par jour et par personne
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Popote et 1 réchaud
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Sac poubelle
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Le maximum de calories
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De fin octobre à juin, il peut y avoir des passages enneigés. Prévoyez en plus 1 paire de crampons, 1 corde, 1 piolet, des raquettes
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.