Chilo | Story
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Récit : « J’ai construit une pirogue avec des pêcheurs au Bénin »

Récit : « J’ai construit une pirogue avec des pêcheurs au Bénin »

En pirogue le long d'un village du Bénin

Au lieu d’offrir une boîte à outils à ses filles de 8 et 11 ans et de leur apprendre les rudiments du bricolage, Benoit fait un choix un peu plus radical. Pour leurs vacances, toute la famille est partie 16 jours avec l’agence de voyages Double Sens en immersion lors d’un voyage au Bénin, en Afrique subsaharienne. Pendant six jours, ils ont participé à la construction d’une pirogue dans ce village de pêcheurs du sud du pays, avant de partir 10 jours en itinérance à travers le pays. Benoit raconte. Propos recueillis par Estelle Dautry.

Quelle mouche m’a piqué ?

Des pêcheurs béninois chargent leur bateau pour aller en mer
Pirogue my world  – ©Double sens

Nous avions envie d’un voyage hors Europe, avec des moments de partage, de joie et de bonne humeur. On voulait aussi que nos filles puissent participer à leur niveau à un projet sur place. Je précise que je ne savais pas situer le Bénin sur une carte, mais on a vu le programme proposé et on a été séduit. Nous cherchions le dépaysement total, on a été servi ! 

Pour le meilleur et pour la pirogue

Construction d'une pirogue béninoise
C’est le clou du spectacle – ©Double sens

Le séjour a commencé par une semaine avec la population de So Ava à construction une pirogue. Le charpentier est littéralement parti de six planches. On a scié, cloué, fait de l’étanchéité alors qu’à l’origine, nous ne connaissions rien en construction de pirogues ! Les filles aussi ont poncé, découpé de la tôle et du plastique pour l’étanchéité et ont été très impliquées sur toute la partie peinture et décoration. À la fin nous avons pu tester la pirogue sur l’eau et nous avons participé à sa livraison. Une cérémonie a été organisée, où la pagaie a été remise au chef du village.

Il en faut peu pour être heureux

Un béninois et une voyageuse sur un scooter dans la savane
Plaisir d’offrir, joie de recevoir – ©Double sens

Ce qui nous a marqué, c’est la simplicité de la vie. Alphonse notre guide était tout le temps avec le sourire. Notre fille était tout le temps avec lui et a lié une relation particulière avec lui ainsi qu’avec les enfants du pays. On peut être heureux sans avoir beaucoup d’argent. Les échanges se faisaient très naturellement. Nous avons pu aborder tous les sujets sans jugement. Nous avons par exemple parlé de la mort avec quelqu’un qui avait perdu un proche. Or j’ai l’impression qu’en France on n’ose pas parler de décès.

Ça vau(dou) le détour

Fêtes traditionnelles vaudou au Bénin
Un moment cult-ure ! – ©Double sens

Pendant ce séjour, nous avons découvert tout ce qui tourne autour des rites vaudous. Nous avons assisté à des fêtes animistes où nous étions les seuls blancs. Nous étions vraiment en immersion totale dans la façon de vivre du pays. À travers les croyances, la culture… Il y avait partout de la musique et de la danse, c’était fou d’être à ce point plongé dans leur quotidien, un quotidien très éloigné du nôtre.

Qu’est ce que j’en retiens ?

Préparation du repas dans une maison au Bénin
Comme un goût de partage – ©Double sens

Le contact avec la population, les relations et les échanges qu’on a eu nous ont profondément marqués. Tout était assez simple et facile d’accès. Nous en parlons avec des étoiles dans les yeux comme d’un voyage qui nous a fait du bien, à tous.

Foire aux questions

  • Est-ce que ça se fait en famille ? Oui très bien, avec des enfants à partir de 5 ans.
  • Il faut être bricoleur ? Pas besoin d’avoir des compétences en menuiserie !
  • Il faut bien parler anglais ? Non, là-bas, tout le monde parle français, ça facilite les échanges.
  • Un indispensable avant le départ ? Nous avons été vigilants sur la partie médicale notamment la vaccination et nous avions une trousse de secours pour tout type de maladie.
  • À quoi faire attention sur place ? Nous avons été très vigilants sur notre consommation d’eau. Nous avions systématiquement une bouteille d’eau minérale avec nous, que ce soit pour boire ou se laver les dents. C’était très bien organisé, les guides avaient des bouteilles à nous donner tous les jours.
  • Qu’est-ce qu’il ne faut pas oublier dans sa valise ? Un anorak surtout ! Il peut pleuvoir en continu de façon assez impressionnante ! Un short, tee-shirt, maillot de bain, de l’anti-moustique, de la crème solaire et puis c’est tout. Les moustiquaires étaient fournies. Nous n’avons pas pris de sacs de couchage, seulement des sacs à viande vu qu’il faisait 30 degrés même la nuit.

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.