Un tour du monde en 80 km ? Facile : cabanes ostréicoles, forêts qui sentent bon le pin, plages océanes… Le Bassin d’Arcachon à vélo c’est trois jours de slow aventure, de nature à perte de vue et de bons vivants croisés sur la route. Alors, en selle moussaillon·ne et suivez le guide !
Ce topo en un coup d'oeil
- Gare la plus proche : Gare de Biganos
Train Paris > Biganos : environ 150€
- Des bonnes baskets
- Une gourde
- Un coupe-vent
- Une casquette
- De la crème solaire
- Un maillot de bain pour se jeter à l’eau
Jour 1 – De Biganos à Lège-Cap Ferret
À peine descendue du train à Biganos, notre aventure commence sur les chapeaux de roues (électriques). Christophe de BnBike nous livre nos deux vélos, une carriole et tout le matos pour partir à l’assaut du Bassin avec une bonne humeur communicative qui nous confirme qu’on est au bon endroit. Sous un beau soleil, on file ensuite saluer Bianca de l’Office de Tourisme pour récupérer et faire tamponner notre carnet de voyage (indispensable pour garder la trace de nos exploits !)
On enfourche ensuite nos montures pour la première étape de notre tour du monde. Comme recommandé par Blandine, on commence sur le sentier de Compostelle, version landaise : chevaux qui trottent tranquillou, pins à perte de vue, lumière dorée qui filtre dans les branches. On s’y croit direct. On bifurque par le chemin de Lysé et arrive notre première petite claque visuelle le port de Biganos avec ces cabanes colorées, on est fans
Quelques coups de pédale plus loin, on fait escale au port des Tuiles (où les tuiles enduites de chaux faisaient autrefois le bonheur des huîtres naissantes) puis au port d’Audenge. On continue avec une pause bien méritée chez Le Shed, la cabane ostréicole de Nicolas. Au programme : atelier d’écaillage pour les curieux avec vue panoramique et un bon plat de fruits de mer et un bon verre de vin blanc pour les gourmand·es (à partager….ou pas!)
On remonte en selle direction Lanton, en longeant la plage. On en profite pour faire une halte à l’écomusée Gardarem où Alain, amoureux du patrimoine local, nous file un plan des villas Belle Époque de Taussat-les-Bains. Mention spéciale à la Villa La Tosca, vraie star digne des plus belles cartes postales.
On file ensuite droit vers l’océan en traversant la majestueuse forêt de Lège-Cap-Ferret. La plage du Grand Crohot se mérite, mais ce tronçon sauvage de la Vélodyssée en vaut vraiment le coup. Dernière virée forestière jusqu’au village du Four, ambiance lumière dorée et chants d’oiseaux. On pose les sacoches chez Delphine, à la Cabane Japajo, charmante chambre d’hôtes avec vue sur le Bassin.
Pour le dîner, on termine en beauté au Port d’Attache. Au menu : poisson frais, vin blanc et coucher de soleil sur les bateaux. Comment vous dire qu’on termine cette première journée avec pleiiiins d’étoiles dans les yeux (et de fruits de mer dans le ventre).
Jour 2 – De Lège-Cap Ferret à Gujan-Mestras
On commence la journée par un petit réveil en douceur à la Cabane Japajo avec un très joli lever de soleil sur le Bassin. Au menu ce matin : confitures maison, pain croustillant et vue sur le Bassin. On a presque envie d’arrêter le temps et de passer la journée là mais l’aventure nous appelle.
On enfourche ensuite nos vélos direction les plages sauvages du Cap Ferret. Ici, ça sent la résine et la liberté. Halte obligatoire au village de l’Herbe, petit bijou du Bassin : cabanes serrées, ambiance paisible et cette étonnante chapelle qui veille sur le rivage.
On continue à travers la forêt jusqu’au phare du Cap Ferret. On grimpe les 258 marches (oui, on les a comptées) et là… panorama de ouf : Dune du Pilat, Bassin à perte de vue et les parcs à huîtres. Ça valait chaque goutte de sueur.
Pause déjeuner au Bouchon du Ferret, repaire de gourmands. Au menu : huîtres, poisson grillé et vins blancs qui chantent les embruns puis on enchaîne par une petite balade digestive au village du Mimbeau, juste à côté.
On embarque ensuite à la jetée Bélisaire avec la navette maritime UBA, vélos à bord, pour traverser le Bassin direction Arcachon. 30 minutes de croisière les cheveux au vent avec les goélands en escorte. On débarque à la jetée Thiers, puis on file vers vers Pyla à La Teste de Buch. Spot immanquable de l’aventure : la Dune du Pilat.
On atteint l’espace d’accueil de la Dune où Marie, médiatrice passionnée, nous guide dans une balade commentée pleine de sable et d’histoires. On reprend ensuite la Vélodyssée direction Gujan-Mestras, via la zone de loisirs Eratopia.
Arrivée à la plage de la Hume et ses célèbres tamaris, lumière rose, cigales en bande-son et Bassin scintillant. On pose les vélos Chez Brens, la maison d’hôtes cosy de Britta et Jens qui nous font un accueil au top. Puis on part dîner à deux pas, au Bistro’50 où on se régale avec sa cuisine bistronomique cuisinée à partir de produits locaux (of course). Après ce joli festin, c’est l’heure du dodo.
Jour 3 – De Gujan-Mestras à Biganos
Ce matin, la météo est un peu moins notre copine mais ça ne nous décourage pas car place à Gujan-Mestras, alias « la ville aux 7 ports ». On longe les prés salés, on traverse des passerelles en bois : c’est pas la ligne droite la plus rapide, mais c’est la plus belle.
On s’arrête au port de Larros, le plus emblématique, pour visiter la Maison de l’Huître (et faire tamponner le carnet, évidemment). Puis petit détour jusqu’à la Jetée du Christ pour admirer la croix des marins.
On prend notre pause dej’ à La Marine, juste à côté : cuisine maison, vue sur les bateaux et ambiance ultra cool au programme. On termine le tour des ports avec le Canal, la Barbotière, et enfin le port de la Môle, le plus discret, qui marque l’entrée du sentier du littoral du Teich.
Notre dernière escale est à la Réserve Ornithologique du Teich, havre de paix pour oiseaux migrateurs (et humains contemplatifs). On nous prête des jumelles à l’accueil et c’est parti pour une boucle de 2 km en mode slow life, à observer hérons, avocettes et cigognes dans leur habitat naturel.
On enfourche nos montures une dernière fois direction la gare de Biganos, le cœur léger et la tête pleine d’images. Christophe de BnBike est là, fidèle au poste, pour récupérer nos montures.
Un dernier check, une poignée de main et on grimpe dans le train avec un grand sourire et un carnet bien tamponné. Trois jours d’aventures entre terre, océan et forêt… et une seule envie : recommencer dès demain.
