En Haute Maurienne Vanoise, il existe un itinéraire de 50 km entre montagnes, villages typiques, lacs et vallées qui porte extrêmement bien son nom… Le chemin du petit bonheur, se pratique aussi bien à pied, qu’à cheval ou à vélo, entre amis ou en famille. Il est balisé avec du mobilier jaune flashy comme des tables de banquet, des solariums ou une forêt de balançoires et il est parsemé d’activités diverses et variées ainsi que d’hébergements douillets. Solen du blog de voyage Trip and Twins est partie avec ses jumeaux de 10 ans pour 3 jours sur ce chemin au départ de Modane.
Ce topo en un coup d'oeil
Jour 0 : Modane – La Norma
Depuis la gare de Modane, on rejoint La Norma en bus. Aussitôt arrivés, aussitôt en vadrouille dans cette station de montagne 100% piétonne. On est à 1350 mètres d’altitude, face au Parc national de la Vanoise, le décor de ces prochains jours est posé, ça s’annonce grandiose. On commence par un plouf dans le plan d’eau, une glissade sur le toboggan aquatique et on termine en faisant le plein de sensations (et en perdant quelques cordes vocales) à la luge sur rails, la Norma loops.
On descend ensuite pour la nuit dans le joli village authentique de Villarodin, situé en contrebas de La Norma, à quelques minutes en bus. On découvre la belle maison d’hôtes Au cœur des Alpes, une ancienne ferme de pays du 16ème siècle, entièrement rénovée écologiquement. Elle est cosy et pleine de cachet : on valide direct.
Jour 1 : La Norma – Val Cenis
Après un bon petit déj dans le salon tout en voûtes de la maison d’hôte, on est prêts pour démarrer notre aventure en VTT électrique ! On retrouve Jérôme, notre guide qui nous accompagnera sur le chemin et nous donnera plein de conseils vélo. Avec lui sur les chemins caillouteux et des montées parfois raides, ce sera les doigts dans le nez et les pieds sur les pédales !
On traverse la station de La Norma et on s’enfonce dans une belle forêt d’épicéas. Le chemin est assez large. Au milieu des arbres, on aperçoit les Forts de l’Esseillon, où nous nous essayons à notre première pause. Ces 5 forts ont été construits au XIXème siècle sur une barrière rocheuse naturelle pour protéger le Royaume de Piémont Sardaigne contre les invasions françaises… Mais ce qui intéresse surtout les garçons, c’est l’accrobranche situé juste à côté : le Parc du Diable.
On troque nos casques de vélo contre des baudriers, direction la cime des arbres et les nombreuses tyroliennes du parc. Au diable les trouillards ! Nous, on se challenge à faire une tyrolienne qui nous envoie au-dessus d’immenses gorges, à 150 mètres de hauteur ! 230 mètres de tyrolienne plus loin, on est de l’autre côté de la rivière !
Pour le déjeuner, on opte pour La Gamelle du Soldat dans un des Forts. Après avoir gagné la bataille contre notre burger et notre moelleux à la châtaigne, on résiste à l’appel de la sieste et on continue notre chemin en forêt vers Val Cenis, en suivant les rondins et le mobilier jaunes, notre fil conducteur sur le chemin. Val Cenis c’est 5 petits villages au charme alpin regroupés dans une station de montagne : Bramans, Sollières-Sardières, Termignon, Lanslebourg et Lanslevillard. Ce palmarès lui vaut le titre de la deuxième plus grande commune de France en superficie !
On commence par traverser le village de Bramans avec ses jolies petites ruelles, on boit un coup à la fontaine et on découvre l’histoire d’Hannibal et ses 37 éléphants au détour d’une aire de jeux géniale. Le chemin nous amène ensuite sur le pump track de Bramans (un parcours à boss pour fans de vélo) moment super attendu pour les garçons qui n’en ont pas du tout marre de pédaler et s’en donnent à cœur joie sur les bosses et virages relevés du parcours.
Une nouvelle pause fontaine et un solarium géant plus tard, nous voilà rendus à notre ultime étape de la journée : Sollières, où on va passer la nuit dans une belle fuste, cabane construite en rondins de bois bruts, avec une toiture végétale. On dîne dans la fuste commune, où Florent, le propriétaire, nous sert une cuisine du terroir tout droit sortie de son four. Au menu : diots de Savoie, polenta et aubergines, accompagnée de Mondeuse de Savoie.
Jour 2 : Val Cenis – Bessans
Pour cette deuxième journée d’itinérance, on découvre sur le chemin une boîte hermétique, qui renferme des jolies cartes postales. Les personnes passées avant nous y ont écrit leurs petits bonheurs, on s’amuse à les lire, avant d’y écrire les nôtres avec les stylos à disposition. Le concept est tellement sympa !
On enchaîne avec un salon de sylvothérapie (pour se poser et ressentir l’énergie des arbres), une option parcours de ninja pour les enfants, puis le chemin nous emmène à la coopérative laitière de Lanslebourg (passion Beaufort) dont l’atelier de fabrication et les caves d’affinage valent la visite !
On prend ensuite de la hauteur sur les remontées mécaniques du dernier village de Val Cenis : Lanslevillard. En haut de la télécabine du Vieux Moulin on se régale au restaurant d’altitude du Chalet La Fema, à 2100 mètres, avec vue panoramique sur les montagnes. On garde quand même des forces pour s’attaquer au col de Chantelouve. Spoiler alert : ça grimpe sévère ! Les garçons ne lâchent rien dans les montées raides, ils ont même encore un peu de jus pour l’espace VTT de Chantelouve.
Après tout ça, il est grand temps de faire une pause, direction les jolis lacs de Bessans pour se baigner (ou presque) et faire des ricochets. Après le village typique de Bessans et la visite du sculpteur de diable, on vit une nouvelle aventure dans l’aventure car on part dormir dans un refuge d’altitude !
À nous la rando ! Après le hameau en pierre d’Avérole, on marche dans une vallée sauvage, puis on grimpe jusqu’au refuge d’Avérole, où on est accueilli par Virginie et Nori, les gardiens. On troque nos chaussures de rando par des Crocs et on profite de la vue depuis la terrasse avant un dîner (très tôt, mais très gourmand) à la table d’autres randonneurs. Quelques jeux de société plus tard, c’est l’heure de s’endormir dans notre petit dortoir privé (garantit sans ronflements des voisins, pour notre plus grande joie).
Jour 3 : Avérole – Bonneval sur Arc
Réveil au-dessus d’une mer de nuages avec une vue sur les sommets à plus de 3000 mètres : grandiose ! Après le petit déj’ sur les grandes tables du refuge, on repart sur les chapeaux de roues à la poursuite de notre escapade en Haute Maurienne Vanoise.
Depuis Bessans, on roule sur un plateau où se font les fenaisons (aka les récoltes de foin). On observe quelques traces de peintures rupestres en passant au pied du Rocher du Château, puis on file au bord de la rivière. On aperçoit au fond de la vallée le village de Bonneval sur Arc, le paysage est pastoral, la vue superbe avec de beaux alpages : autant vous dire qu’on pédale au ralenti pour faire durer le plaisir !
Notre aventure se termine à Bonneval sur Arc, le plus haut village de la vallée de la Maurienne, à 1 800 mètres d’altitude. On déambule dans les jolies ruelles authentiques, fiers d’avoir parcouru tous les trois à vélo cette belle vallée, remplie de beaux paysages, de villages de montagnes, de mobiliers jaunes et de beaucoup de petits bonheurs.
