Pour un séjour de 3 jours, à courir d’impressionnistes en impressionnistes, se balancer d’arbres en arbres, pédaler de châteaux en châteaux et en prendre plein la vue de terrasses en terrasses : rendez-vous à 30 minutes de Paris, à Saint Germain Boucles de Seine !
Ce topo en un coup d'oeil
- Gare la plus proche : Marly-le-Roi
- Une bonne paire de baskets (pour le Chemin des Impressionnistes, l’accrobranche et éviter de finir les chevilles en vrac).
- Un coupe-vent ou une veste légère, parce que même si le soleil tape, la Seine sait souffler frais.
- Une tenue confortable pour l’accrobranche (éviter la robe longue façon Bridgerton, testée et non approuvée).
Jour 1 – De Marly à Louveciennes
- Accès : Depuis Paris, on saute dans le Transilien L à Saint-Lazare. Direction Marly-le-Roi. Trente minutes plus tard, on retrouve les copains sur le quai : le week-end peut commencer.
On attaque la journée avec une balade sur le Chemin des Impressionnistes de Marly-le-Roi, puis de Louveciennes. Rien que le nom donne envie de sortir ses pinceaux. On marche sur les pas de Sisley, Cassat… À chaque coin de rue, une reproduction de tableau est plantée là où le peintre avait posé son chevalet.
Petit détour par le domaine de Marly, ancien terrain de jeu de Louis XIV. Lui, avait décidé d’y construire un palais des plaisirs (rien que ça). Aujourd’hui, si son château n’existe plus, il reste les jardins à la française, labellisés « Jardin Remarquable ». On termine notre voyage dans le temps sur le Chemin de la Machine avec une vue sur Paris depuis le belvédère à couper le souffle.
- Où déjeuner ? À la Maison Louveciennes. Un resto posé au bord de la Seine avec terrasse en sable, menu qui fait voyager,
L’après-midi, direction Port-Marly (accès bus 259, arrêt « La Machine ») , direction Port-Marly. Dix minutes plus tard, on marche jusqu’au château de Monte-Cristo. Coup de foudre immédiat. Ce n’est pas la demeure du Comte (désolé pour les fans), mais bien celle de son créateur, Alexandre Dumas. Entre un château renaissance, un pavillon gothique entouré d’eau et un parc à l’anglaise, le monsieur avait de la suite dans les idées.
- Où dîner ? Au restaurant Duetto dans le vieux Marly. L’équipe vient tout droit d’Italie, et le pizzaiolo nous précise d’entrée : “je viens d’un village près de Naples, mais pas de Naples !” La croûte est dodue, alvéolée, les pâtes délicieuses…
- Où dormir ? Au Logis d’Origine
Jour 2 – Saint-Germain-en-Laye
- Où petit-déjeuner ? À la boulangerie Haelewyn. Leur tradition est classée troisième meilleure d’Île-de-France – n’en dites pas plus ! On repart baguette sous le bras, avec cette impression d’avoir décroché une médaille.
Direction ensuite l’Accrocamp (un aller direct pour l’enfance, l’adrénaline en plus !). Coup de cœur pour le « saut de Tarzan » : un bond dans le vide, suspendus à une liane. Cris, rires, doigts crispés… on ressort lessivés mais ravis.
- Où déjeuner ? Chez Myam, vers le domaine national de Saint-Germain.
Activité de l’après midi : tour en trottinettes électriques Trip’in Trott dans la forêt de Saint-Germain. Notre guide JB connaît chaque recoin, chaque sentier caché. Le petit plus qui fait plaisir : Grâce à du matériel adapté qui se clipse sur les trottinettes, l’activité est ouvert aux personnes à mobilité réduite et… aux chiens !
- Où diner ? Au Jules
- Où dormir ? Dans une chambre au Pavillon Henri IV. C’est dans cette bâtisse majestueuse, que Louis XIV a vu le jour. La chambre royale se visite encore, la terrasse déroule une vue panoramique sur tout Paris.
Jour 3 – La Seine à vélo et en bateau
- Où petit déjeuner ? Au Pavillon Henri IV, dont on recommande le buffet !
On fonce ensuite récupérer nos vélos à assistance électrique, avant de mettre le cap sur la Seine à Vélo et l’Avenue Verte Paris-Londres. Première halte : le parc des Ibis dans la ville-parc du Vésinet. Coup de foudre collectif pour les villas bourgeoises, le petit pont qui se reflète dans l’eau, la fontaine qui crée un arc-en-ciel dans la lumière et même le monsieur qui pêche.
Prochaine surprise : le parcours street art de Chatou. Eh oui, il n’y a pas que les Impressionnistes dans le coin ! Depuis 2021, la ville a invité des artistes internationaux à peindre des fresques monumentales inspirées du patrimoine local. Résultat : treize œuvres XXL s’étalent sur les façades des écoles et résidences.
- Où déjeuner ? À La Nonna, labellisé « Accueil Vélo » et où les pâtes s’enroulent dans les assiettes.
L’après-midi, on pédale jusqu’à l’île des Impressionnistes à Chatou, à deux pas de la Maison Fournaise. Nathalie, bénévole de l’association Sequana, qui restaure des bateaux anciens nous emmène à bord de Chloé, leur bateau à moteur, pour nous régaler d’anecdotes. Son classeur déborde d’histoires de peintres, de cabarets et de soirées un peu décadentes sur les bords de Seine.
- La petite anecdote : on découvre la Grenouillère, ce haut-lieu de canotage, de bains mixtes (scandale à l’époque !) et de bals endiablés, installé sur une île de Croissy-sur-Seine. Imaginez un immense bateau transformé en guinguette flottante où se mêlaient canotiers, actrices en goguette, journalistes fauchés, dandy à moitié ruinés et jolies baigneuses qu’on surnommait les « grenouilles ».
Le RER A nous ramène vers Paris, la tête pleine d’images. Le week-end n’a duré que trois jours, mais dans nos souvenirs, il en fera cent.