Vous lui connaissez ses vignes, mais savez-vous que ses terres foisonnent de mille autres merveilles ? Du bassin d’Arcachon jusqu’au Médoc, la Gironde nous a régalées durant ces 3 jours de road trip 100% nature à vélo ! Sur les pistes du Tour de Gironde à vélo, coquillages et crustacés, plages secrètes et odeur de pin à plein nez, on a pédalé et bien mangé. Et parce qu’on est aussi sympa que les Girondin·e·s qu’on a croisé·e·s en route, on vous donne tous les tips et les bonnes adresses de notre séjour ! Prêt·e·s à mouiller le maillot ?
Ce topo en un coup d'oeil
Gare la plus proche : Gare de Biganos
- Une gourde
- De la crème solaire
- Une casquette
- Des affaires de baignade
- Une serviette de toilette et du savon pour la nuit en Natur Lodge au camping
J1 : de Bordeaux au Porge-Océan
8h, gare de Bordeaux. Il y a des lundis matin plus agréables que d’autres. Comme un lundi au soleil, casquettes fixées sur la tête, assises dans un TER direction le bassin d’Arcachon. Arrivées en gare de Biganos, Gauthier de Véloce nous attend avec ce qui va devenir notre monture pour les jours à venir pour découvrir une partie du Tour de Gironde à vélo. Il nous fait un petit brief sur la façon d’exploiter au mieux les performances de nos super vélos à assistance électrique et nous donne rendez-vous 2 jours plus tard à Bordeaux. Eh oui ! Grâce à leur forfait « One Way » on peut louer les vélos à un point A et les rendre à un point B ! On défait nos sacs dans les 3 sacoches de 54L au total et roule ma poule !
Direction le sentier de randonnée de Saint-Jacques-de-Compostelle, un havre de paix situé en pleine forêt, pour rejoindre les ports de Biganos à vélo. Les jolies cabanes colorées du premier se succèdent et donnent une impression de nuancier Pantone. Tandis que le deuxième, appelé Port des Tuiles, donne à Louise, alias Libellule, l’envie de reproduire l’épreuve des poteaux de Koh Lanta.
Quelques kilomètres plus loin sur le Chemin de Pardies, au milieu de la forêt, on s’arrête dans la Serre Ô Délices, le paradis de 140 variétés de plantes aromatiques et médicinales. Cyril, propriétaire des lieux, qui aime à se faire appeler « multiplicateur de plantes », nous fait une visite personnalisée. Ici, on a le droit de toucher, de sentir et même de goûter ! Avez-vous déjà goûté à un géranium au goût de Coca ? À une huître végétale ? À de la menthe au goût de fraise ? Non ? Normal. Croyez-nous sur papilles, c’est surprenant ! Si vous êtes curieux·ses, sachez qu’il est possible de se faire livrer partout en France.
Les ports se suivent et ne se ressemblent pas. C’est ça qui fait le charme du bassin d’Arcachon ! Celui d’Audenge accueille le plus grand bassin d’eau de mer d’Europe. 170 mètres de long et 17 mètres de large dans lesquels on peut se la couler douce ou tenter de battre le chrono de Léon Marchand. Dommage que l’on doive continuer notre route, car on aurait tenté la 2ème option sans hésiter !
On file maintenant en direction d’Andernos. Avant le déjeuner, passage à l’église Saint Eloi qui donne directement sur la plage. Avec cette vue au bout de l’allée, Louise s’imagine bien marcher ces quelques mètres en longue robe blanche…
Cette odeur iodée nous donne des envies de fruits de mer… Ça tombe bien car au bout d’une autre allée, sur le port ostréicole d’Andernos, se trouve la Cabane Nacrée qui propose des huîtres, des crevettes, des bulots et d’autres délices du Bassin. Et quoi de mieux pour les déguster qu’une vue panoramique sur ce dernier ?
Étape crème solaire obligatoire avec de remonter en selle, car le soleil tape. Tant et si bien qu’à notre arrivée sur la jetée d’Arès, on croit halluciner en voyant une soucoupe volante posée là. Pourtant, c’est bien « pour faciliter la venue de vacanciers de la planète Mars, Jupiter ou Sera » que la ville d’Arès a installé un ovniport… Vraiment très ouverts au monde et au-delà ces Arésien·ne·s !…
Quelques mètres plus loin, des photos de Simone Veil, Jean Moulin et bien d’autres nous ramènent les pieds sur terre, au square des Grands Principes Républicains, inauguré en 2022.
Cap sur Le Porge Océan où l’on rejoint notre logement pour la nuit au camping La Grigne. On est guidées tout au bout de cet espace immense, où cohabitent surfeurs·euses, cyclistes, campeurs·euses. Découverte de notre Natur Lodge dont tous les recoins nous émerveillent : banquette sur la terrasse en bois face aux pins, fenêtre ouverte avec moustiquaire au-dessus du lit, cabine de douche privative… On décide de faire honneur à tout ça et d’en profiter un peu avant le dîner.
C’est directement depuis le camping que l’on rejoint la plage du Porge. Nos pas dans le sable encore chaud nous mènent à la pizzeria des Bois où l’on trinque en terrasse à cette première journée. Deux excellentes pizzas nous rassasient mais une envie naît dans notre esprit…
Passage express au glacier d’à côté pour rejoindre rapidement la plage où, au sommet de la dune qui y mène, le soleil apparaît avant de disparaître dans l’eau quelques minutes plus tard. On n’a pas fini d’être émerveillées par la Gironde…








J2 : du Porge-Océan à Montalivet
Réveil au bruit des vagues dans notre Natur Lodge, qui nous a offert un sommeil réparateur. Le petit-déj nous est livré au camping par Yann Traiteur. Au menu : café, thé, jus de fruits, croissants et pains au chocolat chocolatines (eh oui). Le tout, dégusté sur la terrasse au soleil. On a connu pire réveil !
Départ direction Lacanau, toujours sur la Vélodyssée qui longe l’océan. Une vingtaine de kilomètres de pédalage plus tard, nous voici arrivées à la réserve naturelle de l’étang de Cousseau où l’on peut directement garer nos vélos. Il suffit de pousser un portail en bois pour avoir l’impression d’être invité·e·s chez Dame Nature. Ici, la faune et la flore cohabitent si bien que ça fait presque bizarre de croiser d’autres humains sur ce sentier de randonnée. Le triptyque forêt, dunes et marais offre un paysage si apaisant qu’on ose à peine parler. Alors on inspire l’air pur par le nez, on expire par la bouche et on ouvre grand ses chakras !
Après ce shot de nature, on file vers Carcans pour déjeuner à l’Ocean Bowl. Notre peau hâlée et nos cheveux qui révèlent leurs reflets blonds nous font presque nous sentir surfeuses face à ce poke bowl hawaïen dont on se régale… Ça tombe bien car l’activité de l’après-midi se passe sur l’eau et sur une planche !
Au Petit Mousse, sur la plage de sable chaud de Carcans-Maubuisson, on nous accueille avec le sourire et en famille. Depuis 1973, les enfants et petits-enfants de cette cabane se relaient pour offrir aux clients des activités pour toute la famille. Des balades organisées en canoë jusqu’aux cours de yoga sur un paddle, en passant par un vol en parachute ascensionnel – et bien d’autres choses –, il y en a pour tous les goûts ! Nous, on opte pour une balade en paddle sur le lac. Brief de Maëva (la fille dans la famille Petit Mousse) qui connaît le lieu comme sa poche, et on prend le large. Loin des plages déjà bien fréquentées, on passe derrière des roseaux et on atteint une petite crique avec nos embarcations. Le lieu est idéal pour se rafraîchir, presque seules au monde.
Pour poursuivre dans notre dynamique loin de la foule, on se lance maintenant sur une parcelle de 41 km sur la Vélodyssée, au milieu des pins. Une impression de Route 66 : paysages arides et routes rectilignes. Pas trop embêtées par la circulation avec un humain à vélo toutes les heures.
Fin de journée, nos batteries de vélo demandent à être rechargées et les nôtres aussi. On ne pouvait donc pas mieux tomber que chez Marie-Emmanuelle qui gère la chambre d’hôtes 1001 nuits à Montalivet ! Ici, les vélos peuvent être rechargés dans le garage grâce à des panneaux solaires. Quant à nous, on savoure un repos bien mérité dans nos jolies chambres spacieuses.
Les batteries sont assez rechargées pour faire 2 km et rejoindre le front de mer pour un dîner à L’Oyat. Tout a l’air si bon qu’il est difficile de choisir ! D’autant que tout est fait maison et avec des produits frais. Sans suspense, on s’est régalées du début à la fin ! Il est maintenant temps de regagner la chambre d’hôtes pour parfaire cette phase de récup.





J3 : de Montalivet à Bordeaux
Ce matin, Marie-Emmanuelle nous a préparé un petit-déjeuner de championnes pour notre dernière journée de vélo. Avant de reprendre la route, on savoure notre petite avance sur le programme en profitant de la terrasse au bord de la piscine de la chambre d’hôtes.
Avant de quitter Montalivet, petit tour par son marché où, en pleine saison, pas moins de 200 commerçants sont présents. Début juin, ils sont moins nombreux mais pas moins qualitatifs.
Attirées par l’odeur de savon, on entre dans la boutique FloraDerma, à deux pas du marché couvert. Marie nous accueille et nous explique son processus de fabrication de savon artisanal et de cosmétiques naturels, faits dans son labo à l’arrière de la boutique. On ne peut s’empêcher de tout sentir… et de craquer pour des savonnettes odeur Château de sable, Dune et Pinède. Local de bout en bout !
Les kilomètres passent et on se rapproche de la pointe du Médoc, début de l’estuaire de la Gironde et fin de notre aventure… D’ici là, c’est (toujours) sous le soleil que l’on arrive à Soulac-sur-Mer, ville balnéaire au sable fin. On décide donc de jouer à fond cette carte (postale) et de déjeuner à La Brasserie de la Plage.
Plus de 30°C au mercure… L’océan à nos pieds… L’envie est trop forte : on enfile nos maillots de bain et les paris sont ouverts sur qui sera totalement dans l’eau en premier. Spoiler : il semblerait que la Coccinelle soit moins frileuse que la Libellule.
Rafraîchies et séchées, on est prêtes à prendre la route en direction du musée du Phare de Cordouan & des Phares et Balises, au Verdon-sur-Mer. Sur place, on fait la connaissance de Jean-Marie Calbet, le plus grand passionné de phares de la Gironde ! Grâce à une visite guidée du musée, on découvre leur histoire au moyen de maquettes et animations 3D, ainsi que leur fonctionnement (et hop le flash-back des cours de Physique au lycée). Mais le clou du spectacle se situe au sommet des 107 marches à gravir au-dessus du musée pour atteindre la vue panoramique sur les plages océanes, les îles environnantes et les côtes charentaises. Au loin, on aperçoit même le roi des phares de Gironde, le phare de Cordouan, qui date de 1611.
C’est aux portes des vignobles bordelais que s’achève notre aventure sur une partie du Tour de la Gironde à Vélo. À bord du TER Nouvelle-Aquitaine, grâce au dispositif Zen Train, une zone est spécialement aménagée pour pouvoir accrocher nos vélos qui feront donc le trajet à côté de nous. De retour à Bordeaux, Gauthier de Véloce nous attend comme convenu et récupère nos super montures devant la gare. Si ça ne tenait qu’à nous, avec cette météo, ces paysages et ces bolides, on prolongerait l’aventure sur le reste du tour…donc promis la Gironde, on reviendra !



