Ras la frite des clichés sur la Belgique ? Say no more, vous êtes tombés sur le bon article. Aujourd’hui on va parler de ce que la Wallonie cache de plus beau. Ce qu’elle se réserve pour elle, et qu’on lui envie jalousement. Aujourd’hui on parle de la nature wallonne, de sa culture aussi. Des tourbières des Hautes Fagnes-Eifel à la Termitière de l’Europe en passant par le meilleur spot de grimpe de Nadrin, la Wallonie a quelques secrets sous le coude. Voici 9 aventures culturelles pour découvrir la Wallonie sous un nouveau jour.
Les tourbières des Hautes-Fagnes
Rendez-vous au point culminant de la Belgique, dans les Hautes-Fagnes… à 694 m d’altitude. Si on ne s’y rend pas pour la haute-montagne, on y découvre en revanche de belles surprises (l’oxygène en plus). Les tourbières, ces grandes plaines aux allures de Laponie nous donnent la sensation d’être partout, sauf en Wallonie. On emprunte ces passerelles de bois qui surplombent cet immense paysage et nous donnent l’impression de survoler une mer jaune-orangée. Évitons de rater la marche quand même, les tourbières font parfois jusqu’à 8 m d’épaisseur. Et on a même entendu dire qu’il y avait ici des plantes carnivores (les droseras). Promis, ce n’est pas une mauvaise blague (belge).
La Termitière de l’Europe, à Namur
Perchée sur sa colline au carrefour de la Sambre et de la Meuse, la Citadelle de Namur a été une place forte au Moyen-Âge. Quand on l’observe depuis la ville, on comprend vite pourquoi. Pourtant on connaît moins sa partie immergée : un large réseau souterrain qui lui a valu le surnom de « Termitière de l’Europe » (expression signée Napoléon, s’il vous plaît). Aujourd’hui, on peut même s’aventurer dans ces souterrains grâce à une visite guidée immersive, sons et lumières, qui nous embarque à l’époque du Moyen-Âge et de la vie quotidienne médiévale. On vous conseille la visite, la légende raconte que certains soldats partis s’y réfugier n’auraient jamais retrouvé la sortie. Alors « stick to the guide » comme on dit !
Le Rocher du Hérou
Modestement appelé le « petit Yosemite belge », le Hérou est le paradis vertical des randonneurs et grimpeurs du coin. Avec sa forme d’échine rocheuse, cette crête en schiste surplombe la rivière de l’Ourthe qui l’entoure comme un étau. On peut observer le rocher de tous les angles en empruntant une belle boucle de 10 km. C’est en grimpant à son sommet que l’on découvre une vue panoramique sur les alentours — là-haut, l’image est saisissante. Attention où on met les pieds, la falaise tombe à pic. On est d’accord avec vous, on s’occupe de lancer une pétition pour que le Yosemite se fasse maintenant appeler le « petit Hérou américain ».
Le Tombeau du Géant, à Botassart
Dans la région de Bouillon, à quelques kilomètres de la frontière française, se trouve un géant et quelques légendes locales (il en faut toujours). Devant nous se dresse une presqu’île qui ressemble étrangement à un immense tombeau. La raison ? La rivière Semois qui contourne cette grande colline forme un cercle quasi complet. Les locaux racontent qu’un géant gaulois, poursuivi par les Romains, aurait préféré se jeter du haut de cette colline plutôt que de se rendre. « Libertéééééé » aurait-il crié… Il reposerait aujourd’hui au cœur de cette forêt. Légende ou non, la vue du site elle, est bien réelle et vaut largement le détour.
La carte postale wallonne, à Dinant
Accrochée au sommet de sa falaise, la Citadelle de Dinant joue les équilibristes et surveille la ville. Elle offre surtout aux photographes l’un des plus beaux clichés de Wallonie. On vous confirme que son surnom de « Carte postale wallonne » n’a pas été volé. On peut l’atteindre depuis le centre-ville via un escalier de 408 marches. Si vous n’êtes pas échauffés (on comprend), il reste l’option toute aussi honorable du téléphérique. Sur le retour, on vous conseille de goûter à la spécialité locale, la « Couque de Dinant » — un biscuit dur comme de la pierre, mais excellent. Dentistes, passez votre chemin.
La Fondry des chiens, à Nismes
On plonge au cœur du Parc naturel de Viroin-Hermeton, à 20 mètres de profondeur. Rangeons les masques et les tubas pour celle-ci, une bonne paire de chaussures de rando fera l’affaire. La Fondry des chiens est un site géologique particulier : un gouffre naturel qui s’est formé grâce à des milliers d’années d’érosion. Avec ces allures de tournage de films, la Fondry en a d’ailleurs accueilli quelques-uns. On part en exploration avec une première balade autour du gouffre, par le haut, avant d’entamer la descente pour découvrir ses profondeurs. En bas, on se retrouve dans un décor assez atypique, l’occasion de mieux observer la palette (rocheuse) de couleurs qui nous entoure : de l’orange au vert, on en prend plein les yeux.
Observer la faune ornithologique, à Virelles
N’en déplaise aux buveurs de bonnes bières : à Chimay, il n’y a pas que de la Chimay. Il y a aussi (et surtout) l’Aquascope de Virelles, un espace d’observation ornithologique unique dans la région. Dans cette réserve, on prend le temps d’observer les quelque 200 espèces d’oiseaux recensées : hérons, grèbes huppés ou encore martin-pêcheurs qui nous attendent de pieds pattes fermes. Les plus en jambes d’entre nous emprunteront le sentier de découverte, les plus observateurs sortiront les jumelles dans les nombreux affûts qui bordent l’étang et les plus curieux s’aventureront dans le cabinet des curiosités… Une activité idéale pour les familles d’apprentis aventuriers avides de nature, de faune et de flore. On nous a même dit qu’on pouvait passer la nuit dans une cabane au bord de l’étang, seuls au monde (ou presque).
Visiter LE village pittoresque, à Crupet
La Wallonie, la vraie, c’est aussi les incontournables villages pittoresques. Parmi eux, on a eu un coup de cœur pour celui de Crupet, en Condroz namurois. En s’aventurant dans ses ruelles, on découvre d’anciens moulins, huileries et brasseries qui longent les ruisseaux du village. Un peu plus loin, une maison forte du 13e siècle trône au milieu des douves. Une ambiance médiévale qui suspend notre séjour et le transporte à une autre époque. Sur le chemin, un passant nous parle de la « Grotte du Diable », une grotte créée de toutes pièces par un curé (franchement motivé) et remplie de sculptures à taille humaine. On va peut-être rester un peu, Crupet a l’air d’avoir plus d’un mystère dans son sac.
Les grottes du premier Géoparc belge
Si les derniers sont toujours les premiers, pour la dernière aventure, il fallait qu’on vous parle du premier Géoparc UNESCO de Belgique : l’UNESCO Global Géopark Famenne-Ardenne. Ici, l’activité reine, c’est la spéléologie — le site regorge de grottes magnifiques. Certaines ont servi de refuges naturels pendant la préhistoire, d’autres hébergent des rivières fantômes (comme celles d’Han), d’autres encore accueillent des concerts souterrains à l’acoustique exceptionnelle. Si la vie est belle à la surface, elle l’est peut-être davantage en sous-sol. Voyage au Centre de la Terre aurait dû s'inspirer de la Wallonie, ou on ne s’y connaît pas en littérature.
La Wallonie n’en a pas fini de nous surprendre (en bien). Entre nature, culture et aventure, une chose est sûre, c’est que nos voisins assurent. Le Plat Pays n’est peut-être pas le plus haut, mais il est (très) grand. On vous invite à mieux le découvrir en vous perdant dans ses plus beaux recoins.