Si comme notre Brice national, vous préférez regarder la mer au loin plutôt que de vous y trempez jusqu’au cou, sachez qu’on peut profiter de Nice autrement. Avec ses 7 stations de montagne et ses 2 parcs naturels à une heure, on peut partir gambader en hauteur, profiter des villages de l’arrière-pays autour pour souffler et ralentir le temps. Alors cap sur cinq idées de séjours à la sauce niçoise sans sable dans les chaussettes mais tout aussi rafraîchissantes.

Faire une rando avec des ânes

Passer de la mer à la montagne en quasi un claquement de doigt (1h30, c’est pas la mer à boire), c’est possible depuis Nice. Rendez-vous dans la vallée de la Gordolasque, à côté du relais des Merveilles. Sur place, on est accueilli par Sabrina Delporte, une ânière qui s’occupe d’un troupeau avec une team 100% féminine et ses deux chiens, les bergers de la bande. Au pied du Parc du Mercantour, on peut partir en autonomie sur les sentiers accompagnés de nos fidèles destriers. Pour la plus petite balade, si vous êtes nostalgique de l’enfance, on vous conseille la balade sur les traces de la maison de Belle et Sébastien. On s’y voit déjà, marchant fièrement avec nos bâtons, les ânes à câliner entre deux photos de montagne à l’argentique.

Et si on ne veut plus quitter nos bêtes, on prolonge le séjour sur plusieurs jours lors d’un bivouac sous les étoiles accompagné cette fois-ci de Sabrina. Ascension les yeux, la rando va faire chauffer les mollets avec 600 mètres de dénivelé. En guise de récompense : des rencontres pas comme les autres avec des petits animaux de la montagne : coucou les chamois, les marmottes et les bouquetins. En plus, vous pourrez repartir chez vous avec un savon artisanal au lait d’ânesses pour apporter des vitamines de tout l’alphabet à votre peau, Attention, ce séjour est bel et bien merveilleux, Âne pas confondre avec le paradis.

Infos pratiques 

• Rando avec des ânes avec Les Ânes de la Brasque
• Randonnée accessible en navette pendant la saison estivale

Passer une nuit dans un refuge de haute montagne

Si on a envie d’un peu de fraîcheur et de couchers de soleil qui vont faire rayonner votre bonne humeur, direction le Parc national du Mercantour pour trouver refuge à son pied. Et vous ne croyez pas si bien lire puisque pour accéder à ces chambres perchées, il faut franchir quelques dénivelés. On vous conseille d’ailleurs de monter à la fraîche pour éviter de suer des pieds dès les premiers mètres, surtout en période estivale. On profite des routes sinueuses de montagne et de la vue incroyable, 360 degrés de beauté en HD. Pour bien choisir votre refuge, vous pouvez consulter le site des Clubs alpins et de montagne (FFCAM). On vous recommande le Refuge des lacs de Vens car il est situé au bord d’un lac naturel et de cascades nichés dans un ancien cirque glaciaire. Sur place, si vous avez de la chance, vous croiserez des mouflons et des chamois !

Infos pratiques 

• Refuge des lacs de Vens dans le Parc du Mercantour (ouvert à partir du 7 juin) : 22 €/ adulte, 17,60 €/ jeune de moins de 18 ans et 12,10 € pour les plus jeunes entre 8 et 18 ans.

Gravir des cols mythiques à vélo

Pour les amateur·ices de mollets qui crissent, Nice est un vrai terrain de jeu. Depuis le centre-ville, on enfourche sa monture et on s’attaquent aux virages en épingle. Et comme on sait que l’aventure vous col à la peau, voici 5 montées bien raides pour voir profiter de la Nature (mais attention à ne pas tomber dans les pommes). Col qui dirait le coureur Matteo Jorgenson : « Trop cool, ce col ! » (Non, c’est faux mais il a quand même franchi le col des Quatre Chemins de Nice). Nous, même si on ne fait pas Paris-Nice à vélo, on peut se lancer sur le Col de Vence, Eze, Turini, Braus ou de la Bonette. Tout en haut, une vue incroyable sur les petits villages en pierre, des oliviers et le bleu de la mer, sans oublier la descente à toute berzingue avec le vent frais en plein visage et la douce sensation de liberté. Et si la beauté de Nice, c’était de faire un mini Tour de France le matin et un apéro à l’ombre des palmiers le soir ?

Infos pratiques 

• Cols de Vence, Eze, Turini, Braus ou de la Bonette

Visiter les fermes de nos montagnes

Pour ralentir le temps et profiter des saveurs authentiques de la région, rien de tel que des visites dans les fermes de montagne pour faire le plein de rencontres et de produits vachement bons. Alors oui, les fermes sont très belles en carte postale mais quand elles nous ouvrent les portes, c’est Charlie et la chocolaterie version alpage, genre Charlotte et la chèvrerie. Si vous adorez votre petit bout de tomme en fin de repas, vous allez pouvoir découvrir tout le processus de fabrication, de quoi ramener son petit bout de frometon science à table. Côté animaux, on admire les vaches, les brebis qui s’amusent à courir dans les pâturages (d’où le concept de compter les moutons, eux qui ne semblent jamais fatigués pourtant, bizarre). Et si on veut une expérience complète comme Heidi, on prolonge la visite et on dort en chambres d’hôtes la nuit, on peut même emmener ses kids faire un stage de fermier. Probabilité d’émerveillement (et de les décoller des dessins animés) : 10 000%.

Infos pratiques 

• Les plus belles fermes du Haut-Pays niçois 

Rencontrer des producteur·ices passionné·es

Pour un itinéraire aux petits oignons (et parfois au safran), on vous emmène dans l’arrière-pays niçois où les producteurs travaillent la terre avec amour. Première destination : Saint-Jeannet chez des fabricants du Safran des Baous où Pauline et sa famille cultivent l’or rouge en respectant le rythme de la nature. Cette épice qui apaise le système nerveux et contribue au bon fonctionnement de l’organisme, avec elle c’est relax Max, votre psy n’en reviendra pas de vos progrès. On peut aussi en trouver à Venanson, à la ferme de Mélanie dans la vallée de la Vésubie. Si on préfère le rouge, le blanc ou le rose au safran, on va se balader au Château de Bellet (à 40 min en vélo ou 1h en transport en commun depuis Nice) pour découvrir les secrets de la vinification dans un cadre naturel incroyable.

Comme quoi, même sans serviettes de plage ni tongs, on peut se faire un séjour qui dépayse. On en prend plein les jambes, plein les papilles et surtout plein les mirettes. Alors cet été, on sort les chaussures de rando et on découvre la face B de la Côte d’Azur, celle qui sent bon le vin, le fromage affiné et l’aventure au grand air.

Infos pratiques 

• Visite chez les fabricants de Safran à Saint-Jeannet ou à Venanson
•  Visite au Château de Bellet : entrée libre et dégustation payante entre 0 et 10 €