Le Val d’Arly, c’est un petit coin de Savoie encore confidentiel, niché au pied du Mont Blanc, où le slow tourisme prend tout son sens. Ici, les paysages sont bruts, les traditions bien vivantes et la nature toujours aux premières loges. Le plan ? Trois jours à explorer le coin en VTT (avec assistance électrique et heureusement), pour une micro-aventure mère-fille qui sent bon le reblochon et les mollets qui chauffent.
Infos pratiques
- Durée : 3 jours – 2 nuits
- Saison idéale : de mai à septembre
- Niveau : Sportif
- Réalisé par : Vanneau Passionné et Abeille Patiente
Jour par jour
Jour 1 : Du col des Aravis à la Tête du Torraz
Après être arrivées en train à Annecy, on grimpe direction le col des Aravis, frontière naturelle entre Savoie et Haute-Savoie et point de départ de notre micro-aventure. Là-haut, on rencontre Sylvain, notre moniteur de VTT. Objectif du jour : grimper en vélo jusqu’au sommet de la Tête du Torraz, à près de 2000 m d’altitude, pour y bivouaquer. Mais avant de pédaler, on commence par une pause déjeuner à La Porte des Aravis : ambiance savoyarde et vue sur les crêtes. De quoi faire le plein d’énergie pour les heures à venir.
On récupère ensuite nos vélos, nos sacs à dos, et on file vers notre première halte : le Chalet Blanc. On rencontre Thomas, qui nous partage sa vie à l’alpage, rythmée par les troupeaux et la fabrication du reblochon. Mais pas que ! Avec sa famille, ils ont aussi créé leur propre fromage, le « Cœur des Aravis », dont il a fallu près de 3 ans pour finaliser la recette ! Résultat : un fromage au goût unique, comme leur vie là-haut, entre traditions et innovations.
Après cette parenthèse à l’alpage, il est temps de reprendre la route et d’affronter les dénivelés ! Et même avec l’assistance électrique et le mode « Turbo » activé, on a les cuisses qui chauffent et le souffle court ! Mais les paysages qui défilent sont de plus en plus spectaculaires, les forêts se dégagent et au détour d’un virage, le Mont Blanc surgit à l’horizon. Impossible de ne pas lâcher un « waouh » à ce moment-là !
Arrivées au sommet de la Tête du Torraz, on découvre notre campement pour la nuit et on y retrouve Yann, qui a eu l’idée folle mais géniale d’installer un foodtruck ici. Il aime dire qu’il a le plus beau bureau du monde et avec cette vue à 360°, on ne va pas le contredire ! On découvre aussi la table d’orientation la plus stylée qu’on ait croisée : une œuvre panoramique où les lignes métalliques suivent parfaitement celles des crêtes.
Pendant que le soleil se couche et qu’on ne peut s’empêcher de garder les yeux rivés sur le Mont Blanc, Sylvain nous raconte l’ascension de ce sommet mythique. Pendant ce temps-là, Yann nous régale avec ses spécialités, dont ses fameux beignets de pommes de terre et sa soupe minestrone. À peine le soleil a-t-il disparu derrière les montagnes, qu’on rejoint notre tente pour une nuit de repos bien méritée.
Jour 2 : De la Tête du Torraz à Cohennoz
Réveil à 5h30. Clairement, ça pique. Mais c’est surtout pour ça que j’adore bivouaquer : me réveiller face aux montagnes, dans le silence, avec juste le bruit de la nature. Ça me donne toujours l’impression de vivre un moment privilégié, suspendu dans le temps. Et là, avec le Mont Blanc qui se dresse devant nous pendant que le ciel se colore lentement, c’est le genre de spectacle qui fait tout de suite oublier le réveil aux aurores. Et comme si ça ne suffisait pas, Yann nous prépare des gaufres maison pour le petit-déj. Rien que l’odeur nous donne faim. Un thé fumant, une gaufre croustillante, une vue de dingue : on coche toutes les cases du matin parfait.
Mais il est temps de reprendre les vélos et de quitter ce petit coin de paradis. On attaque la descente, par l’autre versant. Et c’est plus délicat que ce que l’on pensait ! Le dénivelé est important, les cailloux nombreux et les muscles un peu raides de la veille. Heureusement, Sylvain est là, avec toujours un bon conseil à glisser pour garder le contrôle et la confiance.
On traverse ensuite de nombreux petits villages typiques de la vallée, avant de remonter jusqu’au Mont Lachat, point final de notre étape en VTT. Une fois au sommet on s’accorde une pause bien méritée à La Fabrik, un resto d’altitude comme on les aime : plats du terroir, ambiance chaleureuse et vue panoramique.
L’après-midi, changement d’ambiance : on part à pied, accompagnées de François, notre guide, pour découvrir la tourbière des Saisies, par le sentier des Arpelières. Classé en réserve naturelle, cet écosystème unique se parcourt en grande partie sur des caillebotis en bois, pour préserver la faune et la flore. François connaît chaque plante, chaque oiseau qui vit ici. Grâce à lui et ses jeux de mots aussi improbables qu’efficaces, on apprend sans s’en rendre compte tout ce qu’il faut savoir sur la biodiversité de ce milieu fascinant.
En fin de journée, on rejoint notre hébergement du soir : le gîte de la Tête de la Mule, une ancienne ferme d’alpage transformée en gîte et restaurant par Nicolas. On s’y sent tout de suite bien avec son ambiance cosy, une vue incroyable et sa délicieuse cuisine maison. Parfait pour recharger les batteries !
Jour 3 : De Cohennoz à Crest Voland
Après une nuit dans une literie moelleuse comme un reblochon affiné, on traîne un peu sous la couette, bercées par le calme du lieu. On finit par émerger pour un petit-déjeuner à base de confitures maison, fromages locaux et pain frais, à savourer face aux sommets. Et pour prolonger un peu la parenthèse, on enchaîne avec le bain nordique, toujours avec vue imprenable sur les montagnes. Parfait pour éliminer les dernières courbatures et bien démarrer la journée !
Puis vient le moment le plus inattendu de la journée : une balade avec un âne bâté. Ambiance slow rando garantie, au rythme de ses sabots… et de ses envies. Il faut dire que la Tête de la Mule ne porte pas son nom pour rien : ici, les ânes sont aussi attachants que têtus. Heureusement, notre hôte nous accompagne, car c’est la première sortie de la saison et Jazz (notre âne) a un peu la flemme de reprendre du service. Patience et lâcher-prise obligatoires, mais la balade au cœur des alpages vaut le détour.
À notre retour, Nicolas, qui devait nous préparer un simple pique-nique, ne sait pas faire les choses à moitié : il nous régale d’une planche bien garnie avec fromages et charcuterie du coin, à déguster sur la terrasse, en regardant les montagnes. On profite encore un peu du silence de l’alpage avant d’entamer la descente à pied vers la vallée pour rejoindre notre taxi. Dernière rando, derniers panoramas, on savoure chaque pas. L’arrivée au village signe la fin de cette micro-aventure.
Le Val d’Arly a été une très belle découverte ! Ici, les paysages sont préservés et spectaculaires, les habitants sont sincèrement attachés à leur territoire et il y a une foule d’activités à faire. Et même si on a tout grimpé à la force du mollet (et un peu du mode Turbo), les sommets restent accessibles à tous. Dans un coin de notre tête, on a une certitude après ce séjour : on reviendra !
Accès
- Gare la plus proche : Gare d’Annecy
Idée Budget
- Nuit en bivouac à La Tête du Torraz, Food Truck 1930 : 35€ avec la tente, repas du soir et petit déjeuner
- Location VTTAE Intersport de Flumet : 120€ par vélo pour 2 journées
- Déjeuner à La Fabrik : De 25€ à 40€
- Gîte la Tête de Mule à Cohennoz : 85€ / nuit / pers, Petit déjeuner 15€, Repas du soir à partir de 28€
- Balade avec les ânes La Tête de Mule : De 65 à 120€ (selon la durée) 1 ou 2 ânes
- Pique-Nique à la Tête de Mule : 10€ par personne
Ce qu’il faut apporter
- 1 L d’eau par personne pour s’hydrater en chemin
- Des vêtements confortables et respirant pour les journées à vélo
- Un imperméable/coupe-vent, la météo pouvant changer rapidement en montagne
- Casquette, lunette de soleil et crème solaire
- Des vêtements chauds, tapis et duvet pour le bivouac
- Batterie externe pour téléphone
Lokki, c’est la plateforme qui fait rimer location avec sensation. Du matos au top, dispo partout en France, pour kiffer sans s’encombrer. Moins de trucs, plus d’aventures : c’est pas ça, la vraie richesse ?

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.