Alvin alias Alpaga Farceur de la team Chilowé et Camille alias Capybara Curieuse se sont donnés rendez-vous à Nevers dans la Nièvre, un coin méconnu de Bourgogne lové entre le Morvan, la Loire et le canal du Nivernais. Autrement dit : le paradis pour les cyclistes en manque de verdure et en quête de pauses tranquilles au bord de l’eau. Pendant 3 jours, ils ont décidé de mettre de la couleur dans leurs vies : du vert forêt au bleu étang en passant par le jaune colza... Allez, top départ pour le peloton !
Ce topo en un coup d'oeil
- Gare la plus proche : Gare de Nevers
- 1L par personne pour s’hydrater en chemin
- Équipement vélo : cuissard / sur-vêtements de pluie (suivant la saison)
- Crème solaire
- Lunettes de soleil
- Batterie externe pour téléphone
J1 : de Nevers à Bazolles
À peine les sacoches posées à la gare de Nevers que Vélo Touk Touk nous attendent déjà avec nos bolides tout rouge ! Deux/trois explications sur le fonctionnement des vélos électriques (promis on pédale quand même) et nous voilà en selle sur la place Mossé pour le grand départ. On attaque avec la route des Grands Lacs direction l’étang du Merle qui sera notre première halte de la journée.
Au programme : 44 km sur la route du kiff, à slalomer entre fermes tranquilles, pâturages verdoyants et villages qui donnent envie de tout plaquer pour élever des vaches. Par moments, la rivière Nièvre apparaît comme par magie derrière les arbres de quoi ajouter un peu de bleu à notre palette de la journée.
C’est déjà l’heure de la pause pique-nique à l’étang du Merle. On dégaine notre « Box d’ici », soigneusement récupérée à l’Office du Tourisme Cœur de Nièvre pour un pique-nique sous le signe du local ! Fromages, chips, terrines et des limonades pour trinquer à ces premiers kilomètres. Avant de partir, on se fait un petit kiff avec la tyrolienne et la balançoire à bascule.
On remet les casques et on trace notre route en direction de l’étang de Baye. En chemin, les champs de colza nous déroulent leur tapis jaune soleil. On franchit le Guégnaut puis l’Aron avant de tomber nez à nez avec le canal du Nivernais. Ça, c’est signe qu’on arrive à Bazolles : checkpoint atteint !
Ici l’étang de Baye ne joue pas les timides, une belle flaque de 75 hectares où paddle, canoës, baigneurs et pêcheurs se retrouvent les longues après-midi d’été. On file poser nos sacoches chez Activital. Le temps de se poser sur la terrasse de notre cabane qu’il est déjà l’heure de rejoindre La Marine pour notre repas de ce soir ! Lentilles et œufs pochés pour Capybara et une bonne truite bien méritée pour Alpaga. Et bim, craquage pour les profiteroles en dessert ! Le tout assaisonné par un poivrier GÉANT devenu notre nouvel indispensable pour la maison.
Le ventre bien rempli, on s’offre une balade digestive en longeant l’étang, bercés par les derniers rayons de soleil. Le ciel se lâche dans un dégradé de rose et de bleu, agrandissant la liste des couleurs du week-end ! Après ce moment carte postale, on regagne notre cabane les paupières aussi lourdes que notre bidon. Demain, on remet ça, mais pour l’instant : dodo !
J2 : de Bazolles à Clamecy
On attaque la journée en mode champion : petit déj’ préparé par le camping, avant de retrouver nos biclous. Aujourd’hui on troque la route des Grands Lacs pour la voie verte du canal du Nivernais. L’objectif : atteindre Marigny-sur-Yonne avant midi pour y déjeuner. Décollage imminent direction Sardy-lès-Épiry pour admirer la fameuse échelle de 16 écluses construite sur 4 km. L’idée, c’était de permettre aux bateaux de remonter le canal et accéder à la butte de Sardy.
On continue de longer le canal en traversant de temps en temps les villages typiques. Ni une, ni deux, on se retrouve les pieds sous la table de La Coulée Douce. Un restaurant ultra-cosy, presque les pieds dans l’eau. Au menu : une polenta à s’en lécher les doigts, accompagnée d’une bière bien fraîche. Un thé, un café et on repart sur la piste vers de nouvelles aventures.
Retour sur la véloroute du canal pour la dernière étape de la journée : Clamecy. En chemin, on croise Chevroches, joli village fièrement classé « Cité de Caractère de Bourgogne » et ancien haut lieu des carrières de pierre. Entre rues pavées et devantures de maisons au look médiéval, on en prend plein les mirettes, on ralentit un peu… mais pas trop, parce que Clamecy nous attend.
Arrivés à Clamecy on passe une tête à l’Office du Tourisme pour prendre les meilleurs plans de visite de la ville : majestueuse collégiale, flânerie au centre-ville et pause au petit port, nous voilà ! Dans la foulée, on file direct au Salon de Thé d’Emmanuel Portal pour goûter leur spécialité maison : le Baratin®. Un passage au musée d’Art et d’Histoire Romain Rolland où nous zigzaguons entre les affiches de Charles Loupot, la présentation du flottage du bois ainsi qu’une grande collection de pièces archéologiques gallo-romaines et mérovingiennes.
Après cet intermède contemplatif, on reprend nos vélos et on se dirige vers La Guinguette de la Tambourinette nichée au bord du canal. On conclut cette journée en beauté avec un petit verre ainsi qu’une Focaccia végétarienne. Une fois rassasiés, on rejoint notre nid douillet à La Boule d’Or et on enfouit direct la tête sous l’oreiller.
J3 : de Clamecy à La-Charité-sur-Loire
Le matin, c’est petit déjeuner dans la cuisine partagée de La Boule d’Or ! Quelques tartines de pain frais et de confitures plus tard… Aujourd’hui c’est la véloroute de Saint-Jacques-de-Compostelle qui va nous emmener jusqu’à notre premier arrêt de la journée. On arrive à Varzy pile à l’heure du marché, la bonne odeur des traiteurs et des étalages nous chatouillent les narines (et l’appétit se fait très vite ressentir).
Avant de casser la croûte, on pousse les portes du musée Auguste Grasset. Véritable capsule temporelle nous plongeant dans un univers rempli de curiosités où se mêlent objets d’arts, peintures ou bien instruments de musique. Petit détour par la salle dédiée au peintre local Rex-Barrat. Après cette visite guidée passionnante, on arrive au restaurant Le Goglu. Où on s’offre une délicieuse salade de chèvre chaud aussi bonne que réconfortante.
Cap sur La Charité-sur-Loire pour notre dernière grande distance du week-end : 55 km à travers la campagne nivernaise. C’est les pieds sur les pédales, les cheveux au vent et la petite laine sur les épaules qu’on arrive jusqu’à Murlin. Ici, on continue d’ajouter des couleurs à nos vies en tombant sur des œuvres de street art finement réalisées à en faire rougir Banksy !
Juste à côté, on passe par la forêt des Bertranges, un écrin de verdure qui fait battre le cœur des amoureux de la nature. Ici les arbres dansent sous la légère brise et les quelques feuilles craquent sous nos roues comme une invitation à ralentir… On suit ensuite la route forestière où chaque coup de pédale nous rapproche de La-Charité-sur-Loire. On retrouve Vélo Touk Touk qui nous attendent pour le retour de nos bolides.
On reprend nos sacoches, direction la gare, les jambes encore en forme, avec des images plein la tête, des douceurs plein l’estomac et de belles anecdotes de voyages (qu’on ne pourra toutes raconter)… Un séjour haut en couleur, qui a ravivé notre palette et donné envie de repartir bientôt à vélo sur les sentiers !
