Qu’est-ce qui se passe dans la tête d’un aventurier, fan de vélo et vivant à Nantes quand on lui dit que son prochain séminaire de boulot est à Marseille ? Il regarde le trajet en train, constate que ça va lui prendre plus de 7 heures avec un changement à Paris, alors il décide d’ajouter quelques coups de pédales à son périple ! Antoine, alias Albatros Buté est commercial chez Little Worker et pour se rendre à son événement de boulot, il a mis son vélo dans le train Nantes-Lyon et a terminé à la force des mollets jusqu’à Marseille.

Infos pratiques

• Durée : 2 jours – 1 nuit
• Saisons idéales : printemps, été, automne
• Niveau : Sportif. 209 km le 1er jour avec 650 de D+ et 177 km le 2ème jour avec 820 de D+
• Réalisé par : Antoine alias Albatros Buté
• Voir l’itinéraire complet

Récit

Antoine s’est mis à fond dans le vélo il y a un an. Avec une expérience sur le canal de la Marne et un bout sur la Vélodyssée, il s’est dit qu’ajouter à ses sacoches un itinéraire de 380 bornes le long du Rhône ça serait top. Il a donc planifié tout son parcours et s’est lancé sur un itinéraire le long du Rhône avec les montagnes en toile de fond et la cité phocéenne comme objectif.

Jour par jour

Jour 1 : Nantes – Saint-Andéol

La journée commence à l’aube puisque le train pour Lyon m’attend à 4h50 pétante en gare de Nantes. Je démonte mon vélo sur le quai et prends place en 1ère classe où je peux facilement ranger mon 2 roues sur les banquettes en velours (et terminer ma nuit confortablement). 4h30 plus tard, me voilà dans la Cité des Gones. J’attrape un sandwich, je passe faire coucou aux collègues du bureau lyonnais de Little Worker et je pars sur la piste cyclable de la ViaRhôna qui relie les Alpes à la Méditerranée.

La sortie de Lyon est sportive. Non pas à cause du dénivelé, mais parce qu’il faut slalomer entre les bouts de verre. La crevaison évitée, je rattrape la voie verte. C’est parti pour 200 km de tout plat, le long du Rhône, avec le vent dans le dos. Niveau paysages : c’est vert, vallonné, ombragé, avec toujours une vue Rhône sur la gauche et les montagnes en toile de fond. Difficile de faire plus rafraîchissant !

Par contre, on va pas se mentir, trouver une boulangerie ouverte l’après-midi en pleine semaine dans les petits villages sur le trajet, c’est un peu comme espérer croiser un dromadaire dans une calanque marseillaise : pas impossible, mais très optimiste. Donc la règle c’est que dès que tu vois un commerce/épicerie/boulangerie d’ouvert, tu t’arrêtes direct. À 16h, j’arrive à Tournon-sur-Rhône. Je m’offre un petit arrêt en terrasse avec un café et une glace avant de repartir.

Pour le dîner ça sera sandwich sur la route, puis une arrivée à 21h30 à Bourg-Saint-Andéol, là où se trouve mon gîte. L’hôtel du Prieuré est un gîte pittoresque en pierre situé directement sur la ViaRhôna. Hyperpratique et confort, je m’endors sans demander mon reste.

Jour 2 : Saint-Andéol – Marseille

Après avoir avalé un petit-déj’ copieux, je reprends la route. En quittant progressivement la ViaRhôna, j’aperçois mon premier champ de lavande. Immédiatement, ça me rappelle les fuseaux de lavandes que fabriquait ma mère et qu’elle glissait dans mon armoire à vêtements. La madeleine de Proust n’a qu’à aller se rhabiller. Sur le chemin, je m’arrête dans une épicerie qui vend de l’huile de lavande et du jus de cerise locale. Parfait pour pimper mes repas à base de sandwich.

Cette deuxième partie du trajet offre un tout autre décor. La physionomie des routes change, il y a plus de goudron, plus de sous-bois, quelques portions de gravel et de longues lignes droites. À 13h, un joli panorama s’offre à moi : j’arrive à Avignon. Malheureusement, pas le temps de faire le tour des remparts. Je traverse la ville, refais le plein de course et repars. J’enchaîne sur la jolie ville en pierre de Salon-de-Provence, qui me fait un peu penser à notre village de Guérande. Puis j’arrive sous le viaduc qui annonce la dernière ligne droite.

La dernière portion, c’est 5 km de montée qui fait bien chauffer les mollets, sur une route partagée avec les voitures. Heureusement, après l’effort le réconfort : on termine avec une bonne descente de 2 km que je choisis de dévaler à 70 km/h (soit la vitesse de course d’une autruche d’Afrique, mais on peut aussi choisir une option de vitesse cochon d’Inde). Arrivé à Marseille, petit conseil : enlever ses écouteurs et se concentrer sur la conduite un peu sportive des habitants de la cité phocéenne ! Enfin, il est temps de se faire une bonne nuit de sommeil avant d’attaquer le boulot demain.

Équipement

• Des lumières pour les arrivées nocturnes au gîte
• Boîte à outils et pompe en cas de pépins
• Un système pour bloquer l’étrier de frein lorsque l’on démonte le vélo dans le train
• Cuissard
• Chaussettes
• Sous couche
• Maillot
• Veste pour le vent
• Casque
• Gants
• Veste (pluie selon météo)
• Batterie externe et câble
• Des écouteurs et une bonne playlist pour se motiver. Antoine a opté pour les albums d’SCH JVLUVS Prequel – Giulio, Analog Love de Dabeull, You Reap What You Sew de Azizi Gibson ou encore les sons Letter et Noche de Sofiane Pamart.