Chilo | Story
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« De ma vie sédentaire à la traversée du Mont-Blanc : comment j’ai réussi mon 1er trek »

« De ma vie sédentaire à la traversée du Mont-Blanc : comment j’ai réussi mon 1er trek »

Merrell
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Vous connaissez Enora et Candie : les deux aventurières qui se cachent derrière le blog Les Géonautrices ? En février elles faisaient le Tour du lac de Guerlédan, en mars elles arpentaient le chemin de Saint-Guilhem et en septembre, elles partiront près de deux semaines sur le GR54® : Tour de l’Oisans et des Écrins. Bref, les longs treks à travers la France c’est (presque) toute leur vie. Mais il y a quelques années encore, leurs plannings n’étaient pas vraiment bourrés à craquer de randos longue durée…

Pour Chilowé, ces ambassadrices Merrell nous ont raconté comment passer d’une vie de sédentaire à une vie de nomade !

« Condition physique niveau hibernation »

« En 2017, je vis à Bordeaux. Je suis une citadine sédentaire, raconte Enora. La montagne, je ne connais vraiment pas puisque je viens de Bretagne ! Et puis Candie me propose de faire le tour du Mont-Blanc et… J’accepte ! » Enora ne s’en cache pas, à ce moment-là, elle n’est pas sereine ! Le tour du Mont-Blanc c’est 9 à 12 jours de marche avec du dénivelé et un sac à dos de plusieurs kilos. « Moi, à cette époque, ma condition physique est à un niveau “hibernation” ! » Mais Candie, qui a grandi à la montagne et rêve de tester la rando en itinérance trouve les mots ! Les 2 (futures) aventurières se retrouvent à se préparer. Objectif : « être prêtes à marcher de grandes distances, plusieurs jours d’affilée tout en portant des affaires ».

Et on fait chauffer les mollets – ©Merrell

Quels exercices faire avant de partir ?

  • Cardio, endurance, renforcement musculaire des jambes et du dos pour celles et ceux qui avaient hiberné comme Enora
  • Du footing pour celles et ceux qui pratiquent déjà la rando comme Candie

Pour voyager léger, voyez la vie en double

S’il y a bien un point qui angoisse Enora avant son départ, « c’est le poids de mon sac ! » À cette inquiétude, Candie a une réponse simple : « Évidemment on n’emporte pas autant de t-shirts que de jours de marche. Sinon on se trimbale une carriole sur le dos ! La règle pour les t-shirts, paires de chaussettes et sous-vêtement, c’est d’en avoir deux : un sur soi et un de rechange dans le sac. » On trouve toujours un lavoir où un lavabo dans un refuge pour faire une mini-lessive. Ensuite on laisse sécher la nuit et sur le sac la journée.

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Attention, ceci n’est pas un lavoir ! – ©Merrell

Les règles d’or d’Enora et Candie sur le sac :

  • Ne pas prendre un sac trop grand pour ne pas mettre trop de choses dedans. Une contenance de 50L pour un bivouac de 12 jours : c’est bien.
  • Le poids du sac ne doit pas dépasser 20% de son propre poids
  • Un sac de 12-13 kg avec l’eau, la nourriture, les habits et une tente : c’est pas mal.

Des bâtons, mais pas dans les roues

Puisque randonner plusieurs jours d’affilée est un défi sportif de taille, pas la peine de se rajouter des contraintes. Et même pourquoi pas s’en enlever ? « Pendant tout le tour du Mont-Blanc, on a dormi dans des refuges en demi-pension avec dîner et petit-déj’. On recommande de faire ça quand on commence l’itinérance : ça évite de gérer tout le matériel de bivouac…» Promis, la satisfaction à la fin est la même !

Autre bonus de taille (selon leur réglage) : les bâtons de rando ! « Ça nous a fait économiser chaque jour de l’énergie pour ne pas se cramer, explique Candie. Et puis ça permet une bonne posture en montée et ça soulage les genoux en descente. »

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Les genoux, on les soulage aussi comme ça… – ©Merrell

Quelles chaussures choisir ?

  • Pour un trek court sur des sentiers, en marche rapide, on opte pour les Moab Speed 2 GORE-TEX®. Elles sont adhérentes avec leurs semelles extérieures Vibram TC5+, amortissantes avec leurs semelles intermédiaires en mousse et respirantes grâce à leur doublure en mesh.
  • Pour un trek intermédiaire en moyenne montagne, on opte pour des chaussures mi-souples, montante ou non, comme les Moab Speed 2 Mid GORE-TEX®
  • Pour un long trek en haute montagne en hiver avec de la caillasse, on opte pour des chaussures montantes et rigides, comme les Moab Speed Thermo Mid Waterproof.

Vous aimez les montagnes russes ?

Pendant un trek, on a toujours des hauts et des bas, même quand on s’appelle Mike Horn. « En général ça arrive le 2e ou 3e jour, tu te dis : “mais qu’est-ce que je fous là ?”. C’est un passage obligé ! », assure Enora. Elle en a bavé sur le tour du Mont-Blanc, mais ça ne l’a pas dégoûtée parce qu’elle a découvert des capacités qu’elle ne soupçonnait pas. « Si tu n’avances plus, personne ne viendra te chercher : c’est toi face à toi-même et ça te pousse dans tes retranchements », ajoute Candie. Alors on avance et puis ça finit par passer avec la beauté des paysages, la fierté d’avoir réussi ou l’appel de la tarte aux myrtilles au prochain refuge !

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On n’est pas bien là pour s’introspecter ? – ©Merrell

3 reco’ de Candie et Enora pour surmonter les coups de mou :

  • Partir avec un bon binôme qui vous remontera le moral en toute situation
  • Emporter des encas méga gourmands
  • Prendre un oreiller gonflable (léger et pliable) pour bien récupérer la nuit et ne pas avoir mal au cou le lendemain.

La tester c’est l’adopter

Mais pourquoi s’embêter à randonner pendant 6 jours d’affilée, alors qu’on peut partir à la journée ou juste pour une nuit (et éviter les coups de mou !). « Il y a un sentiment de déconnexion unique, des temps d’introspection avec des idées qui fusent dans tous les sens et il y a même ce moment où tu finis par ne plus penser à rien », raconte Candie.

Pour Enora, le trek longue distance, c’est un peu comme la vie : « on rencontre toujours des difficultés qu’il faut traverser. On n’a pas le choix alors on avance un pas après l’autre à son rythme et puis on n’y arrive ! »

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.