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2 jours de chiens de traîneaux dans les montagnes du Queyras

2 jours de chiens de traîneaux dans les montagnes du Queyras

Raid en chiens de traîneau

Sportives dans l’âme, amoureuses de la nature et attirées par les expériences insolites, Charlotte – alias Chevreuil Bondissant, Clémence – alias Canari Baroudeur et Sandy – alias Sauterelle Sympa, sont parties faire du chien de traîneau dans le Queyras. Situé à moins d’une heure de la gare de Mont-Dauphin, on file à Abriès dans les Hautes-Alpes pour profiter d’une activité dans la neige pas comme les autres, au cœur d’un massif vraiment sauvage. À vos pattes, prêtes, partez pour le Queyras !

Infos pratiques

  • Durée : 2 jours / 1 nuit
  • Saison idéale : hiver (de décembre à février en fonction de l’enneigement)
  • Niveau : confirmé (les habitué•es du ski partent avec un avantage, équilibre et goût de la glisse seront les bienvenus)
  • Déniché par : l’équipe Chilowé
  • Rédigé par : Sauterelle Sympa

Récit

Au cœur des Hautes Alpes, il existe un petit paradis caché : le Parc naturel régional du Queyras. Nous sommes parties toutes les trois avec un objectif : déconnecter de notre quotidien citadin et se reconnecter à l’essentiel. Et le Queyras est la vallée parfaite pour ça ! Un de ses principaux atouts ? On y va aux beaux jours pour la rando, à l’automne pour le ton orangé de ses forêts de mélèzes, et l’hiver pour ses activités dans la neige. Impossible de n’y aller qu’une seule fois !

Week-end dans le Queyras
Queyras-ment beau – ©Sandy Sotorra

Pour ce week-end sportif, on a choisi une activité insolite : un raid avec des chiens de traîneaux. Au programme : apprentissage des bases du pilotage de traîneau à chien, 2-3h de montée sportive au refuge du Lauzeron chacune sur son attelage, fondue savoyarde autour d’un feu de cheminée et descente sensationnelle au milieu de la forêt enneigée. De ce séjour exceptionnel, on repart avec des souvenirs plein la tête (et aussi quelques courbatures aux épaules) !

Jour par jour

J1 – Arrivée au chenil

À notre arrivée dans le Queyras le samedi matin, le soleil et la neige étaient au rendez-vous. Le week-end commence bien ! Direction le chenil pour retrouver Élise, notre guide musheuse pour ces 2 jours. Elle est la « maman » d’une belle meute de 23 chiens et nous partage avec passion (en plus d’un grand sourire) son métier, sa vie de musheuse, ses chiens et tout ce qu’il faut savoir sur le pilotage de traîneau, dans le respect absolu de ces compagnons fidèles.

Bienvenue dans le Queyras
Bienvenue dans le Queyras ! – ©Sandy Sotorra

Avant de partir à toute vitesse dans la montagne, on commence par faire connaissance avec les chiens, on les équipe avec des harnais adaptés (S, L, XL, comme pour les humains) et on se familiarise avec les consignes de sécurité. On a vraiment apprécié les explications et le côté très pédagogue d’Élise qui nous a tout de suite mis à l’aise.

Week-end dans le Queyras
Prêtes pour l’aventure – ©Sandy Sotorra

En tant qu’apprenties musheuses, on a chacune 4 chiens attelés à notre traîneau. Pour piloter, il y a deux règles d’or : garder sa ligne de trait (la corde qui relie les chiens à notre traîneau) bien tendue et garder les genoux souples et pliés (comme au ski). Dès que le premier chien est attaché à notre véhicule sur ski, c’est la fanfare des aboiements. On n’entend plus le craquement de la neige sous nos pieds, mais plutôt les vocalises de la vingtaine de toutous qui nous entourent. Heureusement, ça ne dure pas longtemps. Une fois lancés, le calme de la nature revient !

Départ du chien de traîneau
T’as de beaux yeux – ©Sandy Sotorra

Nos premiers virages avec le traîneau

À la file indienne derrière notre guide et tractées par nos 4 chiens respectifs, on est sorti du chenil le pied sur le frein et les yeux rivés sur la première bosse à passer. Les chiens étant super contents de partir se promener, ça démarre fort ! On a vite compris pourquoi il fallait être « un peu » sportif pour ce genre d’activité. Il n’y a pas de restriction au niveau de la corpulence, en revanche pour être musher, il faut une certaine condition physique. Une fois le premier virage passé et les chiens bien rangés en rang, on se détend, on prend un peu de vitesse et on apprécie les premières sensations de glisse avec notre traîneau.

Week-end dans le Queyras
Allez ! Mais pas trop vite ! – ©Sandy Sotorra

Après près de 2h de montée et de virages en épingle (assez techniques, mais on prend vite le pli), on admire les superbes lumières qui viennent éclairer les montagnes voisines. Je ne sais pas si on est devenues de vraies championnes du traîneau à chiens ou si les pattes de nos sportifs commencent à fatiguer mais, la glisse nous paraît beaucoup moins rapide et impressionnante qu’au début. On en profite pour souffler un peu et lever les yeux… C’est magnifique !

Week-end dans le Queyras
Rose bonbon – ©Sandy Sotorra

Nuit au refuge

Vers 17h30, on aperçoit le chalet d’alpage où on passera la nuit. C’est un superbe chalet entièrement rénové, tout confort, avec une belle cheminée pour se réchauffer. Il n’y a aucun écran, pas de réseau (le pied pour déconnecter), et la vue panoramique sur les massifs est juste incroyable… C’est pas le paradis ? Après notre passage le séjour a évolué et dorénavant la nuit ne se fait plus en chalet mais en bivouac sous tente ! Installation du camp, entretien du feu et une bonne nuit dans un duvet bien chaud, ça c’est de l’aventure !

Week-end dans le Queyras
Seules au monde – ©Sandy Sotorra

On déséquipe les chiens, on leur fait plein de papouilles pour les remercier de cette belle balade et on distribue croquettes et eau fraîche pour tout le monde. Quant à nous, c’est douche chaude, fondue savoyarde, génépi et anecdotes au coin de la cheminée. Mais la journée n’est pas tout à fait finie. Il nous reste une dernière activité : aller observer le ciel étoilé. Le Parc naturel régional du Queyras est reconnu comme l’un des ciels les moins pollués d’Europe, une aubaine pour une fana des astres comme moi !

Week-end dans le Queyras
J’ai même vu 2 étoiles filantes ! – ©Sandy Sotorra

J2 – Réveil au milieu de la montagne

Après une bonne nuit au chaud, on a décidé de se lever de bonne heure pour voir le lever de soleil. Ça valait vraiment le coup ! Les chiens ont aussi eu leur petit-déj aux aurores. C’est important de leur laisser un temps de digestion conséquent avant de repartir gambader (c’est comme si on mangeait une raclette avant un semi-marathon, on est convaincu que c’est une mauvaise idée !). Pendant ce temps, c’est à nous de prendre des forces avec un bon petit-déjeuner car la descente s’annonce tout aussi sportive que la montée.

Lever du soleil dans le Queyras
L’aventure appartient à celles qui se lèvent tôt – ©Sandy Sotorra

Retour au chenil

Une fois toute la team équipée, le rappel des consignes de sécurité et une dernière paire de caresses motivantes effectuées : on repart pour la grande descente ! L’itinéraire qu’on empreinte commence sur un ancien domaine skiable. Pour toujours plus de gainage de cuisses et de sensations qui réchauffent, Élise a décidé de prendre une pente équivalente à une piste bleue. Une fois passé les « oh la la, c’est beaucoup trop raide, ça va aller beaucoup trop vite… », on prend notre courage à deux mains et on se lance ! Au final c’est comme au ski, la pente est plus impressionnante vue du haut (du bas aussi) qu’une fois qu’on est dessus. Le pied sur le frein et les yeux rivés sur notre ligne de trait (toujours tendue !), on enchaîne les pentes, on passe les derniers virages en épingles et on profite de cet instant magique que nous offrent notre guide et notre équipe canine. Seules au monde, au milieu du Parc naturel régional du Queyras, nous voilà déjà en bas !

Descente en chien de traineau
Ça roule comme sur des patins – ©Sandy Sotorra

Clap de fin

Sur le plat, tout nous paraît maintenant super facile. On s’autorise une petite boucle supplémentaire entre le cours d’eau du Guil et les sapins givrés avant de rentrer au chenil. Une fois rentrées, on détache les chiens de nos attelages. C’est parti pour une dernière session de papouilles et de remerciements avec nos compagnons d’aventure. Cerise sur le traîneau, Élise ouvre l’enclos des chiots qui arrivent en courant avec leurs petites pattes droit sur nous. Ils sont trop mignons et viennent directement embêter les plus grands. L’an prochain, c’est eux qui tireront le traîneau !

Chez Élise et ses chiens
L’équipe (presque) au complet ! – ©Sandy Sotorra

Conclusion du séjour : cette immersion dans le Queyras en mode raid est vraiment géniale pour vivre une expérience complète et hors du commun. Même en étant débutantes, on a pris énormément de plaisir à essayer cette activité insolite et sportive. On a bien remarqué qu’il fallait quand même avoir une certaine condition physique pour kiffer son aventure tout en étant à l’aise dans le froid et dans le pilotage du traîneau. Ce territoire sauvage et préservé est parfait pour tout•es celles et ceux qui auraient envie de vivre une parenthèse magique et de déconnecter en pleine nature. Pour ceux et celles qui se posent la question de l’exploitation animale : pas d’inquiétude. S’il y a bien une personne qui prend soin de ces chiens comme la prunelle de ces yeux, c’est Élise ! Aucun doute sur le fait que sa meute est en bonne santé et heureuse d’aller courir dans les montagnes du Parc naturel régional du Queyras.

Élise et ses chiens
Ça, c’est de l’amour – ©Sandy Sotorra

Accès

 

Idée de budget

  • L’avantage avec cette formule vendue à partir de 390€/personne par de l’office du tourisme, c’est qu’elle comprend tout : hébergement dans un chalet de montagne, pension complète avec au menu, des spécialités locales, un encadrement par un•e professionnel•le passionné•e et le transfert en chien de traîneau.
  • Pour un raid plus accessible, on peut aussi partir en week-end découverte de l’itinérance en cani rando pulka dans les montagnes du Queyras.
  • Pour une initiation à la journée, en nocturne ou en simple cani-rando le temps d’une après-midi, vous pouvez vous renseignez sur le site des mushers d’Azak Mushing.

Ce qu’il faut apporter

  • Des chaussures imperméables et chaudes (après-ski acceptés)
  • Des vêtements adaptés au froid (comme pour une journée de ski) et des vêtements de rechange pour se mettre au sec
  • Un casque de ski + bonnet
  • Paires de gants
  • Des lunettes de soleil
  • Un sac à dos avec une gourde et un petit remontant au besoin
  • Un change pour le soir (et des pantoufles)
  • Sa trousse de toilette pour prendre une douche au chalet (sinon vos voisins de chambres risquent de vous fermer la porte au nez)
  • Une lampe frontale
  • Un duvet (qui peut être prêté par votre guide) et sac à viande pour plus de chaleur
  • Lampe frontale
  • Une grosse parka longue et chaude (type manteau canadien) est aussi idéal !

Pour plus d’informations ou d’idées de séjours, vous pouvez vous rendre sur le site de l’office du tourisme du Guillestrois et du Queyras ou (encore mieux) aller voir sur place de vos propres yeux !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.