TOP, je suis un territoire situé au beau milieu de la Nouvelle-Aquitaine, on m’appelait Périgord jusqu’en 1970, je suis, je suis, je suis… La Dordogne ! L’équipe Chilowé est partie tester un week-end printanier entre terrains vallonnés, villages labellisés et bastides pittoresques. Au menu : visite en rando-vélo à travers les villages historiques du pays Bergeracois, bouffée d’oxygène, découvertes (très) gourmande des produits régionaux, déconnexion totale et rencontres inspirantes avec les artisans et producteurs locaux.
Ce topo en un coup d'oeil
- Gare la plus proche : Bergerac (Paris > Bordeaux : 2h en TGV puis, Bordeaux > Bergerac : 1h30 en TER)
- bus 334 Bergerac – Beaumont-du-Périgord ou TER Bergerac – Lalinde
- Le bon plan : en Nouvelle-Aquitaine, des « tarifs tribu » TER sont disponibles. Si vous voyagez à 2 personnes, vous économisez 20%, à 3 personnes : 30%, 4 : 40% et 5 : 50%.
- Des chaussures confortables pour arpenter les chemins de forêts et les pavés des villages historiques
- Un sac de rando
- Une gourde
- Une casquette et des lunettes de soleil
- Une polaire pour ne pas avoir froid et rester dans le jardin regarder les étoiles
Récit
Avec son terroir naturel et gastronomique généreux, la Dordogne est la destination idéale pour s’activer à vélo au bord de l’eau, randonner dans les forêts sauvages ou encore flâner dans les villages historiques et leur campagne périgourdine. Des visites culturelles aux itinéraires à vélo le long de la Dordogne en passant à pied par le chemin d’Amadour : c’est parti pour 3 jours de découverte entre sœurs avec au programme : patrimoine historique, bonnes odeurs de confit de canard, cabécou fondant et cépages divers et variés !
J1 : Arrivée en Dordogne
Arrivés à la gare de Bergerac en début d’après-midi, on rejoint en 5 minutes le bas du centre-ville pour poser nos sacs au service bagagerie du quai Cyrano. Au bord de la Dordogne, on part déambuler dans les rues piétonnes de la ville. On commence par saluNEZ Cyrano de Bergerac, alias Hercule Savinien, avant de flâner entre les maisons à colombages et les places fleuries. On rejoint ensuite l’office du tourisme au quai Cyrano pour une présentation du territoire bergeracois avec David depuis le rooftop avec vue sur la Dordogne.
Les explications se poursuivent depuis le couvent des Récollets avant de rejoindre la Maison des vins qui donne sur ce superbe cloître du XVIIème siècle. Ici, on rencontre Antoine et Ilan pour une dégustation de vins locaux. Avec 7 appellations, 5 couleurs et 1 route des vins, impossible de mourir de soif dans le pays bergeracois ! Les deux passionnés nous font déguster la carte du jour (qui change toutes les semaines) : rosé bio, du blanc sec et moelleux, du rouge et un Monbazillac liquoreux, notre préféré. N’étant pas des expertes de la fermentation de raisin, Antoine prend le temps de nous expliquer les différents processus, les bonnes pratiques des dégustations et surtout : comment savourer un bon vin périgourdin !
Après cette première après-midi 100% terroir, on prend nos sacs et le train direction Lalinde pour rejoindre notre camp de base pour la nuit : la chambre d’hôte Britavit. Du potager à la truffière en passant par la jachère fleurie, les salons de jardins en bois recyclé ou encore l’ancien séchoir à tabac rénové, tout est pensé dans le respect de la nature, de l’économie circulaire et du bien-être à la maison.
Les hôtes Sylvie et Dominique débordent de bonnes idées inspirantes pour prendre soin de leurs convives : accompagnement vélo, apéro dînatoire, réduction pour les voyageurs•es venu•es en mobilité douce… À l’heure de l’apéro, on partage une saucisse de Molières (le village d’à côté), un fromage de chèvre acheté sur le marché la veille et surtout, l’incontournable confit de canard. Un menu simple, généreux et local (comme nos hôtes !).
Jour 2 : De Saint-Avit-Senieur à Cadouin à pied
Au réveil, on enfile nos tartines de confiture maison et locales. Puis, on saute dans nos chaussures direction le chemin d’Amadour. Pas aussi connu que son voisin Saint-Jacques-de-Compostelle, c’est un des chemins préférés des pèlerin•es et amoureux•ses de la marche. Il paraît que c’est de là que vient l’expression « Vivre d’amadour et de rando à la fraîche »…
Arrivées à Molières, on remplit notre panier pique-nique à l’épicerie solidaire du village. Saucisse sèche aux noix, fromage de chèvre frais, pain livré le matin et cidre aux noix… On se régale ! Notre itinéraire rando, sillonne entre les sous-bois ombragés et les chemins de prairies en jachère. On a juste le temps de croiser le chemin pic-vert et d’un écureuil et nous voilà à Cadouin.
Ce village rempli d’histoire est un incontournable. Ses ruelles charmantes mènent directement sur la place centrale où se dresse un grand édifice historique. À gauche l’église, à droite, les anciennes chambres des moines (transformées en auberge de jeunesse) et au milieu, un cloître cistercien « gothique flamboyant » inscrit au patrimoine de l’UNESCO. Sa visite étant vivement recommandée par les locaux, on rejoint Rosalie notre guide pour en découvrir les secrets et légendes. Cadouin a longtemps été un haut lieu de pèlerinage gardant précieusement le saint suaire du Christ.
C’est pas le tout, mais l’appel de la forêt nous fait sauter sur les vélos électriques que nous a déposés Biking Dordogne. On part découvrir les villages de Belvés et ses maisons troglodytes ainsi que le petit village d’Urval et son four à pain. On termine cette journée nature-culture avec un dîner raffiné à La Villa Marguerite 100% fait maison. En cuisine, ça sent bon la passion des fourneaux et les produits locaux tandis qu’en salle on se détend dans une ambiance cosy et intimiste. Ce soir, on dort dans une auberge insolite qui servait autrefois de dortoir pour les moines. Rassurez-vous, la cloche ne sonne plus la messe toutes les heures.
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Jour 3 : De Cadouin à Bergerac à vélo
On se lève de bonne heure pour profiter du lever de soleil au-dessus du cloître de Cadouin. Passage obligé au petit-déjeuner avant d’attaquer notre itinéraire à vélo (même en VAE, il va falloir pédaler !) On se met en selle direction Limeuil, un des plus beaux villages de France®. Les pieds dans la Dordogne et perché à 200m, il offre une superbe vue sur la vallée. On poursuit en long de la Dordogne : après un arrêt chez un producteur fermier de fraises et un passage par le village de Trémolat, on rejoint Lalinde.
Tous ces tours de pédaliers nous ont ouvert l’appétit ! On opte pour le Coulobre, un restau charmant avec une grande terrasse installée sous les halles de Lalinde. Il paraît qu’on y mange aussi bien qu’on y boit alors pour nous, ça sera une assiette périgourdine ! Et autant vous dire qu’on n’a pas été déçues…
Du canard en confit, gésier et foie gras, mais aussi toast de cabécou, patate au four et salade fraîche pour digérer tout ça. De la qualité, du local et de l’abondance ! Pas besoin de préciser que le cuisto a notre bénédiction. Le ventre bien rempli, on quitte Lalinde par la véloroute au bord du canal.
Sur la route, on s’arrête à l’écomusée du Moulin de Rouzique, encore en activité, où l’on fabrique du… papier ! À travers différentes salles, notre guide Chloé nous montre les différentes étapes de fabrication du papier de la découpe du pétassou (bout de tissu découpé pour être recyclé), au mélange de la pâte à papier. À la fin : un atelier création pour réaliser notre propre feuille de papier.
Le papier aura le temps de sécher en route car ils nous restent quelques bornes pour rejoindre Bergerac. De nouveau au bord de l’eau sur la voie verte, on passe les écluses fleuries et observe les milans qui passent au-dessus de nos têtes. C’est vert, c’est beau, ça sent bon la chlorophylle et les vacances ! Petite halte à l’escalier d’écluses de Tuilières et son système inédit d’ascenseur à poissons. La fin de journée approche : on profite des derniers rayons de soleil, on rend les vélos et on saute dans notre TER pour rentrer.
