Je suis Mathieu, alias Macareux Polisson et je travaille chez Chilowé depuis 3 ans. Rajoutez encore une année et vous aurez mon nombre d’échecs (spoiler : ça fait 4) au tirage au sort pour m’inscrire à la plus grande course de trail du monde. MAIS ÇA Y EST, j’ai enfin obtenu le joyeux sésame. En 2025, je prendrai le départ de l’Ultra Trail du Mont Blanc. À deux pas de la maison. Comme l’a dit un grand philosophe, la routourne a enfin tourné (on t’aime Francky!).
C’est quoi l’UTMB ?
L’UTMB©. Quatre lettres qui font frissonner tout amateur de montagne et de mollets dessinés. Créée en 2003, c’est LA course de trail running ultime et l’une des finales du circuit World Series, l’équivalent du Tour de France pour un cycliste. Demander à un traileur s’il connaît l’UTMB, c’est comme demander à un Savoyard s’il connaît le génépi.
171 km et 10 000 m de D+ à avaler en moins de 46 heures, où le mental est mis à rude épreuve et les pieds finissent généralement en carpaccio.
Alors oui, des courses, il y en a plein d’autres. Et surtout, on n’est pas obligé d’épingler un dossard pour passer du temps en montagne, déconnecter et se reconnecter avec la Nature. Et évidemment, il faut se poser la question de l’impact environnemental de ces courses et des circuits qui y sont associés. On aura d’ailleurs l’occasion d’en reparler !
Mais pour moi, c’est surtout un rêve que je poursuis depuis des années. Plus qu’une aventure, c’est une odyssée où chaque montée pique et chaque descente brûle. Le tout en passant deux nuits dehors. Et ça tombe bien car chez Chilowé, vous le savez, on veut (re)mettre tout le monde dehors. Alors quitte à prêcher la bonne parole, autant mouiller le maillot (et les chaussettes) !
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2025, l’année des défis
Les ultras, j’en ai couru quelques-uns. Et c’était déjà de beaux chantiers. Mais cette fois, je ne suis plus seulement un passionné d’ultra-trail. Le vrai défi, c’est de préparer l’UTMB avec des petits jumeaux de six mois et un nouveau boulot passionnant. Autant vous dire que les nuits sont courtes et les journées denses. Alors caser des sorties en montagne, même en habitant à Annecy, c’est chaud-chaud les marrons. Ce nouveau quotidien pourrait me donner des raisons d’appuyer sur le frein. Mais j’ai envie de (me) prouver qu’on n’est pas toujours obligé de faire un choix parmi les choses que l’on aime.
Les kids
S’entrainer 10h par semaine, en temps normal, c’est déjà un challenge. Mais deux bébés en même temps, c’est une autre paire de manches runnings. Des nuits hachées, des journées bien remplies, et une logistique qui ferait pâlir une expédition polaire. Mais heureusement, je peux compter sur un crew en or : ma femme, mon pilier, ma coéquipière de choc. Ce projet, c’est aussi le nôtre. Parce que sans elle, impossible de trouver l’équilibre. Et puis, quel plus bel exemple pour mes deux petites brioches 🥐 que de leur montrer qu’avec de la passion et de la détermination, tout est possible ?
Le boulot
Arrivé en stagiaire (certains diront le plus vieux de France), on m’a récemment confié les clés de la bande de joyeux lurons de Chilowé. Une opportunité en or, un défi de taille, avec une petite dose de charge mentale en plus. Mais surtout, une équipe pour qui passer du temps dehors n’est pas juste un slogan. Mes collègues ne se contentent pas de m’encourager derrière un écran. Ils savent aussi m’embarquer sur les pentes du Mont Veyrier entre deux réunions. Au final, cette aventure, ce n’est pas juste un défi perso. C’est une expé collective, et je compte bien puiser dans leur énergie pour aller au bout. Parce que si je franchis la ligne d’arrivée à Chamonix, ce sera aussi grâce à eux. 💪
L’excuse qui n’en est pas une
Et pour pimenter un peu tout ça, j’ai aussi fait un choix assumé : je suis devenu végétarien. Un choix à la fois écologique et de santé, qui fait parfois lever quelques sourcils dans le monde de l’ultra. Végé et affûté, c’est possible ? OUI, on peut courir 171 km et avaler (oh oh le jeu de mot) 10 000 m de D+ sans se nourrir exclusivement de steak. Exit le saucisson sur les ravitos, place aux alternatives plus durables et tout aussi efficaces ! Heureusement, aujourd’hui, de nombreuses marques de nutrition sportive végé proposent des solutions pour tenir la distance.
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Voilà, les enjeux sont posés. Comment réussir une préparation UTMB de près de 8 mois tout en menant de front une vie bien remplie ? Parce que même si on adore les récits de l’Ultra Taillé Matthieu Blanchard, le gros du peloton, ce sont des gens comme vous et moi : des passionnés qui jonglent entre boulot, famille, amis et sorties à la frontale avant le déj avec belle-maman.
Comment je compte la préparer
L’UTMB, on parle souvent de la courir, mais peu de la préparer. C’est un véritable casse-tête logistique, une sorte de Rubik’s Cube à 47 faces qui changent en permanence. C’est un peu comme « Rendez-vous en terre inconnue », mais sans Frédéric Lopez. Et comme le dit le célèbre Arthur Ashe, « l’une des clés du succès est la confiance en soi. Une des clés de la confiance en soi est la préparation ».
Il va falloir préparer un plan solide. Et même si comme Hannibal, « j’adore quand un plan se déroule sans accroc », l’assurance tous risques, en ultra, ça n’existe pas. Les ingrédients sont nombreux, et le plat finit souvent trop salé, trop épicé, ou trop cuit. Ou tout à la fois.
Pour m’aider à finir à point sans finir cramé, j’ai fait une liste de 6 commandements, mes accords toltèques mais à la sauce Chilowé, qui vont me guider toute la prépa :
Du temps tu trouveras : pour jongler entre ma vie pro, ma vie de papa, de mari et mon entraînement, il faut soit être MacGyver, soit faire preuve d’imagination. Trouver un équilibre sans sacrifier les moments clés avec mes enfants ou mon équipe. Spoiler : la dernière fois que j’ai checké, les journées ne faisaient toujours que 24h. Il va falloir faire rentrer des ronds dans des carrés et Marie-kondoiser (oui ça se dit!) mon quotidien. Il existe des outils, comme Nolio, pour programmer au mieux ses séances, sans sacrifier le reste.
Ton coach tu écouteras : fini l’impro et les plans bricolés sur un coin de table après une bière (ou deux). Cette fois, j’ai décidé de faire confiance à un coach pour optimiser mon entraînement, éviter les blessures et arriver au top de ma forme en août 2025. Alors oui, ça représente un petit budget mais totalement rentabilisé. Qualité > quantité. Charge mentale = 0.
Ta récupération tu privilégieras : parce qu’un ultra, ce n’est pas qu’une histoire de kilomètres, c’est aussi une question de batterie. Et la mienne en a pris un coup ces derniers mois, entre les nuits hachées et les biberons à 3h du mat’. Alors, il va falloir remettre les compteurs à zéro pour tenir sur la durée. Chacun sa recette mais ce triptyque reste efficace : bien manger, bien dormir, limiter les écrans. Objectif : retrouver mon poids de forme après une belle couvade 🫃et prouver qu’on peut faire de l’ultra sans manger de steak 🥕.
Bien équipé tu seras : le trail, ce n’est pas un défilé de mode. Parce que la montagne reste un environnement difficile et changeant, chaque pièce d’équipement doit être testée, approuvée et surtout durer plus qu’une saison. Pas question de débarquer avec une dernière veste flashy qui prend l’eau au premier orage ou des pompes flambant neuves qui te transforment les pieds en steak tartare. Pour ma part, je ferai confiance aux copains de chez WISE, qui allient performance et engagement éco-responsable, sans compromis. Leur promesse est simple : la seule empreinte que tu laisses est celle de tes pas. Parce que courir léger, c’est bien, mais courir durable, c’est mieux.
Ton mental tu blinderas : certains diront que l’ultra-trail, c’est 10 % physique, 90 % mental. Alors mollo l’asticot, même si ce n’est pas complètement faux. Sur une course de 30 à 40 heures, si la tête lâche, c’est retour à la case départ, sans passer par la prison (quoique !). Fatigue, doutes, hallucinations, tentation de s’affaler dans un ravito pour y vivre une seconde vie… tout est bon pour te faire jeter l’éponge. Le mental, comme le reste, ça se travaille. Par exemple, aller courir quand il pleut des cordes fixes et que Netflix te susurre de rester sous un plaid. Apprendre à danser avec l’inconfort, à apprivoiser la douleur (attention les maso on vous voit) et surtout, à se rappeler pourquoi on est là.
Du plaisir tu prendras : Oui, c’est un ultra. Oui, ça va piquer. Mais si chaque sortie ressemble à une épreuve, autant s’inscrire direct à Koh-Lanta. L’idée, c’est d’en baver (un peu), mais de kiffer (beaucoup). Et pour ça, je suis persuadé qu’il faut trouver la réponse à Pourquoi je cours ? Ce truc qui fait qu’on continue quand tout dit d’arrêter. Pour moi, c’est de me sentir vivant ET de rendre mes proches fiers. Parce qu’au fond, l’ultra, c’est rarement une aventure solo. Il y a des proches qui supportent, des mamans qui s’inquiètent et des copains qui poussent. Et cette année, des collègues qui vont donner de la voix pour me rappeler qu’on est là pour remettre tout le monde dehors et que je ferais mieux d’y rester.
Et pour vous projeter ou découvrir ce qu’est l’UTMB, voici mon coup de cœur de l’année dernière, 20′ de bonnes ondes et d’énergie collective👇
Ce que j’espère partager avec vous
Ce défi, c’est une aventure que j’ai envie de partager avec vous. Pendant quelques mois, on va tout vous raconter sur Chilowé : les hauts, les bas, les petites victoires, les grosses galères et les moments de flow.
J’espère que cette série sans prétention vous inspirera et vous fera sourire, que vous soyez trailer, jeune parent, ou simplement quelqu’un qui cherche à concilier passion et quotidien bien rempli. Parce qu’au fond, on a tous une ligne à franchir.
Prêts à embarquer dans cette aventure ?
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Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.