Non, la rando n’est pas qu’une affaire de gros mollets
Vous avez remarqué que quand on discute rando, ça parle plus de performance que de bouquetins : « t’as jamais fait un 4000 ? », « nous on a plié la boucle en 5 heures FA-CILE », « t’as pas vu mon temps sur Strava ? »… Mais la rando, ce n’est pas à qui aura la plus grosse (distance parcourue) et enchaînera le plus (de dénivelés +). Comme en amour, il n’y a pas que la perf’ qui compte, mais aussi reconnecter avec la nature, échouer, se relever, apprendre et partager le moment avec le ou la bonne partenaire… On a rencontré Laura Foufou. Elle n’est pas thérapeute de couple, mais randonneuse chevronnée et passionnée. Voici 6 règles d’or pour être épanoui·e dans sa pratique.
Sommaire
Il n’y a pas une façon unique de randonner
La rando idéale n’existe pas. Mais elle sera parfaite à vos yeux si vous décidez de la vivre comme il vous plaît et non comme les autres vous disent de faire. « C’est hyper intéressant qu’il y ait des athlètes qui performent et fassent des records, car cela popularise différentes disciplines. Mais est-ce qu’on se reconnaît dans les gros mollets et dans la performance ? », interroge Laura Foufou. « Eh bien pas forcément ! » Une rando ça peut être court, lent, plat, dans une forêt sans paysage, mais aussi sportif, avec du gros dénivelé et des panoramas à 360°. Il y en a pour tous les goûts, il faut juste trouver la bonne.
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La rando, c’est pas toujours tout rose
La rando, on l’aime dans le bonheur, mais aussi dans les épreuves. « C’est bien beau de mettre des photos en haut d’une montagne. La vue, elle est super belle, mais il y a 3 ou 4 h de montée, en fait. C’est important de partager le chemin et la difficulté pour arriver jusqu’en haut », lance Laura Foufou qui n’hésite pas à partager ses galères sur les réseaux. Pour son tour du Mont Blanc il y a quelques années, elle a raconté qu’elle n’avait pas réservé ses étapes, mal programmé son tour et que la météo était catastrophique.
On est loin des tableaux tout beaux tout roses que l’on voit sur certains comptes Instagram. « Tu regardes leurs contenus et tu te dis “WOW… Ce que je fais, c’est nul en fait. Ils réussissent tout du premier coup…” Alors que pas du tout. Je pense juste que ce sont des personnes qui choisissent de montrer seulement le résultat d’un projet », assure Laura Foufou. Alors ça suffit les histoires parfaites sur Insta : on veut pouvoir relativiser sur nos vies en regardant celles des autres. Merci.
Une question de timing
Parfois, on a tout pour aimer la rando et être heureu·se en pratiquant cette activité, mais ce n’était juste pas le bon moment entre nous… Par exemple, Laura Foufou DÉ-TES-TAIT la rando étant petite : « Franchement, c’était un supplice. Moi, je voulais rester autour de la voiture et rentrer. » Mais les années passent et puis PAF elle en refait par hasard et c’est le coup de foudre. « J’ai découvert au fur et à mesure, avec des ami·es. Je me suis laissée entraîner dans des plans à la montagne, des randonnées, du trail. » Maintenant, la randonnée est devenue un mode de vie : « C’est un aller sans retour. Autant le sport, tu penses que ton corps va vouloir du repos un jour, mais la randonnée, jamais. »
Une rando, ça se partage
Randonner, c’est encore mieux à deux (et plus si affinités). Pour Laura Foufou, c’est souvent avec sa maman : mama Foufou. « Ma mère n’était jamais allée à la montagne jusqu’en 2017. J‘ai souhaité partager ces moments avec elle et j’ai cassé la routine de la relation classique mère fille. On s’est beaucoup découvertes à travers le lien de la randonnée, en faisant toutes ces activités ensemble. » Rien ne vaut une bonne marche pour refaire le monde et un apéro en pleine nature avec vue pour créer des souvenirs inoubliables avec les gens qu’on aime : parole de Chilowé.
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La rando, ça se savoure
« C’qui compte c’est pas l’arrivée, c’est la quête » : Orelsan a dû trouver cette punchline pendant une rando. La marche, c’est l’occasion parfaite de déconnecter avec sa vie tumultueuse et de se reconnecter à la nature, d’en prendre plein la vue, le nez et le cœur. Si on est focus sur sa perf’ et sa montre, on risque de passer à côté. Laura Foufou le reconnaît : « sans ma mère, je me serais enfermée dans une façon de pratiquer, je pense que je sélectionnerais des choses toujours plus intenses physiquement. Avec elle, on s’arrête dans des auberges, on prend le temps, on fait des photos, on parle aux locaux, on trouve toujours une ferme sur la route pour acheter des produits. » Idée punchline pour Orelsan : arriver au sommet c’est le maximum, profiter à fond de chaque pas, c’est le summum.
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Parfois juste entre fille, c’est bien aussi
La rando, ce n’est pas forcément des femmes avec des hommes. Ça peut aussi être des femmes avec des femmes. Et parfois ça fait du bien de faire sa rando en bande (organisée) de filles. Il ne s’agit pas de faire des clubs anti-boys (on vous aime les garçons), mais plutôt de réunir des randonneuses ayant toutes envie de marcher dans un esprit détente, beaux paysages et rigolades. Laura Foufou est ambassadrice du club féminin de randonnée du Merrell Hiking Club. Sur ce réseau, on partage ses bons plans et on organise des excursions 100% féminines. Pas question de comparer ses mollets ou son temps sur Strava, « on est juste des femmes qui rigolent bien ensemble, qui marchent, qui transpirent et qui ont des fois peur de ne pas arriver à finir. » Liberté, randonnée, sororité.
Et vous, quelles sont vos règles d’or pour la rando ? Vous êtes plutôt team gros mollets ou tranquilou bilou ? Comment vous choisissez vous partenaires de rando ? Dites le nous à hello@chilowe.com.
Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.