Chaque hiver c’est la même question qui résonne dans les stations : « Mais c’est quoi la différence entre ski de fond, ski alpin et ski de rando ? ». On s’emmêle les bâtons, on sait plus quel équipement prendre ni où aller, alors il est temps de remettre un peu d’ordre dans tout ça. On enfile notre casque d’enquêteur, on farte nos méninges et on s’explique une bonne fois pour toutes la différence entre ces disciplines !
Le ski de rando, c’est quoi ?
Ici, pas de queue au télésiège, ni de bip-bip du forfait. Le ski de rando c’est se lancer dans une aventure où chaque sommet se mérite. Ça se pratique en terrain non damé, alors avant de partir on s’assure d’avoir son triptyque Détecteur de Victimes d’Avalanches (DVA), pelle et sonde, d’accord ? Côté matos : des skis légers et maniables avec des fixations malines qui libèrent le talon pour marcher à la montée et qui se bloquent à la descente pour rider dans la peuf. L’accessoire indispensable à avoir (si on ne veut pas dévaler sur le cul la pente qu’on vient de monter) : c’est les peaux de phoque, des bandes antidérapantes à coller sous les skis. Résultat : un sport aussi physique qu’immersif.
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Le ski de fond, c’est quoi ?
Avant tout, ski de fond et ski nordique = pareil. Maintenant que c’est dit, passons aux choses sérieuses. Ici rien à voir avec la descente en piste noire de la station des Marmottes. En ski de fond, on chauffe les cuissots sur des terrains vallonnés (ou plat) et on avance à la force de nos jambes et nos bâtons. En fait, c’est un peu le running d’hiver, on sort 2 ou 3 heures max (et c’est laaargement suffisant). Il y a deux écoles : la technique classique de glisser entre les rails tracés dans la neige ou le skating qui revient à faire du roller en poussant ses skis sur les côtés. Dans les deux cas, les skis sont très fins, légers et avec des chaussures souples pour une foulée fluide. On n’oublie pas les vêtements qui doivent être respirant et légers si on ne veut pas finir trempés (eh oui mine de rien, c’est physique !).
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Le ski alpin, c’est quoi ?
Grand classique des vacances à la montagne, on a tous le même souvenir du ski alpin : des bottes rigides qui tiennent (un peu trop) les mollets, des skis larges et maniables bien accrochés aux bottes et une combinaison chaude comme la braise pour filer à toute berzingue entre les courants d’air. Cette discipline c’est profiter tout schuss de la descente et enchaîner les virages sans trop s’inquiéter de la montée. Car ici, c’est les remontés mécaniques qui mouillent le maillot. On arrive en quelques minutes à la ligne de départ, prêt à enclencher une nouvelle descente. Pratique, rapide, mais entre nous, côté carbone ça sent un peu la neige fondue nan ?
Morale de l’histoire : ce qui plombe le bilan carbone d’une station, ce n’est pas que le tire-fesses mais plutôt la virée en voiture jusqu’aux cimes ! 57% des émissions viennent du transport des visiteurs, contre seulement 1,9% pour les remontées, la neige artificielle et l’entretien des pistes. Et le mieux c’est toujours de chausser les skis quand la neige tombe à gogo et si l’appel de la poudreuse est trop fort, on mise sur le combo mobilités douces et un nid douillet écolo !
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