« Je vais voler un bateau, le rénover et traverser l’Atlantique ». Voilà le message posté il y a 3 mois sur les réseaux par un certain Charles Audier. Le truc c’est que Charles n’est pas vraiment pirate. Il ne sait même pas naviguer. D’ailleurs il a le mal de mer. Pourtant c’est l’histoire la plus extraordinaire d’un gars ordinaire qu’on a découverte cette semaine.
Voler un bateau pour le rendre…
Charles est un journaliste de 36 ans, « un peu perdu niveau boulot à l’âge où les gens font généralement une famille ». LA bonne raison selon lui pour « se lancer dans un projet démesuré ». Le projet : se rendre en Suisse pour subtiliser un trimaran abandonné au fond d’un jardin (et qui au passage, appartient à son vieux copain Mike Horn). Le ramener en Bretagne, rassembler 70 000 euros pour le rénover et enfin, le rapporter à son propriétaire en Amazonie, par la mer, en solitaire. « C’est une histoire de symboles. Celle d’un bateau à l’abandon, d’un type lambda à la dérive, sans mauvais jeux de mots ! »
Voler un bateau pour le rendre à son propriétaire… Vous aussi il commence à vous plaire ce pirate ? Quant à savoir si la surprise fera plaisir à Mike Horn : parfois, « il vaut mieux demander pardon que la permission », lance Charles (et il paraît que c’est Mike Horn lui-même qui le lui aurait enseigné).

Bienvenue dans la galère
Bon, l’histoire est marrante, mais pour l’instant, Charles Audier a collecté 25.000 euros. Il lui manque donc encore 45.000 euros à notre Christophe Colomb d’eau douce. Et puis ensuite il va falloir trouver et installer tous les équipements : remplacement des haubans, aménagement des voiles, hydrovane, panneaux solaires, système électrique, outils de navigation, refaire le moteur…
Certes, mais pourquoi parlerait-on uniquement des projets terminés, à succès, les doigts dans le nez ? « Être porteur de projet c’est un moment de vulnérabilité extrême, excitant, stressant, épanouissant, galvanisant. Si on veut donner aux gens l’envie de tenter quelque chose », il faut en montrer les coulisses. Les recherches, la préparation et… les galères !


Un aimant à anges gardiens
Charles Audier n’a pas assez de doigts (ni de crochets) pour les compter. Tout ce qu’il sait, c’est que « les belles histoires d’aventure sont avant tout humaines ». Le bateau a déjà été rapatrié grâce à « un grutier enthousiaste, un transitaire attendri par le projet, un chauffeur motivé comme si sa vie en dépendait ou encore un chantier naval qui croit au projet et prend le risque d’accueillir un bateau sud-africain avant même que j’ai les papiers ».
Pour apprendre à naviguer, notre apprenti pirate peut également compter sur le skipper Thomas Coville ou encore l’explorateur polaire Børge Ousland. Bref, cet homme est un aimant à anges gardiens, on dirait ma porte de frigidaire.
Charles Audier n’exclut d’ailleurs pas de faire le début de la traversée avec certains d’entre eux : « parce que je ne sais vraiment pas naviguer ! » Mais entre le Cap Vert et Macapa au Brésil, il n’aura pas le choix, ça sera forcément solo. Alors peut-être que son vieux trimaran ne mettra jamais une coque dans l’eau salée, mais on a envie d’y croire et surtout de connaître la suite. Pas vous ?
👉 Par ici son portrait vidéo
👉 Par là pour soutenir et suivre son projet (prochaine étape : la rénovation) !

 
                         
			     
	     
         
                     
                     
                     
                     
	     
         
                     
                     
                     
                 
                 
                 
             
     
 
                     
                 
		 
		











 
			 
			 
            