Précisons qu’il ne s’agit pas d’électricité de couleur verte, mais d’électricité obtenue grâce à des sources d’énergie renouvelable, c’est-à-dire principalement de l’énergie éolienne, solaire et hydraulique. En gros, des sources d’énergie qu’on peut considérer comme inépuisables, parce qu’elles se renouvellent de manière assez rapide pour qu’on ne les épuise pas pour charger nos smartphones et télécharger nos itinéraires sur visorando. Quant aux camemberts, c’est sans doute pas renouvelable, mais c’est hyper bon et d’un point de vue graphique… Disons que ça nous branchait pas mal !
Les puissances installées des énergies renouvelables
Dans le jargon, la puissance installée correspond à la puissance maximale que peut produire une installation (par exemple un parc éolien), dont la construction est terminée. Ici on parle donc de puissances installées d’énergies renouvelables pour l’électricité en France en 2023.
Explication : autant la filière hydroélectrique est très bien implantée en France depuis les années 1980, et possède l’un des plus grands parcs d’Europe, autant l’éolien terrestre est encore en train de développer ses installations.
Sans tout à fait dater de la dernière pluie, ce qui n’aurait pas de sens puisque cela concerne le vent, les éoliennes ont commencé à être raccordées aux réseaux électriques il y a 20 ans. Aujourd’hui, c’est la deuxième source d’énergie renouvelable en France avec 21,8 GW. Sachant qu’une éolienne a une puissance moyenne de 1,8 MW à 3 MW, et qu’un gigawatt vaut 1000 mégawatts, pour en arriver là, il faut qu’il y en ait quand même deux-trois qui se tournent les pales tranquillou.
L’usage des bioénergies, produites à partir de matières organiques, reste marginal, mais croît pépouze depuis 2011. L’essor du solaire lui, est constant depuis 2009, année où ironiquement, il n’y a pas eu de canicule.
Les énergies renouvelables dans le mix électrique français
En 2023, le nucléaire a produit 320,4TWh (térawattheure) d’électricité et les énergies renouvelables se rapprochent du tiers dans le mix électrique français avec 141,6TWh. Pour avoir un ordre d’idée, la consommation annuelle moyenne d’une personne française est de 2223 kWh d’après le site data.gouv.fr, soit… Beaucoup moins, puisque 1TWh vaut 1 milliard de kWh.
Le photovoltaïque et l’éolien ont le vent en poupe (on se comprend), au point de n’avoir jamais eu une production d’énergie aussi élevée en France qu’en 2023. Il y a en revanche de l’eau dans le gaz du thermique fossile (cette phrase a du sens, promis), qui n’est heureusement pas une source d’énergie très branchée et ne représente que 6,7 % environ du mix électrique français.
La production d’électricité au niveau européen en 2023
Comparativement, l’Europe charbonne beaucoup plus, et met les gaz pour se fournir en électricité. La bonne nouvelle, c’est que le rapport des forces s’est inversé entre le thermique fossile et le renouvelable en 10 ans.
En 2013, 40 % de l’électricité venait de nos amis les dinos et des forêts primaires carbonisées, contre 29 % aujourd’hui, et les énergies renouvelables ne représentaient que 31 % de l’électricité pour 48 % aujourd’hui. Cela est dû notamment au développement de l’éolien, qui a plus que doublé sa part dans la production d’électricité en Europe par rapport à 2013, et le solaire, qui a multiplié la sienne par 4.
La filière nucléaire quant à elle, se la pète au premier rang des sources d’énergies européennes, alors que sa part dans la production d’électricité au niveau européen a baissé de 5 points en 10 ans.
Les émissions de CO2 par source d’énergie pour la production d’électricité
Imaginons que 7 sources d’énergies différentes aient toutes la même production d’électricité : quelle serait la répartition des émissions de CO2 pour chacune ?
Attention, ça va faire un choc : pour produire de l’électricité, cramer du charbon émet plus de CO2 que de laisser de l’eau couler sur une turbine (ce qui fait de l’hydroélectricité) : environ 177 fois plus (176.6666666… mais ne chipotons pas). Le pétrole raffiné en fioul et le gaz naturel sont deux autres sources d’énergies non renouvelables assez génératrices de gaz à effets de serre lors de leur combustion qui permet de produire de l’électricité. Conclusion ? Il faut arrêter de cramer des trucs.
D’ailleurs, les énergies renouvelables, qui ne consistent pas à cramer des trucs, sont beaucoup moins émettrices de CO2. Par exemple, 1 kWh d’énergie produite au charbon émet autant de CO2 que 5 km en voiture thermique, tandis que 1 kWh d’énergie hydroélectrique, environ 28 m, ce qui, par ailleurs, se fait encore mieux à pied.
Le découpage d’une facture d’électricité verte
C’est simple, il suffit de prendre une paire de ciseaux et… Ah non, pardon. Sur une facture d’électricité de 100 €, 65 € vont permettre de payer son abonnement, les taxes, et les frais d’acheminement de l’électricité jusque chez soi. C’est donc par ce biais que les réseaux principaux seront rémunérés, à savoir le Réseau de transport d’électricité (RTE), qui, comme son nom l’indique, transporte l’électricité sur les longues distances, et Enedis qui la distribue jusqu’aux usagers. Les 35€ restants sont relatifs à votre consommation d’électricité et vont rémunérer les producteurs et votre fournisseur d’énergie, comme notre partenaire elmy, producteur et fournisseur d’électricité verte et française. Son rôle est d’acheter l’électricité aux producteurs d’énergies renouvelables pour couvrir la consommation de ses clients en électricité.
BONUS : Qui consomment de l’électricité verte en France en 2023
Celui-là n’est pas un camembert, mais on va pas en faire tout un fromage. En 2023, l’électricité renouvelable a couvert 30,9 % de l’électricité consommée en France. Mais d’une région à l’autre, il peut y avoir de grosses disparités.
Par exemple, la consommation de l’Île-de-France est très peu couverte par le parc renouvelable, pour la bonne et simple raison qu’il y a assez peu d’installations en électricité renouvelable en IDF alors que c’est la région la plus énergivore. À l’inverse, la Nouvelle-Aquitaine et l’Occitanie ont eu l’idée lumineuse de miser sur la filière solaire. L’éolien terrestre brasse du vent (littéralement) dans plein de régions, mais les puissances les plus élevées se retrouvent dans les Hauts-de-France et le Grand-Est. Quant aux turbines hydrauliques, elles coulent de source dans le Grand-Est et la moitié sud du pays, en particulier en Auvergne-Rhône-Alpes et en Occitanie.
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