Cette photo a été prise le 15 août dernier au lac de la Muzelle, dans les Deux Alpes. 215 tentes de bivouac réparties sur une centaine de mètres. Ambiance camping des Vieilles Charrues, Philippe Katerine en moins. Samuel Sempe, directeur adjoint du Parc national des Écrins, évoque une « fréquentation inédite » cette année et la présence de « néophytes de la montagne ».
La faute au documentaire d’Inoxtag ? Ou bien aux fortes chaleurs qui ont fait fuir les plages du sud ? Aucune idée mon cher Watson. Voici la seule question qu’on se pose aujourd’hui : est-ce une bonne nouvelle d’avoir autant de monde en montagne ? Notre réponse est : OUI (même si j’en entends rouspéter dans le fond). Voilà pourquoi :
- Parce que même si on aimerait garder ces coins de paradis rien que pour nous, la montagne n’appartient pas plus à un alpiniste chevronné qu’à un youtubeur.
- Parce que même si personne n’a envie de tomber sur des déchets à 2 000 m d’altitude, on pense que plus il y aura de monde en pleine nature, plus on sera nombreux à vouloir la préserver.
- Parce que se réveiller dans une tente face à la montagne est un luxe qui ne s’achète pas et ne doit pas devenir un privilège.
- Parce qu’on ne peut pas dire « rohlolo les jeunes passent trop de temps enfermés devant leurs écrans » et se plaindre de les croiser sur les sentiers.
- Et évidemment parce que chez Chilowé, notre mission depuis le début reste de mettre tout le monde dehors.
Nous, on croit dur comme fer qu’il ne faut pas interdire ou limiter, mais sensibiliser les nouveaux pratiquants (et faire des piqûres de rappel aux anciens) pour que l’on puisse toutes et tous profiter de la montagne sans mettre en danger la survie des espèces et des milieux naturels. Cela veut dire respecter les horaires et emplacements de bivouac autorisés, ne laisser aucun déchet, rester sur les sentiers balisés, ne pas faire de bruit, pas de plouf dans les lacs, ne pas cueillir les fleurs ou ne pas faire de feu.
À vos duvets, prêts, bivouaquez !

Une fois par semaine, le meilleur de Chilowé pour toutes celles et ceux qui aspirent à un mode de vie local, joyeux et tourné vers la nature.